Texte intégral
YVES CALVI
Elizabeth MARTICHOUX, vous recevez ce matin la ministre de l'Education, Najat VALLAUD-BELKACEM.
ELIZABETH MARTICHOUX
Bonjour à vous, Najat VALLAUD-BELKACEM.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Bonjour.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci d'être avec nous ce matin. Vous allez nous dévoiler votre plan pour améliorer les remplacements des profs, sujet très sensible, en particulier chez les parents. On va aussi parler de François HOLLANDE, avec lequel vous étiez hier à Florange. Mais d'abord cette conjonction de violences, qui nous frappe ce matin et qui frappe l'école surtout, des cocktails Molotov lancés contre les grilles d'un lycée à Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, la proviseur a été frappée, hospitalisée, la gardienne du lycée aussi, et c'est la troisième fois que ce lycée est frappé en trois jours. Qu'est-ce qui se passe ? Comment est-ce qu'on peut travailler dans ces conditions ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'abord, c'est vrai que, il y a en Seine-Saint-Denis et dans le Val-d'Oise, depuis quelques jours, une montée des violences à l'égard, j'allais dire, des fonctionnaires, parce que ça vise aussi bien les policiers que les enseignants, les proviseurs, qui commence à faire beaucoup. Et donc il faut condamner absolument chacun de ces actes et déposer plainte. Nos rectorats, pour ce qui concerne nos personnels enseignants, les accompagnent à chaque fois pour qu'une plainte soit déposée, et que les agresseurs soient sanctionnés comme il se doit.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous voulez dire que ce n'est pas l'institution scolaire qui est visée, en l'espèce, là, à Tremblay ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Là, en l'occurrence, à Tremblay, comme visiblement à Argenteuil, ce matin, enfin, il semblerait que ce soit des éléments extérieurs aux établissements scolaires qui étaient les auteurs des coups et des agressions ; ça ne rend pas les choses moins graves, mais disons que ça n'est pas un sujet scolaire à proprement parler
ELIZABETH MARTICHOUX
D'accord, mais vous n'avez pas d'explications particulières alors pour que ces violences se manifestent comme ça sur un temps tellement limité ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, on a vu aussi des violences à l'égard des policiers, et c'est tout aussi condamnable et c'est tout aussi grave. Donc je n'ai pas d'explications particulières
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est le même phénomène
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Si ce n'est peut-être un appel à ce que chacun prenne conscience de la gravité de ces actes, parce que, ce qu'on constate aussi, c'est une espèce de phénomène de bandes, qui fait que des individus peuvent se retrouver à faire des choses extrêmement graves, à agir, comme ça a été dit, en criminels, en assassins, enfin, je pense en particulier aux policiers qui ont été touchés à Viry-Châtillon. Là, en l'occurrence, quand nos personnels de l'Éducation nationale sont touchés, eh bien, c'est tout aussi grave, et il faut absolument déposer plainte, je le leur dis, parce que certains d'entre eux peuvent parfois considérer que ça n'est pas si grave, qu'il faut reprendre le travail aussitôt, etc. Je les remercie d'ailleurs d'avoir
ELIZABETH MARTICHOUX
L'enseignant effectivement d'Argenteuil qui a été frappé sous les yeux de sa classe hier sur le trottoir par deux jeunes, très jeunes qui, manifestement l'ont traité de raciste, d'ailleurs, est-ce que vous avez confirmation de ces allégations, ils auraient dit même : il n'y a qu'un seul maître, c'est Allah, est-ce que vous en avez entendu parler ou
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, pour l'instant, ce sont des témoignages que j'ai entendus comme vous, je n'en ai pas confirmation, non, mais évidemment, il va y avoir dépôt de plainte, enquête
ELIZABETH MARTICHOUX
Et il veut retravailler, il veut être devant sa classe
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Instruction, pour vérifier tous ces points. Et lui, il semblerait avoir dit qu'il veut retravailler tout de suite. Moi, le conseil que je donne à nos personnels, dans ces cas-là, c'est quand même de se poser, parce que, je pense qu'il y a quand même un traumatisme, et de prendre soin d'eux, l'institution est là pour les accompagner, pour les remplacer, on va parler de remplacement dans un instant, mais, voilà, ce sont des faits graves qu'il ne faut surtout pas traiter à la légère.
