Texte intégral
YVES CALVI
Najat VALLAUD-BELKACEM, bonjour. Bienvenue sur RTL.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bonjour.
YVES CALVI
Vous êtes bien entendu ministre de l'Education, et on est ravi de commencer cette rentrée avec vous, c'est évidemment Elizabeth MARTICHOUX qui va vous interroger ce matin sur RTL. Bonjour Elizabeth.
ELIZABETH MARTICHOUX
Bonjour Yves. Bonjour Najat VALLAUD-BELKACEM.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bonjour.
ELIZABETH MARTICHOUX
RTL vous a invitée pour parler naturellement de la rentrée, mais on va aussi parler de la sortie, celle d'Emmanuel MACRON, MACRON évidemment ! A tout de suite ! Vos réponses dans un instant.
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YVES CALVI
Elizabeth MARTICHOUX, vous recevez ce matin sur RTL la ministre de l'Education nationale, Najat VALLAUD-BELKACEM.
ELIZABETH MARTICHOUX
L'événement politique, Najat VALLAUD-BELKACEM, c'est la démission d'Emmanuel MACRON, il part du gouvernement, c'est une chance pour la France ou une désertion pour convenances personnelles ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ecoutez, moi, je suis très dubitative, pour ne pas dire plus, sur le sens de cette démarche. Je ne comprends pas comment on peut, quand on est aux responsabilités, dans un moment qui est si difficile pour les Français, quand on a ce privilège d'être dans l'action justement, au gouvernement, comment est-ce qu'on peut démissionner. Alors, je m'en tiens à ce que, Emmanuel MACRON a dit hier, puisque je n'aime pas les interprétations et les surinterprétations, mais si je m'en tiens à ce qu'il dit, il dit qu'il veut être utile aux Français, comment peut-on être plus utile aux Français et à l'intérêt général qu'en agissant au sein d'un gouvernement ?
ELIZABETH MARTICHOUX
Autrement dit, quand il dit hier sur TF1, ça demande un certain courage, c'est ce qu'il sous-entend, de partir, j'aurais pu rester dans le confort de Bercy, vous, vous dites le courage eut été de rester, finalement, pour mener la bataille aux côtés du président le plus impopulaire de la 5ème République ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Le courage, l'efficacité surtout, je crois que quand on a un engagement politique, ce qu'on cherche, c'est l'efficacité, c'est-à-dire à mettre en accord son projet de société et son envie pour les Français, pour le pays, et ce qu'on arrive à réaliser, eh bien, l'efficacité commandait en effet de continuer à agir. D'ailleurs, ce qui est intéressant, c'est que, 1°) : il dit qu'il part sans désaccord politique. Et 2°) : il revendique totalement, et il s'enorgueillit même, de son bilan et de son action comme ministre de l'Economie. Alors, là encore, je ne comprends pas comment on peut s'enorgueillir, de son action, et ne pas la continuer tant que la possibilité vous est donnée de la poursuivre.
