Déclaration de M. Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la résolution de l'UNESCO sur Jérusalem, au Sénat le 8 novembre 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 8 novembre 2016

Texte intégral

Monsieur le Sénateur, la position de la France sur Jérusalem et sur le conflit israélo-palestinien est claire et immuable : la priorité est le maintien du statu quo à Jérusalem, ville fondamentale pour les trois grandes religions monothéistes. Juifs, chrétiens et musulmans doivent y voir leurs lieux saints respectés.
Jamais, dans le vote des résolutions à l'UNESCO, la France n'a accepté et n'acceptera que puissent être contestées la présence et l'histoire juives à Jérusalem. En effet, la France a veillé à ce que les formulations inacceptables de la précédente résolution soient retirées du texte soumis au vote, sur lequel plusieurs pays de l'Union européenne, comme l'Espagne ou la Suède, se sont également abstenus.
Permettez-moi d'insister sur un autre point : la France condamne la colonisation sous toutes ses formes, parce qu'elle est contraire au droit international, mais aussi parce qu'elle constitue un obstacle à la paix et qu'elle sape les conditions d'une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens. C'est en recherchant une solution négociée, la solution de deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix, dans la sécurité, dans des frontières sûres et reconnues, que l'on trouvera l'apaisement dans cette région et que l'on combattra les extrémistes et ceux qui s'opposent à la paix.
C'est pourquoi, au-delà de toute polémique, nous devons ne pas perdre de vue l'objectif, à savoir la relance d'une mobilisation internationale pour cette solution négociée du conflit israélo-palestinien, la reprise d'un dialogue entre les parties. C'est pourquoi notre pays, comme vous le savez, a pris une initiative sur le processus de paix. La position de la France est constante, elle a toujours été maintenue par-delà les alternances et il faut qu'elle le demeure, car la voix de la France a toujours défendu la réconciliation, la paix indispensable au Proche-Orient et une solution à deux États.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2016