Texte intégral
La France est liée au Gabon par une longue amitié. Une communauté française importante y réside. Notre pays, vous l'avez rappelé, ne peut pas rester indifférent à ce qui s'y passe. Mais il faut être clair, concernant les élections présidentielles, la France n'avait pas à choisir entre l'un et l'autre des candidats. Tout au long du processus, nous avons été attentifs au respect de la sincérité du scrutin et au règlement de la contestation des résultats par les voies juridictionnelles. Le rapport de la mission d'observation électorale de l'Union européenne est attendu prochainement et devrait permettre une clarification des conditions dans lesquelles les élections se sont déroulées puisque de nombreux observateurs de l'Union européenne étaient présents à toutes les étapes du scrutin.
Nous avons soutenu les efforts des Nations unies, mais aussi de l'Union africaine, en faveur de l'apaisement. Car il s'agissait avant tout d'éviter de nouvelles violences dont la population aurait été la première victime. Nous devons donc rester particulièrement vigilants, d'abord sur la liberté d'expression, en particulier sur la liberté de la presse.
Aujourd'hui, il reste à organiser au Gabon des élections législatives, la date n'est toujours pas fixée. Je souhaite que cette nouvelle phase de consultation du peuple gabonais soit l'occasion de sortir de la crise politique actuelle. La France l'appelle de ses voeux, c'est le sens des échanges que nous avons aussi avec l'Union africaine. C'est très important que l'Union africaine aussi s'engage, elle l'a fait et il est souhaitable qu'elle continue de le faire.
Mais en tout cas, il y a une chose qui est claire : pendant des années, la «Françafrique» a symbolisé une absence de transparence. Et d'ailleurs, dans la dernière période, nous avons vu des personnages ressurgir de ces troubles, et nous ne sommes pas étonnés qu'il y en ait encore quelques-uns qui aient de la nostalgie.
En tout cas en ce qui nous concerne, cette période est terminée. Les relations entre la France et ses partenaires africains, c'est dans la clarté, dans l'amitié, dans la solidarité, mais dans le respect de l'intégrité et de l'indépendance de chacun de ces pays.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 novembre 2016