Déclaration de M. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français de l'étranger, en réponse à une question sur la situation à Mossoul en Irak, au Sénat le 3 novembre 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 3 novembre 2016

Texte intégral

Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Vous avez rappelé avec beaucoup de force ce qui se jouait en ce moment-même à Mossoul. Je vous demande tout d'abord de bien vouloir excuser le ministre des affaires étrangères et du développement international retenu par des entretiens avec ses homologues. Vous connaissez sa détermination, la détermination du gouvernement et du président de la République, à tout faire pour que notre diplomatie oeuvre à ramener la paix et la stabilité dans cette région du monde qui en a tant besoin.
La bataille en vue de la reprise de Mossoul a commencé il y a deux semaines et c'est une bataille décisive sur plusieurs points.
D'abord sur le plan militaire, parce que nous frappons Daech en son coeur et dans l'un de ses sanctuaires. Ensuite sur le plan idéologique et symbolique, parce que nous frappons, là où Daech a, il y a deux ans, proclamé un califat de la terreur. C'est aussi une bataille décisive pour l'avenir de l'Irak, car c'est aussi redonner l'espoir aux populations civiles de regagner leur foyer pour y vivre en paix et en sécurité.
La France prend toute sa part à cette bataille terrible, précisément parce que la résistance s'organise dans la ville-même et que Daech est installée au coeur des populations civiles et y sème la terreur.
Notre pays a formé à Erbil et à Bagdad, et équipé une partie des forces irakiennes et kurdes qui se battent activement à Mossoul.
À la demande du président de la République, nous avons déployé des moyens supplémentaires. Notre groupe aéronaval intégré depuis fin septembre au sein de la coalition et une batterie d'artillerie qui appuie l'offensive irakienne au sud de Mossoul. Pour la campagne contre Daech, le ministre de la défense a reçu encore la semaine dernière ses principaux homologues de la coalition.
C'est la quatrième réunion de ce type depuis le moins de janvier. Nous préparons aussi la suite, car suite il y aura. Il faut d'abord gagner la bataille, mais il faudra ensuite gagner la paix sur le plan de la protection des populations civiles, de la fourniture de l'assistance humanitaire et bien sûr, sur une feuille de route pour la gouvernance de la ville. C'est ainsi que demain, la paix pourra être gagnée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 novembre 2016