Texte intégral
Cher Patrick Wajsman,
Chère Ursula,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je tiens d'abord, cher Patrick, à vous remercier pour vos propos, comme pour l'honneur que vous nous faites, à Ursula et à moi-même, de nous décerner ce prix au nom de la revue Politique internationale.
Cette revue se distingue depuis 38 ans par son indépendance éditoriale et la qualité de ses publications. Je me rappelle d'ailleurs avoir eu la chance, l'honneur, d'y contribuer, avec Ursula, à l'occasion d'un entretien croisé sur les affinités électives de nos deux pays. C'est donc avec bonheur et avec fierté que je reçois aujourd'hui cette distinction.
Ce prix a bien entendu une signification particulière, puisque je le reçois aujourd'hui avec mon amie Ursula von der Leyen. C'est la reconnaissance de nos efforts conjoints pour développer une coopération toujours plus étroite entre nos pays, et de notre engagement commun et résolu en faveur d'une Europe forte et responsable.
Nous réalisons ensemble un travail ambitieux qui a déjà permis d'aboutir à de réelles avancées, et que nous poursuivons au quotidien. C'est donc avec une très grande joie que je partage ce prix avec Ursula.
L'éventail des menaces auxquelles, nous Européens, sommes aujourd'hui confrontés ne cesse de s'élargir. Les crises à l'est de notre continent, mais aussi en Afrique, au Moyen-Orient, sont autant de facteurs déstabilisants pour l'Europe et posent des défis nouveaux à notre sécurité. A cela s'ajoute la crise politique que connait la construction européenne à la suite, notamment, du Brexit.
La nature de la menace s'est elle-même diversifiée, du risque conventionnel à la menace cyber, en passant par le terrorisme. Mais un point commun demeure : sur notre sol et à nos frontières, ces menaces affectent directement nos concitoyens. Les attaques terroristes qui ont frappé la France, l'Allemagne, la Belgique et d'autres alliés depuis 2015, en sont le rappel tragique : elles nous placent devant l'impérieuse nécessité d'agir.
Je veux le dire à nouveau : la France et l'Allemagne contribuent ensemble, avec détermination, à la défense de nos concitoyens mais aussi à la défense permanente des valeurs de l'Union européenne. C'est le sens de notre travail, avec Ursula, pour le développement de l'interopérabilité de nos forces armées. Nous avons beaucoup progressé.
La Brigade franco-allemande, symbole de notre coopération militaire, pour laquelle nous souhaitons un déploiement ambitieux et significatif. La mutualisation de nos capacités militaires au niveau européen afin d'accroître nos moyens, tout en réduisant leur coût.
Dans le même esprit, nous venons de signer, il y a un instant, une déclaration d'intention visant à définir les modalités de mise en commun d'avions de transport C130J français et allemands. C'est une avancée significative qui poursuit le travail que nous avons engagé ensemble.
Je rappelle aussi que nous avons soutenu des projets capacitaires structurants pour notre coopération que ce soit la composante spatiale optique (CSO) ou le projet que nous avons sur l'euro-drone. De même, nos efforts communs ont permis la concrétisation du projet KANT par la création d'un champion européen de l'industrie de l'armement terrestre. La constitution d'un tel fleuron européen permettra indubitablement de renforcer davantage encore le tissu industriel de défense, qui est la condition indispensable pour que l'Europe augmente ses capacités de défense.
La dynamique développée ensemble témoigne de la confiance mutuelle qui règne aujourd'hui au sein du couple franco-allemand. Elle ouvre la voie à de nouvelles perspectives communes, notamment dans un cadre élargi à nos autres partenaires européens.
Notre coopération s'inscrit évidemment dans la continuité de notre action au sein de l'Union européenne. Animés d'une vision partagée des enjeux de sécurité du continent européen, Ursula et moi avons présenté à nos homologues, la semaine dernière à Bratislava, des propositions concrètes, ambitieuses et inclusives pour développer la défense européenne. Les discussions qui s'y sont tenues ont montré que nos propositions peuvent rassembler une majorité d'Européens.
Il nous appartient maintenant de poursuivre, d'expliquer pour convaincre, afin de concrétiser nos projets dans les prochaines semaines. C'est là une preuve de responsabilité, de courage, que nos concitoyens attendent.
C'est pourquoi ce prix signifie pour moi autant une reconnaissance du travail accompli qu'un encouragement à aller de l'avant dans notre engagement européen. Aujourd'hui, l'Allemagne, la France, et avec eux tous les États européens, doivent réaffirmer avec courage leur choix, le choix d'une Europe forte et responsable, qui protège nos populations et assure ses responsabilités internationales.
C'est dans cet esprit que je reçois ce prix, je pense que cet esprit est partagé par Ursula.