ELIZABETH MARTICHOUX
Et qui relèvent d'un climat de violences général de la société. Vous n'avez pas de remontées par ailleurs d'un climat de violences qui frappe l'école en général ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, non, je n'ai pas de remontées par ailleurs. Ce que je constate, c'est que, encore une fois, c'est dans ces territoires, la Seine-Saint-Denis, le Val-d'Oise, que ces derniers jours, il y a eu une flambée des violences assez importante, et notamment à l'égard de tout ce qui représente l'institution, c'est là-dessus que je voulais insister, raison de plus d'ailleurs pour être derrière nos fonctionnaires et les défendre et ne rien laisser passer.
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors défendre aussi les enseignants, c'est aussi le cas du remplacement, enfin, le dossier du remplacement, dont vous vous saisissez pour la première fois depuis que vous êtes ministre, ce matin, je disais, c'est un gros sujet de préoccupation. 5.000 journées non remplacées d'après la FCPE depuis le début de l'année ; ce sont des remontées qui sont faites par les parents. Vous aurez à la rentrée 2017, d'ici à la rentrée 2017, créé 5.000 postes en plus, pour le vivier de remplaçants, qui compte, combien, 50.000 personnes ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, c'est cela, alors juste, je vous corrige sur une chose : ça n'est pas la première fois que je me saisis du sujet, soyons clairs, se saisir du sujet du remplacement, et vous avez raison de dire que les parents sont préoccupés de cette question, c'est d'abord créer des postes pour qu'il y ait des hommes et des femmes en capacité de remplacer leurs collègues lorsque ceux-ci tombent malades, parce que c'est de ça qu'on parle, et à cet égard, j'ouvre une parenthèse, dans l'Éducation nationale, contrairement aux préjugés, les enseignants sont moins absents que dans le reste des Fonctions publiques, voire même à certains égards du privé
ELIZABETH MARTICHOUX
Pour des congés maladies ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, en fait, vous regardez les chiffres, en moyenne, c'est 6,6 jours d'absence contre 7,1 pour l'ensemble de la Fonction publique.
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce que vous comptez dans ces absences les absences qui sont créées par l'Éducation nationale elle-même, qui organise finalement son propre absentéisme, avec des formations, des surveillances d'examens, des réunions sur les heures de cours, autant d'heures perdues par les élèves ; on dit que ça constitue en tout un tiers des absences.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, les formations, quand il y a formation continue, et tout le monde conviendra que c'est une bonne chose que les enseignants soient formés, on ne peut pas vouloir tout et son contraire. Nous avons créé des postes de remplaçants spéciale formation, donc non, les formations ne se font pas au détriment des enseignements, bien entendu. Mais il y a une chose qui est vraie, et ça fait partie des mesures que j'annonce ce matin, c'est que l'idéal quand même, c'est que ces formations puissent avoir lieu hors temps scolaire, et donc sur des périodes de vacances, y compris en proposant aux enseignants volontaires pour le faire d'être rémunérés pendant ces périodes, et ça fait partie des dispositions qu'on adopte ce matin.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça fait partie des mesures, c'est-à-dire que vous proposez finalement un volontariat rémunéré pour que les profs fassent leur formation plutôt sur les vacances, pas les grandes vacances, comme on disait avant ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Les vacances de la Toussaint
ELIZABETH MARTICHOUX
Les vacances de Noël, Toussaint, de février ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Exactement. De la même façon, l'autre motif d'absences possibles des enseignants, encore une fois, on est à la marge, là, parce que le vrai motif, c'est les maladies tout simplement, mais enfin, l'autre motif possible à côté des formations
ELIZABETH MARTICHOUX
Un tiers, ce n'est pas à la marge
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
L'autre motif possible à côté des formations, c'est le fait que les enseignants puissent participer à des jurys d'examens ou de concours, et là, la règle qui est adoptée ce matin, c'est de dire : ces jurys, dans la mesure du possible, se tiendront les mercredis après-midis.
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est la consigne que vous donnez effectivement.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Voilà.
