Texte intégral
LUCIE BARBARIN
Bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
LUCIE BARBARIN
Ministre de l'Agriculture, porte-parole du gouvernement. J'aimerais commencer par la polémique de la semaine, Myriam El KHOMRI qui a encore mis très en colère Philippe MARTINEZ, en validant le licenciement d'un délégué CGT d'AIR FRANCE. Le gouvernement est-il en train de se venger de la CGT, avant une rentrée sociale qui s'annonce encore chargée ?
STEPHANE LE FOLL
Mais, comment peut-on interpréter les choses de cette manière ? Il s'est passé ce qui s'est passé à AIR FRANCE, tout le monde s'en souvient, avec le fait qu'un responsable, directeur des Ressources humaines ait eu sa chemise arrachée, bon, et c'est tout, il n'y a rien d'autre, pas de revanche, on n'est pas là dans la revanche, au contraire, je le rappelle quand même, la loi travail c'est une manière aussi de renforcer la place et le rôle des syndicats dans toutes les entreprises.
LUCIE BARBARIN
La revanche, c'est comme ça que l'interprète le numéro 1 de la CGT.
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais ça, que le numéro 1 de la CGT l'interprète comme ça, je le laisse faire les interprétations qu'il souhaite. La loi travail, si c'est de cela dont il s'agit, au contraire, renforce la place des syndicats dans l'entreprise, leur donne plus de moyens, les oblige d'ailleurs à être à 50 % à chaque fois qu'un accord sera signé. Il n'y a pas d'accord qui s'applique s'il n'y a pas 50 % des salariés représentants les syndicats, qui signent, qui permettent un accord dans l'entreprise.
LUCIE BARBARIN
Donc la décision de Myriam El KHOMRI n'était ni maladroite, ni injuste, ni malvenue.
STEPHANE LE FOLL
Ça n'a rien à voir, non, rien à voir avec ce que vous avez, ce qu'a dit monsieur MARTINEZ, sur l'idée de vengeance, c'est simplement de rappeler que dans ce problème qui avait eu lieu, alors qu'il y avait des discussions qui étaient en cours, l'attitude qui avait été celle de certains salariés, d'aller jusqu'à arracher une chemise, pour suivre un directeur des Ressources humaines, ce n'est pas quelque chose que l'on peut accepter, parce qu'à partir de là, il n'y a plus de possibilité de garder, au sein de l'entreprise, des capacités de dialogue, des lieux de concertation.
LUCIE BARBARIN
Stéphane LE FOLL, la France n'est plus premier exportateur de blé en Europe, c'est le voisin allemand qui va nous détrôner, la faute à la moisson catastrophique, la pire depuis 30 ans. Vous avez annoncé un plan d'urgence ces derniers jours, sous forme de mesure fiscale pour les céréaliers. Ça va coûter combien à l'Etat ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, il n'y a pas que des mesures fiscales, il y aura aussi des garanties en termes de prêts. Il y a des mesures sur des allègements de cotisations sociales, donc c'est pas que des mesures fiscales. Il y a des mesures fiscales. On va essayer de travailler avec l'ensemble de la profession. Alors, combien ça va coûter ? Je ne sais pas. C'est toujours la même question qu'on me pose à chaque fois qu'on est au début d'une crise, combien ça va coûter. En début de crise, au début d'une moisson, on ne sait pas exactement ce que seront les mauvais résultats en fin de la moisson, parce que le blé, le temps qu'on le récolte, on le stocke et après on le vend. Bon. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Il y a des prix qui sont bas et des rendements qui vont être extrêmement bas. C'est la conjonction des deux qui fait que l'on est dans une situation extrêmement critique. Des prix bas et des rendements liés au printemps, qui sont extrêmement mauvais et très dégradés, et qui fait de pertes pour les céréaliers. Donc on va évaluer tout ça. Dès le début septembre, les mesures ont été répertoriées, et puis on va s'engager dans une analyse aussi des situations les plus difficiles, il va falloir aider ceux qui par exemple auraient du mal à pouvoir même emblaver, c'est-à-dire refaire une récolte pour l'année prochaine. Donc on va mettre des priorités. Il ne s'agit pas de dire : je vais distribuer de l'argent, il s'agit de mettre des priorités pour aider ceux qui sont dans la grande difficulté, et les céréaliers aujourd'hui, pour un grand nombre d'entre eux, connaissent de grosses difficultés, donc on viendra en aide aux céréaliers.
LUCIE BARBARIN
Je vais vous citer, Stéphane LE FOLL, les premières phrases d'une tribune que vous publiez dans Les Echos : « La France vient de vivre des attentats terribles, au fond, ce sont nos démocraties qui sont menacées, ce sont nos libertés qui sont contestées, et c'est dans l'union que nos pays pourront définitivement terrasser leurs ennemis ». La solution au terrorisme, selon vous, c'est plus d'Europe ?
