Texte intégral
Pour chaque heure qui passe, les violences continuent ; le régime continue de frapper ; Alep devient une ville martyre et l'accès humanitaire ne passe pas. Même des convois sont attaqués et des employés des Nations unies sont tués. Cette situation est particulièrement dramatique. Et il faut saisir l'opportunité de l'assemblée générale des Nations unies pour que chacun prenne ses responsabilités.
Nous avons dit aux Américains et nous disons aussi aux Russes : «votre accord est peut-être fragile, mais pour qu'il réussisse, il faut une volonté politique forte». Nous, pays soutien à l'opposition modérée, apportons notre soutien mais voulons aussi apporter notre concours. C'est pourquoi j'ai fait la proposition de la mise en place d'un mécanisme de suivi et de soutien pour la réussite de la trêve qui permettra l'accès humanitaire, mais surtout et aussi, de reprendre les négociations politiques. Il n'y a pas d'autre issue et ce message doit sortir des réunions du groupe international de soutien et du conseil de sécurité qui vont se tenir.
Pour nous, il n'y a aucun doute : le régime de Bachar al-Assad porte l'essentiel des responsabilités de ce qui est en train de se passer. Ce n'est pas nouveau, malheureusement. C'est la tragédie syrienne. Aujourd'hui, c'est Alep qui est menacée et ses habitants. L'aide humanitaire n'arrive plus et les bombardements continuent. Il y a eu un accord russo-américain qui est fragile, pour créer les conditions d'une trêve. Aujourd'hui on sait que cette trêve n'est pas effective. Mais nous voulons donner toute sa chance à cette trêve, même si la porte est étroite.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 septembre 2016