ELIZABETH MARTICHOUX
Donc, ce sont des profs qui pourront être volontaires, ça n'avait pas marché, je crois, pour la réforme des collèges, vous avez proposé des formations pendant les petites vacances
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ah, si, ça avait marché
ELIZABETH MARTICHOUX
Et il n'y avait pas eu, d'après les remontées qu'on a, il n'y avait pas eu énormément de candidats
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Permettez-moi, là aussi, ah non, non, permettez-moi, là aussi, de rectifier, les remontées, c'est nous qui les avons, et je peux vous dire que ça a très bien marché, ça n'a pas concerné tous les professeurs de collège, mais ce n'était pas la vocation de ce dispositif. Mais nous avons bel et bien eu, dans toutes les Académies, de nombreux professeurs qui sont venus se former pendant les vacances. Et de fait, vous n'aurez pas constaté
ELIZABETH MARTICHOUX
Alors, je voudrais qu'on avance parce que vous avez beaucoup de mesures qui sont intéressantes. Vous proposez aussi
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, revenons aux absences telles qu'elles sont constatées, c'est-à-dire essentiellement pour maladies, encore une fois, une fois qu'on a précisé qu'il n'y a pas plus d'absentéisme dans l'Éducation nationale qu'ailleurs, il est vrai que c'est plus problématique dans l'Éducation nationale qu'ailleurs, parce que, à chaque fois, ça se compte en heures de temps perdues pour les élèves. Pour la première fois, nous rendrons public un indicateur d'heures non-remplacées pour les élèves, d'accord. Donc au niveau national, sachez que dans le premier degré, c'est-à-dire, école maternelle, école primaire, eh bien, vous avez 13 heures qui ont été perdues sur l'année dernière, pour cause dabsences non remplacées.
ELIZABETH MARTICHOUX
Ça, c'est une moyenne ? C'est une moyenne. Il y a des grandes disparités.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oui, en moyenne. Dans le second degré, collèges et lycées, 29h
ELIZABETH MARTICHOUX
C'est vrai qu'il y a une grande disparité
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ensuite, vous avez des disparités en effet, parce qu'il y a des
ELIZABETH MARTICHOUX
En Corse, en région parisienne, en particulier, Créteil et Versailles
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Tout à fait, il y a des Académies où il y a un taux d'absences plus élevé
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous voulez faire pression par cet indicateur, vous voulez dire aux Académies justement, où il y a des problèmes : attention, réglez la situation ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'abord, je veux faire la transparence, parce que les fédérations de parents d'élèves depuis un certain temps rendent publics des chiffres, et je trouve que c'est une bonne façon de procéder. Alors, elles rendent publics des chiffres qui sont imparfaits, parce qu'elles n'ont pas ce n'est pas scientifique, elles donnent ce que les parents leur remontent, mais qui n'est pas exhaustif. Nous, aujourd'hui, nous avons les moyens d'être enfin exhaustifs. Et faire la transparence, c'est voir comment les choses évoluent d'une année sur l'autre, et c'est voir, d'une Académie à l'autre, laquelle gère le mieux ce problème. Mais je reviens maintenant aux solutions, les solutions, c'est de créer des postes, pardon, Elizabeth MARTICHOUX
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais vous l'avez fait, je l'ai dit tout à l'heure, vous avez 5.000 postes créés sur les remplaçants
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
D'accord, mais je le redis pour que tout le monde l'entende, le jour où certains voudront se remettre à supprimer des postes dans l'Education nationale, à nouveau, on sera confronté à la difficulté de remplacement. Depuis 2012, contrairement à ce qui avait été fait auparavant, nous avons créé donc, jusqu'en 2017, 5.000 postes pour nourrir ce vivier de remplacements
ELIZABETH MARTICHOUX
Il faut avancer, il faut avancer, Najat VALLAUD-BELKACEM
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
La deuxième solution, une fois qu'on a les hommes et les femmes pour remplacer, c'est d'améliorer la réactivité, et notamment, de faire en sorte que quand on cherche un remplaçant, on puisse le faire sur un périmètre plus large au niveau d'un département tout entier
ELIZABETH MARTICHOUX
Qu'il y ait un vivier
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Qu'il y ait un vivier qui soit plus facilement accessible et mobilisable
ELIZABETH MARTICHOUX
Et ça, c'est intéressant. C'est-à-dire que les professeurs remplaçants ne seront plus contingentés sur une zone géographique particulière, ils pourront aller au-delà, et vous avez négocié ça avec les syndicats. Ça fait partie de vos mesures
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Absolument, et plus contingentés non plus sur des durées de remplacement, parce que, jusqu'alors, on avait des règles très compliquées, cloisonnées, où les enseignants étaient faits, soit pour remplacer sur courtes durées, soit sur longues durées, ils ne pouvaient pas se remplacer les uns et les autres, ce qui faisait que les parents voyaient arriver plusieurs remplaçants successifs dans la classe de leurs élèves
ELIZABETH MARTICHOUX
Et ça, c'était insupportable.