STEPHANE LE FOLL
Ah, en tout cas, tous ceux qui laissent penser que face au terrorisme aujourd'hui, face à ce qui se passe sur l'ensemble du bassin méditerranéen et au Moyen et au Proche-Orient, ceux qui laissent penser que c'est chacun pour soi, et chacun chez soi, qu'on va régler les problèmes, c'est un mensonge historique qu'ils font devant leur peuple. Je regarde ce qui s'est passé en Grande-Bretagne, j'ai vu et j'ai entendu aujourd'hui la situation économique qui s'est légèrement dégradée. Ceux qui ont vendu la sortie de l'Union comme la solution à tout, ont menti. Ceux qui disent aujourd'hui que quitter ou détruire l'Europe, ça va nous permettre de régler les problèmes d'immigration, mentent. C'est en s'organisant, en étant cohérent, qu'on règlera les problèmes. Ça c'est une certitude.
LUCIE BARBARIN
En organisant notamment une armée commune ? C'est quand même aberrant que depuis 50 ans, 70 ans, on n'ait toujours pas d'armée européenne.
STEPHANE LE FOLL
Eh bien c'est tellement aberrant, c'est qu'au début de la construction de l'Europe, après la Seconde guerre mondiale, on avait commencé par la CED, l'Europe de la défense, et l'Europe a explosé sur cette question de la défense. Et c'est pour ça qu'on est passé à l'Europe économique. Je voudrais rappeler ces éléments d'histoire, de temps en temps, l'histoire de l'Europe a échoué sur la défense, chaque pays, chaque Nation, voulant garder sa défense. Ce n'est pas, ce que j'ai dit, on ne va pas faire une armée commune, mais on ne peut plus raisonner sans avoir une logique de défense commune, c'est-à-dire cette capacité de développer une coordination des armées européennes, d'avoir des actions communes, qu'elles soient complétées, coordonnées ou mises en oeuvre de manière collective, c'est tout l'enjeu de cette Europe de la défense, et avoir des moyens derrière qui permettent d'agir. Parce que l'Europe ne pourra pas rester comme elle est aujourd'hui, sans cette capacité à pouvoir agir de concert. La France, je l'ai dit dans mon article, avec le président de la République, a pris des décisions très importantes, elle est au coeur et à la pointe de cette bataille, en particulier contre le terrorisme, qui aurait pu déstabiliser toute l'Afrique.
LUCIE BARBARIN
Stéphane LE FOLL, se protéger, c'est aussi mieux détecter la radicalisation, notamment des plus jeunes. Pourquoi pas des « tests de radicalisation » dans les collèges et lycées ? C'est ce que propose le Républicain Geoffroy DIDIER. Bonne ou mauvaise idée ?
STEPHANE LE FOLL
Je terminerai sur la zone euro. Pour l'Europe, il faut la défendre et la renforcer. Bonne ou mauvaise idée ? Mauvaise idée. Vous allez faire des tests, vous allez... j'ai vu ce que dit monsieur DIDIER, là, on va poser des questions à des jeunes pour savoir s'ils sont tentés par la radicalisation, s'ils sont d'accord avec la mixité, si... Même, poser cette question comme ça, c'est sûrement pas la bonne manière de détecter. Parce que la détection, pour ceux qui n'ont pas envie d'être détectés, parce que si, j'imagine l'objectif de monsieur DIDIER, c'est de détecter ceux qui aujourd'hui ne sont pas ou ceux qui pourraient devenir radicalisés. Ça ne se fait pas, en étant dans une relation directe, avec des questions posées, pour savoir si vous êtes en train de vous radicaliser ou pas. Par définition, celui qui vous répondra cherchera à le cacher. En même temps, c'est une éducation qu'il faut faire, c'est que dans l'école, dès le départ, et avec tous les moyens qu'il faut, il va falloir expliquer les choses, dire cette impasse majeure de ces djihadistes qui proposent quoi ? De revenir à un monde qui existait il y a mille ans...
LUCIE BARBARIN
On le comprend bien, vous n'êtes pas du tout convaincu par la proposition de Geoffroy DIDIER.
STEPHANE LE FOLL
Non, je ne suis pas du tout convaincu, je trouve que d'ailleurs la primaire va faire beaucoup naitre d'idées et de propositions, comme ça, dans tous les sens, je trouve qu'il faudrait quand même qu'ils arrivent un peu à garder un peu de sens de la responsabilité.
LUCIE BARBARIN
Merci. Stéphane LE FOLL, merci beaucoup, invité politique du 6/9, ministre de l'Agriculture, porte-parole du gouvernement.