ELIZABETH MARTICHOUX
Parce qu'il le dit, il estime que le système politique est à bout de souffle, et qu'on ne peut pas précisément mettre en oeuvre ses convictions dans le système tel qu'il est. Il y a une cohérence de sortir du gouvernement, sortir des clous, ainsi, pour mener la bataille telle qu'il l'entend ? Il n'y a pas une forme d'audace qui vous bluffe ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Audace
ELIZABETH MARTICHOUX
Non ? Audace ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Audace, modernité, etc
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce n'est pas le mot
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Puisqu'il est beaucoup question d'audace et de modernité, je vais vous dire, je vais vous paraître sans doute un peu désuète, mais moi, je pense que le meilleur service à rendre à la politique, et y compris pour la redorer aux yeux des Français, c'est d'en revenir à des valeurs simples comme la loyauté, la fidélité, l'humilité aussi et le sens du collectif
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc c'est une forme de trahison ? Est-ce que c'est une forme de trahison ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Et le sens du collectif. Nous sommes en effet dans une bataille qui s'engage, pendant laquelle les gens et les choses doivent être clairs, soit, on poursuit ce que l'on a entamé avec les Français, et qui débouche sur des résultats qui sont là, qui plus est, la croissance repart, le chômage est à la baisse, l'accès à la santé et aux droits sociaux s'est amélioré pour les Français, c'est le moment ou jamais de le dire, c'est quand même ça le plus important
ELIZABETH MARTICHOUX
Puisque vous décidez ce matin d'être claire, je vous repose ma question : est-ce que c'est une trahison ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Soit, on démissionne, mais du coup, on n'est plus dans ce combat-là
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est une désertion, une trahison, de la déloyauté, avez-vous dit
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi, je ne veux pas en rajouter davantage, encore une fois, je ne suis pas commentatrice de la vie politique d'Emmanuel MACRON, je suis qui plus est ministre de l'Education nationale, à la veille d'une rentrée scolaire. Je profite simplement de votre question pour rendre hommage à George PAU-LANGEVIN, qui démissionne aussi pour d'autres raisons, plus personnelles, cette fois-ci, mais lui dire qu'elle a contribué
ELIZABETH MARTICHOUX
Ministre, secrétaire d'Etat à l'Outre-mer
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Absolument, à l'Outre-mer, mais auparavant elle était en charge de la Réussite éducative au ministère de l'Education, et donc elle a beaucoup contribué à la refondation de l'école, qui voit le jour donc en cette rentrée scolaire partout.
ELIZABETH MARTICHOUX
Encore un mot d'Emmanuel MACRON, il a répété hier qu'il était de gauche, vous le croyez ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Je n'ai pas à le croire ou à ne pas le croire, ce n'est pas mon objet d'étude, Emmanuel MACRON. Et j'aimerais bien qu'on parle de la rentrée scolaire maintenant.
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce qu'il va se présenter à la présidentielle, selon vous ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
C'est à lui de le dire
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous l'avez côtoyé, vous le connaissez, vous l'avez connu à l'Elysée en tant que conseiller, vous l'avez vu tous les mercredis au Conseil des ministres, on sent que ce n'est pas votre tasse de thé, comme on dit, ce n'est pas votre pratique politique, vous, vous êtes fidèle au chef, ce qui, tout à fait, peut se défendre, mais
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais parce que moi, j'ai le goût de la clarté, vous croyez que les Français ont besoin d'être encore un peu plus embrouillés, vous croyez que, à gauche, si du moins, c'est à gauche qu'il se positionne, on a besoin d'une balkanisation encore un peu plus grande des forces, des tendances, des mouvements et des courants ? Non, on a besoin de rassemblement
ELIZABETH MARTICHOUX