Merci.Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 octobre 2016
Chère Ursula,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Je tiens d'abord, cher Patrick, à vous remercier pour vos propos, comme pour l'honneur que vous nous faites, à Ursula et à moi-même, de nous décerner ce prix au nom de la revue Politique internationale.
Cette revue se distingue depuis 38 ans par son indépendance éditoriale et la qualité de ses publications. Je me rappelle d'ailleurs avoir eu la chance, l'honneur, d'y contribuer, avec Ursula, à l'occasion d'un entretien croisé sur les affinités électives de nos deux pays. C'est donc avec bonheur et avec fierté que je reçois aujourd'hui cette distinction.
Ce prix a bien entendu une signification particulière, puisque je le reçois aujourd'hui avec mon amie Ursula von der Leyen. C'est la reconnaissance de nos efforts conjoints pour développer une coopération toujours plus étroite entre nos pays, et de notre engagement commun et résolu en faveur d'une Europe forte et responsable.
Nous réalisons ensemble un travail ambitieux qui a déjà permis d'aboutir à de réelles avancées, et que nous poursuivons au quotidien. C'est donc avec une très grande joie que je partage ce prix avec Ursula.
L'éventail des menaces auxquelles, nous Européens, sommes aujourd'hui confrontés ne cesse de s'élargir. Les crises à l'est de notre continent, mais aussi en Afrique, au Moyen-Orient, sont autant de facteurs déstabilisants pour l'Europe et posent des défis nouveaux à notre sécurité. A cela s'ajoute la crise politique que connait la construction européenne à la suite, notamment, du Brexit.
La nature de la menace s'est elle-même diversifiée, du risque conventionnel à la menace cyber, en passant par le terrorisme. Mais un point commun demeure : sur notre sol et à nos frontières, ces menaces affectent directement nos concitoyens. Les attaques terroristes qui ont frappé la France, l'Allemagne, la Belgique et d'autres alliés depuis 2015, en sont le rappel tragique : elles nous placent devant l'impérieuse nécessité d'agir.
Je veux le dire à nouveau : la France et l'Allemagne contribuent ensemble, avec détermination, à la défense de nos concitoyens mais aussi à la défense permanente des valeurs de l'Union européenne. C'est le sens de notre travail, avec Ursula, pour le développement de l'interopérabilité de nos forces armées. Nous avons beaucoup progressé.
La Brigade franco-allemande, symbole de notre coopération militaire, pour laquelle nous souhaitons un déploiement ambitieux et significatif. La mutualisation de nos capacités militaires au niveau européen afin d'accroître nos moyens, tout en réduisant leur coût.
Dans le même esprit, nous venons de signer, il y a un instant, une déclaration d'intention visant à définir les modalités de mise en commun d'avions de transport C130J français et allemands. C'est une avancée significative qui poursuit le travail que nous avons engagé ensemble.
Je rappelle aussi que nous avons soutenu des projets capacitaires structurants pour notre coopération que ce soit la composante spatiale optique (CSO) ou le projet que nous avons sur l'euro-drone. De même, nos efforts communs ont permis la concrétisation du projet KANT par la création d'un champion européen de l'industrie de l'armement terrestre. La constitution d'un tel fleuron européen permettra indubitablement de renforcer davantage encore le tissu industriel de défense, qui est la condition indispensable pour que l'Europe augmente ses capacités de défense.
La dynamique développée ensemble témoigne de la confiance mutuelle qui règne aujourd'hui au sein du couple franco-allemand. Elle ouvre la voie à de nouvelles perspectives communes, notamment dans un cadre élargi à nos autres partenaires européens.
Notre coopération s'inscrit évidemment dans la continuité de notre action au sein de l'Union européenne. Animés d'une vision partagée des enjeux de sécurité du continent européen, Ursula et moi avons présenté à nos homologues, la semaine dernière à Bratislava, des propositions concrètes, ambitieuses et inclusives pour développer la défense européenne. Les discussions qui s'y sont tenues ont montré que nos propositions peuvent rassembler une majorité d'Européens.
Il nous appartient maintenant de poursuivre, d'expliquer pour convaincre, afin de concrétiser nos projets dans les prochaines semaines. C'est là une preuve de responsabilité, de courage, que nos concitoyens attendent.
C'est pourquoi ce prix signifie pour moi autant une reconnaissance du travail accompli qu'un encouragement à aller de l'avant dans notre engagement européen. Aujourd'hui, l'Allemagne, la France, et avec eux tous les États européens, doivent réaffirmer avec courage leur choix, le choix d'une Europe forte et responsable, qui protège nos populations et assure ses responsabilités internationales.
C'est dans cet esprit que je reçois ce prix, je pense que cet esprit est partagé par Ursula.
Merci.Source http://www.defense.gouv.fr, le 6 octobre 2016