STEPHANE LE FOLL
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 11 août 2016
Bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
LUCIE BARBARIN
Ministre de l'Agriculture, porte-parole du gouvernement. J'aimerais commencer par la polémique de la semaine, Myriam El KHOMRI qui a encore mis très en colère Philippe MARTINEZ, en validant le licenciement d'un délégué CGT d'AIR FRANCE. Le gouvernement est-il en train de se venger de la CGT, avant une rentrée sociale qui s'annonce encore chargée ?
STEPHANE LE FOLL
Mais, comment peut-on interpréter les choses de cette manière ? Il s'est passé ce qui s'est passé à AIR FRANCE, tout le monde s'en souvient, avec le fait qu'un responsable, directeur des Ressources humaines ait eu sa chemise arrachée, bon, et c'est tout, il n'y a rien d'autre, pas de revanche, on n'est pas là dans la revanche, au contraire, je le rappelle quand même, la loi travail c'est une manière aussi de renforcer la place et le rôle des syndicats dans toutes les entreprises.
LUCIE BARBARIN
La revanche, c'est comme ça que l'interprète le numéro 1 de la CGT.
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais ça, que le numéro 1 de la CGT l'interprète comme ça, je le laisse faire les interprétations qu'il souhaite. La loi travail, si c'est de cela dont il s'agit, au contraire, renforce la place des syndicats dans l'entreprise, leur donne plus de moyens, les oblige d'ailleurs à être à 50 % à chaque fois qu'un accord sera signé. Il n'y a pas d'accord qui s'applique s'il n'y a pas 50 % des salariés représentants les syndicats, qui signent, qui permettent un accord dans l'entreprise.
LUCIE BARBARIN
Donc la décision de Myriam El KHOMRI n'était ni maladroite, ni injuste, ni malvenue.
STEPHANE LE FOLL
Ça n'a rien à voir, non, rien à voir avec ce que vous avez, ce qu'a dit monsieur MARTINEZ, sur l'idée de vengeance, c'est simplement de rappeler que dans ce problème qui avait eu lieu, alors qu'il y avait des discussions qui étaient en cours, l'attitude qui avait été celle de certains salariés, d'aller jusqu'à arracher une chemise, pour suivre un directeur des Ressources humaines, ce n'est pas quelque chose que l'on peut accepter, parce qu'à partir de là, il n'y a plus de possibilité de garder, au sein de l'entreprise, des capacités de dialogue, des lieux de concertation.
LUCIE BARBARIN
Stéphane LE FOLL, la France n'est plus premier exportateur de blé en Europe, c'est le voisin allemand qui va nous détrôner, la faute à la moisson catastrophique, la pire depuis 30 ans. Vous avez annoncé un plan d'urgence ces derniers jours, sous forme de mesure fiscale pour les céréaliers. Ça va coûter combien à l'Etat ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, il n'y a pas que des mesures fiscales, il y aura aussi des garanties en termes de prêts. Il y a des mesures sur des allègements de cotisations sociales, donc c'est pas que des mesures fiscales. Il y a des mesures fiscales. On va essayer de travailler avec l'ensemble de la profession. Alors, combien ça va coûter ? Je ne sais pas. C'est toujours la même question qu'on me pose à chaque fois qu'on est au début d'une crise, combien ça va coûter. En début de crise, au début d'une moisson, on ne sait pas exactement ce que seront les mauvais résultats en fin de la moisson, parce que le blé, le temps qu'on le récolte, on le stocke et après on le vend. Bon. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Il y a des prix qui sont bas et des rendements qui vont être extrêmement bas. C'est la conjonction des deux qui fait que l'on est dans une situation extrêmement critique. Des prix bas et des rendements liés au printemps, qui sont extrêmement mauvais et très dégradés, et qui fait de pertes pour les céréaliers. Donc on va évaluer tout ça. Dès le début septembre, les mesures ont été répertoriées, et puis on va s'engager dans une analyse aussi des situations les plus difficiles, il va falloir aider ceux qui par exemple auraient du mal à pouvoir même emblaver, c'est-à-dire refaire une récolte pour l'année prochaine. Donc on va mettre des priorités. Il ne s'agit pas de dire : je vais distribuer de l'argent, il s'agit de mettre des priorités pour aider ceux qui sont dans la grande difficulté, et les céréaliers aujourd'hui, pour un grand nombre d'entre eux, connaissent de grosses difficultés, donc on viendra en aide aux céréaliers.
LUCIE BARBARIN
Je vais vous citer, Stéphane LE FOLL, les premières phrases d'une tribune que vous publiez dans Les Echos : « La France vient de vivre des attentats terribles, au fond, ce sont nos démocraties qui sont menacées, ce sont nos libertés qui sont contestées, et c'est dans l'union que nos pays pourront définitivement terrasser leurs ennemis ». La solution au terrorisme, selon vous, c'est plus d'Europe ?
