Texte intégral
Nous avons eu une longue discussion dans un climat d'une très grande gravité entre tous les membres du conseil des ministres des affaires étrangères de l'UE, parce que chacun est bien conscient que ce qui se passe à Alep est d'une très grande gravité.
Si ce que veut le régime de Bachar al-Assad - c'est-à-dire la chute d'Alep, et le massacre des populations - se produit, ce sera une tâche qui restera dans l'histoire de l'Europe. C'est le plus grand conflit que l'Europe connaît depuis la seconde guerre mondiale, donc l'Europe doit se mobiliser. Et ce qui ressort de cette discussion, c'est le même constat sur le drame et la tragédie d'Alep, la même révolte contre ces massacres, contre les bombardements d'hôpitaux, d'écoles, contre les massacres de femmes, d'enfants. Et c'est la même exigence de demander l'arrêt des bombardements. C'est ce que nous avons dit, et nous voulions le dire ensemble, pour montrer l'unité de l'Union européenne.
Chacun s'est exprimé longuement. Staffan de Mistura a décrit la situation à Alep avec des mots très forts. Il a rappelé son travail, extrêmement difficile, pour reprendre de toutes ses forces un processus de négociation. Moi-même, j'ai rapporté, avec l'Espagne notamment, au conseil des affaires étrangères de l'UE les initiatives de la France au conseil de sécurité de l'ONU. Nous avons dit très clairement que nous ne renoncerons pas.
Nous n'avons pas imaginé l'utilisation de la force militaire, mais ce que nous voulons utiliser, c'est la force politique, la force morale, et nous nous sommes adressés à la Russie, pour dire aux Russes : «vous pouvez arrêter ce massacre. Vous pouvez avoir notre soutien s'il s'agit de continuer à lutter contre le terrorisme - Daech, al-Nosra - sans aucune ambiguïté, mais il y a un préalable, c'est l'arrêt des bombardements, et c'est permettre l'accès de l'aide humanitaire».
L'Europe est très engagée et déterminée à apporter son concours avec le maximum de moyens. Voilà ce qui s'est dit à ce conseil des ministres des affaires étrangères de l'UE. C'est une étape importante avant la réunion du conseil européen qui aura lieu cette semaine et qui réunira les chefs d'État et de gouvernement de l'UE.
Et puis nous avons abordé au cours de cette réunion de nombreux autres sujets. Il y en a un que je souhaiterais mentionner : la Tunisie.
La Tunisie est le pays qui, après les printemps arabes, a été le seul pays à s'engager dans une voie démocratique solide. Une voie difficile, exigeante, mais qui nécessite un soutien qui soit le plus clair et le plus fort possible sur le plan politique. Mais aussi sur le plan économique : la décision de ce Conseil, c'est de doubler l'aide annuelle - 300 millions d'euros par an- qui viennent s'ajouter à toutes les aides bilatérales, et notamment l'aide de la France. Les 29 et 30 novembre aura d'ailleurs lieu à Tunis une conférence des investisseurs, co-parrainée par la France, le Qatar, le Canada et la Banque mondiale et qui sera un moment important où tous les pays qui le souhaitent, qui soutiennent la voie démocratique tunisienne, vont venir renforcer encore leur soutien à l'économie tunisienne pour consolider la démocratie, donner de l'espoir, en particulier à la jeunesse de ce pays.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 octobre 2016
Si ce que veut le régime de Bachar al-Assad - c'est-à-dire la chute d'Alep, et le massacre des populations - se produit, ce sera une tâche qui restera dans l'histoire de l'Europe. C'est le plus grand conflit que l'Europe connaît depuis la seconde guerre mondiale, donc l'Europe doit se mobiliser. Et ce qui ressort de cette discussion, c'est le même constat sur le drame et la tragédie d'Alep, la même révolte contre ces massacres, contre les bombardements d'hôpitaux, d'écoles, contre les massacres de femmes, d'enfants. Et c'est la même exigence de demander l'arrêt des bombardements. C'est ce que nous avons dit, et nous voulions le dire ensemble, pour montrer l'unité de l'Union européenne.
Chacun s'est exprimé longuement. Staffan de Mistura a décrit la situation à Alep avec des mots très forts. Il a rappelé son travail, extrêmement difficile, pour reprendre de toutes ses forces un processus de négociation. Moi-même, j'ai rapporté, avec l'Espagne notamment, au conseil des affaires étrangères de l'UE les initiatives de la France au conseil de sécurité de l'ONU. Nous avons dit très clairement que nous ne renoncerons pas.
Nous n'avons pas imaginé l'utilisation de la force militaire, mais ce que nous voulons utiliser, c'est la force politique, la force morale, et nous nous sommes adressés à la Russie, pour dire aux Russes : «vous pouvez arrêter ce massacre. Vous pouvez avoir notre soutien s'il s'agit de continuer à lutter contre le terrorisme - Daech, al-Nosra - sans aucune ambiguïté, mais il y a un préalable, c'est l'arrêt des bombardements, et c'est permettre l'accès de l'aide humanitaire».
L'Europe est très engagée et déterminée à apporter son concours avec le maximum de moyens. Voilà ce qui s'est dit à ce conseil des ministres des affaires étrangères de l'UE. C'est une étape importante avant la réunion du conseil européen qui aura lieu cette semaine et qui réunira les chefs d'État et de gouvernement de l'UE.
Et puis nous avons abordé au cours de cette réunion de nombreux autres sujets. Il y en a un que je souhaiterais mentionner : la Tunisie.
La Tunisie est le pays qui, après les printemps arabes, a été le seul pays à s'engager dans une voie démocratique solide. Une voie difficile, exigeante, mais qui nécessite un soutien qui soit le plus clair et le plus fort possible sur le plan politique. Mais aussi sur le plan économique : la décision de ce Conseil, c'est de doubler l'aide annuelle - 300 millions d'euros par an- qui viennent s'ajouter à toutes les aides bilatérales, et notamment l'aide de la France. Les 29 et 30 novembre aura d'ailleurs lieu à Tunis une conférence des investisseurs, co-parrainée par la France, le Qatar, le Canada et la Banque mondiale et qui sera un moment important où tous les pays qui le souhaitent, qui soutiennent la voie démocratique tunisienne, vont venir renforcer encore leur soutien à l'économie tunisienne pour consolider la démocratie, donner de l'espoir, en particulier à la jeunesse de ce pays.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 octobre 2016