Texte intégral
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les parlementaires,
Monsieur le Maire,
Madame la Directrice générale de l'ONAC-VG,
Mesdames et Messieurs les autorités civiles et militaires,
Monsieur le Président de la FNAM, Amiral,
Mesdames et Messieurs les présidents et représentants d'associations,
Mesdames et Messieurs les portes drapeaux,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui, pour exprimer une nouvelle fois mon attachement à votre association, à ses membres, aux droits que vous défendez.
Depuis 1888, la Fédération Nationale André Maginot qui ne portait pas encore le nom du héros de 14-18, conduit l'uvre de reconnaissance, de solidarité et de réparation à l'égard des Anciens combattants et victimes e guerre et ce, avant même qu'un ministère y soit dédié.
Depuis deux ans maintenant, je m'efforce de mener mon action en concertation avec les représentants du monde combattant et en particulier avec votre président.
Mon action, je la conduis avec respect et ambition.
Le respect d'abord que l'on doit à des femmes et des hommes qui ont fait le choix de servir leur pays, au risque d'en payer parfois le prix le plus fort, celui de la vie, ou qui ont été victimes des conflits dans lesquels la France s'est engagée.
L'ambition ensuite avec laquelle la politique de reconnaissance et de réparation se doit d'être conduite pour être à la hauteur des sacrifices consentis.
Respect et ambition, deux orientations que nous partageons.
C'est notamment pourquoi j'ai construit avec vous, dès mon entrée en fonction, une relation privilégiée et de confiance.
J'ai reçu à plusieurs reprises le président Lacaille, à qui j'ai remis les insignes de commandeur de l'Ordre national du mérite en juin dernier.
Je me félicite aussi des relations qui se sont nouées entre mon cabinet et votre président.
Le monde combattant a aussi témoigné de son attachement à votre fédération puisque l'amiral Lacaille a rejoint le Conseil d'Administration de l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre comme 2e vice-président.
Votre fédération a sa place, toute sa place au sein de l'Office national.
En accueillant l'ensemble des combattants de tout conflit, la FNAM témoigne de la continuité de l'engagement des femmes et des hommes dans la défense de la France et de ses valeurs tout en préservant le lien entre les différentes générations.
Nous avons en commun cet attachement aux nouvelles générations combattantes, comme en témoigne la grande cérémonie du 1er octobre 2015 où, avec le ministre de la défense, nous avons remis la carte et la croix du combattant à des soldats de retour d'OPEX.
Ou encore le mémorial en hommage aux combattants morts sur les théâtres extérieurs dont le chantier sera lancé en 2017.
Je sais que c'est un sujet qui vous touche tout particulièrement, monsieur le Président, vous qui avez reçu la Croix de Guerre des Théâtres des Opérations Extérieures à l'issue de votre mission en Arabie Saoudite pendant la guerre du Golfe.
Mesdames et messieurs, vous avez un rôle essentiel dans la défense des droits de nos anciens et de l'ensemble de vos adhérents. Nous avons ce souci en partage.
Comme je l'ai fait dans le cadre du budget pour l'année 2016, et dans l'attente du prochain projet de loi de finances qui sera présenté à la fin du mois en conseil des ministres, je veillerai une nouvelle fois à maintenir et consolider vos dispositifs sociaux.
Je recevrai d'ailleurs le 28 septembre l'ensemble du G12 « monde combattant » pour présenter les grandes orientations de ce budget.
Je tiens à ce que les nouvelles mesures bénéficient au plus grand nombre tout en conduisant un effort particulier en direction des populations qui en ont le plus besoin.
C'est ce qui a guidé mon action en 2015, notamment à travers l'extension de la campagne double ou encore la refonte de la politique sociale de l'ONAC-VG, avec une augmentation de 2 millions d'euros alloués à cette action.
Le 1er octobre prochain, comme je m'y étais engagé, le rapport sur la refonte de cette politique sociale sera remis au parlement.
Votre concours, mesdames et messieurs, est tout aussi précieux pour conduire des actions de mémoire, dans un souci de transmission et d'éveil à la citoyenneté.
Je pense d'abord à la création de l'Etablissement Public de Coopération Culturelle pour la préservation du souvenir et de la mémoire de Verdun pour lequel j'ai pu compter sur votre soutien.
Nous arrivons désormais au terme du processus de création et j'installerai avec les représentants des collectivités locales et du monde combattant le conseil d'administration de ce nouvel établissement.
Je pense aussi et surtout au prix « Mémoire et Civisme » dont la remise au mois de janvier est toujours l'occasion d'une belle cérémonie où diverses générations se côtoient et échangent autour de l'histoire et des mémoires de notre pays.
La transmission de la mémoire à la jeunesse est un enjeu essentiel. C'est pourquoi les grandes commémorations des batailles de Verdun et de la Somme ont été placées sous le signe de la jeunesse.
Ainsi à Thiepval par exemple, 600 jeunes français et britanniques ont participé à la cérémonie du 1er juillet.
La mémoire se doit d'être transmise dans sa pluralité, qui fait sa richesse.
Aucune mémoire ne doit être oubliée, des poilus du Front d'Orient aux soldats engagés en OPEX, en passant par les femmes résistantes.
La mémoire se doit aussi d'être transmise dans un souci de rassemblement, en évitant les concurrences et rivalités stériles.
Cette volonté d'union, de partage et de réconciliation des mémoires est celle qui guide notre politique mémorielle depuis 2012.
C'est aussi le sens que le président de la République a souhaité donné à sa présence le 19 mars dernier. Je sais que cette présence a fait réagir certains mais je veux rappeler devant vous, à cette tribune, les propos du président :
« Le 19 mars annonce la fin du conflit et c'est pourquoi ce sont les mémoires de toutes les victimes qui sont reconnues. [ ] Le sens de la journée nationale du 19 mars, c'est de rendre hommage à toutes les victimes civiles ou militaires qui sont tombées durant la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. [ ] C'est d'honorer toutes les douleurs et de reconnaître toutes les souffrances ».
En s'exprimant ainsi, le président de la République a souhaité affirmer qu'aucune date ne pourra jamais résumer l'ensemble des situations nées de la guerre d'Algérie mais que le 19 mars est une date de l'Histoire autour de laquelle toutes les victimes peuvent se retrouver.
Mesdames et messieurs, ce congrès qui nous réunit à Bordeaux est pour vous un rendez-vous régulier, un moment de retrouvailles, d'échanges et de convivialité auquel nous sommes tous très attachés.
Je tenais à être présent aujourd'hui pour partager ces moments avec vous. C'était plus qu'une responsabilité. C'était un devoir.
Non seulement à l'égard de toutes les femmes et de tous les hommes que vous représentez.
Mais aussi envers vous qui ne cessez d'uvrer, avec fidélité, à la défense de leurs droits.
Je sais pouvoir compter sur votre soutien et sachez que je serai à vos côtés pour continuer dans cette voie.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 4 octobre 2016