STEPHANE LE FOLL
Ah, en tout cas, tous ceux qui laissent penser que face au terrorisme aujourd'hui, face à ce qui se passe sur l'ensemble du bassin méditerranéen et au Moyen et au Proche-Orient, ceux qui laissent penser que c'est chacun pour soi, et chacun chez soi, qu'on va régler les problèmes, c'est un mensonge historique qu'ils font devant leur peuple. Je regarde ce qui s'est passé en Grande-Bretagne, j'ai vu et j'ai entendu aujourd'hui la situation économique qui s'est légèrement dégradée. Ceux qui ont vendu la sortie de l'Union comme la solution à tout, ont menti. Ceux qui disent aujourd'hui que quitter ou détruire l'Europe, ça va nous permettre de régler les problèmes d'immigration, mentent. C'est en s'organisant, en étant cohérent, qu'on règlera les problèmes. Ça c'est une certitude.
LUCIE BARBARIN
En organisant notamment une armée commune ? C'est quand même aberrant que depuis 50 ans, 70 ans, on n'ait toujours pas d'armée européenne.
STEPHANE LE FOLL
Eh bien c'est tellement aberrant, c'est qu'au début de la construction de l'Europe, après la Seconde guerre mondiale, on avait commencé par la CED, l'Europe de la défense, et l'Europe a explosé sur cette question de la défense. Et c'est pour ça qu'on est passé à l'Europe économique. Je voudrais rappeler ces éléments d'histoire, de temps en temps, l'histoire de l'Europe a échoué sur la défense, chaque pays, chaque Nation, voulant garder sa défense. Ce n'est pas, ce que j'ai dit, on ne va pas faire une armée commune, mais on ne peut plus raisonner sans avoir une logique de défense commune, c'est-à-dire cette capacité de développer une coordination des armées européennes, d'avoir des actions communes, qu'elles soient complétées, coordonnées ou mises en oeuvre de manière collective, c'est tout l'enjeu de cette Europe de la défense, et avoir des moyens derrière qui permettent d'agir. Parce que l'Europe ne pourra pas rester comme elle est aujourd'hui, sans cette capacité à pouvoir agir de concert. La France, je l'ai dit dans mon article, avec le président de la République, a pris des décisions très importantes, elle est au coeur et à la pointe de cette bataille, en particulier contre le terrorisme, qui aurait pu déstabiliser toute l'Afrique.
LUCIE BARBARIN
Stéphane LE FOLL, se protéger, c'est aussi mieux détecter la radicalisation, notamment des plus jeunes. Pourquoi pas des « tests de radicalisation » dans les collèges et lycées ? C'est ce que propose le Républicain Geoffroy DIDIER. Bonne ou mauvaise idée ?
STEPHANE LE FOLL
Je terminerai sur la zone euro. Pour l'Europe, il faut la défendre et la renforcer. Bonne ou mauvaise idée ? Mauvaise idée. Vous allez faire des tests, vous allez... j'ai vu ce que dit monsieur DIDIER, là, on va poser des questions à des jeunes pour savoir s'ils sont tentés par la radicalisation, s'ils sont d'accord avec la mixité, si... Même, poser cette question comme ça, c'est sûrement pas la bonne manière de détecter. Parce que la détection, pour ceux qui n'ont pas envie d'être détectés, parce que si, j'imagine l'objectif de monsieur DIDIER, c'est de détecter ceux qui aujourd'hui ne sont pas ou ceux qui pourraient devenir radicalisés. Ça ne se fait pas, en étant dans une relation directe, avec des questions posées, pour savoir si vous êtes en train de vous radicaliser ou pas. Par définition, celui qui vous répondra cherchera à le cacher. En même temps, c'est une éducation qu'il faut faire, c'est que dans l'école, dès le départ, et avec tous les moyens qu'il faut, il va falloir expliquer les choses, dire cette impasse majeure de ces djihadistes qui proposent quoi ? De revenir à un monde qui existait il y a mille ans...
LUCIE BARBARIN
On le comprend bien, vous n'êtes pas du tout convaincu par la proposition de Geoffroy DIDIER.
STEPHANE LE FOLL
Non, je ne suis pas du tout convaincu, je trouve que d'ailleurs la primaire va faire beaucoup naitre d'idées et de propositions, comme ça, dans tous les sens, je trouve qu'il faudrait quand même qu'ils arrivent un peu à garder un peu de sens de la responsabilité.
LUCIE BARBARIN
Merci. Stéphane LE FOLL, merci beaucoup, invité politique du 6/9, ministre de l'Agriculture, porte-parole du gouvernement.
STEPHANE LE FOLL
Merci.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 11 août 2016