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ça, demain, c'est fini grâce aux règles que nous adoptons. Ce sera un remplaçant quand on en a besoin, et il restera le temps qu'on en a besoin.
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous étiez hier avec le président HOLLANDE à Florange. Est-ce que vous l'avez trouvé ébranlé par la publication du livre des confidences ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Ecoutez, nous sommes allés à Florange, moi, j'ai trouvé vraiment cette séquence extrêmement intéressante, parce que Florange
ELIZABETH MARTICHOUX
Mais ma question est précise, ma question est précise, il a dit dans son livre : Najat VALLAUD-BELKACEM, elle est très forte en langue de bois, c'est lui qui le dit, alors, ne faites pas de langue de bois, est-ce que vous l'avez trouvé ou pas ébranlé par le livre de confidences, et est-ce que vous trouvez que ce livre tombe bien pour le président HOLLANDE ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Alors, pourquoi est-ce que je voulais vous parler de Florange, je vais vous répondre, moi, le livre, honnêtement
ELIZABETH MARTICHOUX
Eh bien, répondez-moi d'abord, parce que, après, on n'a plus le temps
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Non, mais tout a été dit sur le livre, je ne rajouterai pas mon commentaire au coeur des commentaires. Sur Florange
ELIZABETH MARTICHOUX
Non, vous n'avez aucun avis, aucune conviction sur ce livre, aucune, et sur le président HOLLANDE ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Oh, si, je pense bien des choses de ce livre, et je les ai dites au président de la République. Mais sur Florange
ELIZABETH MARTICHOUX
Et sur le président HOLLANDE ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Un moment juste sur Florange, c'était fascinant de voir dans la discussion avec les syndicats de Florange, et notamment la CFDT, la CFE, qui représentent 70 % des salariés de Florange, à quel point ils considèrent que les réponses apportées à Florange auront été un succès et auront permis de sauver cette entreprise et de l'inscrire dans l'avenir
ELIZABETH MARTICHOUX
Très bien, Najat VALLAUD-BELKACEM, le président HOLLANDE lui-même l'a dit hier, vous le répétez, je vous pose une question, est-ce que
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Mais non, mais pourquoi est-ce que c'est important, parce que le récit médiatique qui est fait autour de Florange aujourd'hui n'est pas celui-là
ELIZABETH MARTICHOUX
Vous faites la campagne de François HOLLANDE
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Donc je constate qu'il y a un décalage entre ce qu'on nous dit de Florange aujourd'hui, et la réalité que j'ai pu constater hier, en en discutant avec les syndicats et les salariés
ELIZABETH MARTICHOUX
Est-ce qu'il doit être candidat ? Est-ce qu'il doit être candidat ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Donc moi, c'est le seul sujet qui m'intéresse, puisque c'est du bilan de François HOLLANDE que nous allons bientôt parler
ELIZABETH MARTICHOUX
Le sujet qui intéresse les Français : est-ce qu'il doit être candidat ou pas ? Est-ce qu'il peut l'être encore ?
NAJAT VALLAUD-BELKACEM
Eh bien, considérons qu'il a et la légitimité et le bilan pour être candidat, oui, je pense qu'il sera candidat, et je vous dis, Florange, de ce point de vue, est un très bon exemple, si on prend le temps de s'intéresser au fond. Merci.
ELIZABETH MARTICHOUX
Merci beaucoup Najat VALLAUD-BELKACEM.
YVES CALVI
Sur les violences visant les professeurs, nous porterons plainte et nous serons auprès de nos professeurs, vient de nous dire Najat VALLAUD-BELKACEM. Et pour les fameux remplacements, les professeurs remplaçants ne seront plus contingentés ni géographiquement ni en temps. Merci à toutes les deux.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 20 octobre 2016