On n'a pas besoin et le renouvellement, c'est
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais le renouvellement, il est autour de François HOLLANDE, est-ce que ça n'est pas François HOLLANDE, précisément, qui a porté toute une nouvelle génération aux responsabilités ? J'en suis une illustration parmi d'autres. Donc le renouvellement, il est là, sachons être à sa hauteur.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça ne souligne pas le manque d'autorité de François HOLLANDE, qui n'a pas pu le retenir à l'évidence, Emmanuel MACRON ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi, je crois que ça nous a déjà fait perdre beaucoup de temps que de commenter les allers et retours d'Emmanuel MACRON, alors
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais c'est un événement politique, vous le reconnaissez ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Si vous l'estimez comme tel, moi, je
ELIZABETH MARTICHOUX
Pas vous ? Pas vous ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Moi, je pense que par exemple, la rentrée scolaire est un événement beaucoup plus important
ELIZABETH MARTICHOUX
On va en parler, on va en parler.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
J'en reviens, pardon, mais les parents, les personnels de l'Education nationale et les professeurs, qui font aujourd'hui d'ailleurs leur prérentrée, sont plus intéressés à mon avis de savoir quelles nouveautés on leur a préparées pour cette année que la vie de monsieur MACRON.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous avez sans doute raison, la rentrée, c'est très important, mais nos auditeurs ce matin ont appelé, et à les entendre, ils sont plutôt tentés de laisser sa chance à Emmanuel MACRON dans cette nouvelle pratique politique, qu'il propose, qui est peut-être encore un peu floue, mais qu'il propose. Encore une question, parce que c'est important de savoir comment vous l'analysez, est-ce que pour vous, c'est un signe d'affaiblissement du chef de l'Etat, on va beaucoup dire, c'est un coup dur pour lui, est-ce que pour vous, ça n'en est pas un ? François HOLLANDE n'est pas affaibli par cette démarche d'Emmanuel MACRON ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais ce n'est pas François HOLLANDE, là, qui prend l'initiative de cette démarche, c'est Emmanuel MACRON. Donc la seule question qu'il faut se poser, c'est : est-ce que ça renforce ou ça affaiblit Emmanuel MACRON ? Moi, d'une certaine façon, si j'étais observatrice extérieure, j'aurais tendance à vous dire que ça l'affaiblit plus que ça ne le renforce, parce que, après tout, il a participé, sous différentes façons, d'abord comme conseiller, puis, comme membre du gouvernement, à l'ensemble de la politique de ce gouvernement depuis au moins quatre ans, voire plus, en amont. Donc est-ce que, il n'est pas aujourd'hui finalement fier, est-ce qu'il ne porte pas avec nous la responsabilité de toute cette politique
ELIZABETH MARTICHOUX
Il l'a dit, il l'a dit qu'il était fier
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, s'il en est fier, pourquoi il ne la poursuit pas ? Là aussi, il s'agit vraiment d'engagement politique. Etre engagé politiquement, c'est se mettre là où on est le plus utile. Eh bien, avoir suffisamment de certitudes pour s'imaginer plus utile encore hors de l'exercice des responsabilités, je trouve que c'est gonflé, voilà.
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est gonflé, pour ne pas dire, c'est une forme de désertion, vous ne voulez pas prononcer le mot, mais c'est bien ce qu'on a compris de votre état d'esprit. La rentrée scolaire, Najat VALLAUD-BELKACEM, peut-être la dernière pour vous, en tout cas, dans ce mandat, ça, c'est une certitude. Rentrée des professeurs aujourd'hui, celle des élèves demain et vendredi. Tout de suite, parlons d'un sujet qui a frappé les auditeurs, c'est l'appel à la grève du SNES le 8, une semaine après la rentrée, c'est approprié, contre la réforme des collèges ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Vous ne me verrez pas ici porter de jugements sur un choix d'organisations syndicales, les organisations syndicales font leurs choix. Peut-être relevons d'abord, pour être totalement honnête, que, il s'agit d'une organisation syndicale, et qu'il en existe bien d'autres dans l'Education nationale, que cette organisation syndicale a décidé de continuer à dire ses réticences face au projet de réforme du collège, qui n'est plus d'ailleurs un projet à ce stade, puisqu'il devient réalité en cette rentrée. Donc il devient réalité en cette rentrée.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il espère, le SNES, qu'il y aura un moratoire sur certaines dispositions, c'est en tout cas le sens de la grève du 8, notamment sur la mise en place des EPI, les Enseignements Pratiques et Interdisciplinaires.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, il n'y aura pas de moratoire, il y a eu, durant l'année 2015-2016, une préparation extrêmement ambitieuse de cette réforme, je vais vous le dire, parce que je pense que tout le monde n'en a pas conscience, c'est la première fois dans l'Education nationale que pour accompagner une réforme, nous mettons un an de préparation avec 700.000 journées de formation, qui ont été distribuées, offertes pendant cette année
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais alors, pourquoi disent-ils qu'ils n'ont pas été écoutés par vous ? Comment ça se fait ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, parce que, il y a eu en fait, il y a évidemment un panel très vaste et très diversifié au sein des enseignants en question, des enseignants de collège, vous avez des enseignants qui ont décidé de se montrer résolument hostiles dès le début à la réforme, pour des raisons qui tendent au surplus d'autonomie qu'on donne aux établissements, il y a des enseignants qui pensent que ça n'est pas une bonne chose que les collèges aient une part d'autonomie pour s'adapter à la réalité de leur territoire, voilà, donc c'est leur idée. Vous avez des enseignants qui étaient inquiets, parce qu'il a circulé tellement de fantasmes, et c'est en ça que cette rentrée est enthousiasmante
ELIZABETH MARTICHOUX
Et alors qu'est-ce que vous leur dites ? Qu'est-ce que vous leur dites ce matin alors ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, d'abord, que tous les fantasmes, vous verrez, ils s'évanouiront d'un coup quand on sera dans la réalité des salles de classes, et qu'on verra par exemple que le latin n'a pas disparu, que l'allemand est toujours là, que les disciplines n'ont pas disparu, que faire de l'accompagnement personnalisé des élèves, eh bien, ce n'est pas un énorme surcroît de travail ou que sais-je, non, c'est quelque chose qui est très intéressant, pour faire en sorte que les élèves comprennent le sens de ce qu'ils apprennent. Etc., etc. Donc ça, c'est les inquiétudes, et ces inquiétudes, honnêtement, elles ont été, pour l'immense majorité, levées l'année dernière, dans cette formation. Et puis, il y a, on n'en parle jamais, mais pourtant, ils sont là, les enseignants qui sont tout bonnement enthousiastes à mettre en place cette réforme du collège, parce qu'ils la demandaient depuis des années, et ils savent très bien, y compris les enseignements pratiques interdisciplinaires, ce que ça signifie.
ELIZABETH MARTICHOUX
Il y a eu un chiffrage qui a été fait par le SNPDEN, le syndicat des directeurs d'établissements, qui établissait quand même un degré très minoritaire des profs enthousiastes. Mais je voudrais qu'on avance, est-ce que tous les élèves vous pouvez vous y engager auront une classe demain ou après-demain ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, bien sûr, évidemment. Nous avons même, de façon assez importante, amélioré notre système d'affectation, qui fait que, aujourd'hui, y compris par exemple pour les jeunes gens qui ont passé le baccalauréat, prenons le lycée pour changer un peu, qui ont passé le baccalauréat l'année dernière et qui ne l'ont pas obtenu, aujourd'hui, ils sont assurés qu'ils ont une place dans leur établissement d'origine ou dans un établissement voisin, pour pouvoir refaire une année de scolarité, ce qui n'était pas le cas avant, car, avant, ça n'était pas garanti par la loi. Désormais, nous avons adopté les textes pour le faire.
ELIZABETH MARTICHOUX
Question sensible, celle des enfants autistes, vous avez peut-être entendu sur RTL, à 06h30, cette mère qui vous interpelle directement, et qui vous dit : venez avec moi demain, à la rentrée, Najat VALLAUD-BELKACEM, avec mon enfant autiste, il n'a pas d'auxiliaire de vie scolaire, en contradiction avec la loi de 2005, qui devait absolument nous permettre de le scolariser, c'est un drame, c'est une injustice faite à ces enfants autistes. Qu'est-ce que vous lui dites ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, je n'ai pas entendu votre auditrice, mais je le lui dis, j'espère qu'elle écoute, je viendrai avec plaisir avec elle, pour pouvoir, s'il y a besoin, en effet, régler un dysfonctionnement, qu'elle a pu rencontrer
ELIZABETH MARTICHOUX
Ce n'est pas si besoin, elle n'en a pas, elle n'a pas d'AVS, elle n'a pas d'auxiliaire
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, eh bien, justement, c'est un dysfonctionnement de ne pas avoir d'AVS, c'est ça que je cherche à vous dire, c'est que, il ne faudrait pas que ce cas-là particulier occulte la réalité de ce que nous faisons depuis le début du quinquennat sur l'accueil des enfants en situation de handicap. Par exemple, rien qu'à cette rentrée, vous allez avoir 11.000 CDD d'AVS, parce que, être AVS, assistant de vie scolaire, c'est-à-dire pour être à côté des élèves en situation de handicap, jusqu'à présent, c'était des CDD qui étaient non-pérennes, qui étaient particulièrement insécurisés, eh bien, ces 11.000 vont être transformés, rien qu'en cette rentrée scolaire, en autant d'emplois durables de qualité, d'accompagnants d'enfants en situation de handicap
ELIZABETH MARTICHOUX
Elle vous attend, on vous donnera son adresse, elle est en Normandie
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, mais juste d'un mot, pardon, parce que c'est un sujet qui intéresse beaucoup de parents, depuis le début du quinquennat, il y a 25 % de plus d'enfants en situation de handicap qui sont accueillis dans nos écoles. 25 % de plus. Donc il faut continuer, c'est un bel effort
ELIZABETH MARTICHOUX
Il faut arriver à 100 %, c'était un engagement de François HOLLANDE.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Voilà.
ELIZABETH MARTICHOUX
Toute dernière question sur ces vacances de Toussaint, qui effectivement interpellent aussi, mais alors très, très rapidement, des vacances qui commencent le jeudi et qui s'achèvent un jeudi ; c'est un souci, vous pouvez le justifier ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, honnêtement, je comprends, vraiment, je comprends les difficultés que les parents ou les organismes de tourisme peuvent ressentir à cet égard. Mais, vraiment, l'exercice de confectionner un calendrier scolaire sur plusieurs années est tout sauf simple. Pourquoi est-ce qu'on se retrouve avec cette situation exceptionnelle, qui ne se reproduira pas, de vacances de la Toussaint qui sont à cheval sur deux semaines ? Parce qu'on a voulu préserver justement en semaine entière les vacances de Noël, d'hiver et du printemps. Ça veut dire que les trois vacances scolaires qui vont suivre, à chaque fois, ce seront quinze jours qui suivent bien deux semaines entières. Or, pour pouvoir tenir ça, avoir une rentrée qui se déroule le 1er septembre, eh bien, on était obligé s'agissant des vacances de la Toussaint de céder sur ce point. Par ailleurs, pour que les parents vraiment comprennent bien, si on avait malgré tout dit : eh bien, ce n'est pas grave, les vacances de la Toussaint, on va les mettre sur deux semaines pleines, ça faisait rentrer les enfants un lundi, le lundi précédent le mardi qui est le mardi 1er novembre, c'est-à-dire un jour férié, c'est-à-dire que les enfants seraient rentrés à l'école le lundi, auraient fait une journée de scolarité, seraient repartis pour un jour férié. Donc vous voyez, la confection d'un calendrier scolaire, c'est très compliqué. Et c'est pour ça qu'on l'a fait en concertation avec tous les acteurs, qui d'ailleurs étaient parfaitement d'accord à l'époque où nous l'avons fait.
ELIZABETH MARTICHOUX
Bonne rentrée Najat VALLAUD-BELKACEM ! Merci d'avoir été ce matin sur RTL.
YVES CALVI
Sur la démission d'Emmanuel MACRON, je ne comprends pas cette démarche, le meilleur service à rendre à la politique, c'est la loyauté, vient de nous dire Najat VALLAUD-BELKACEM. Et sur la rentrée scolaire, la réforme du collège devient effective, latin et allemand seront toujours là. Et tous les élèves auront une classe. Merci à toutes les deux. L'entretien est bien évidemment à retrouver sur le site « rtl.fr. »
source : Service d'information du Gouvernement, le 16 septembre 2016