Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur la situation politique au Gabon, à l'Assemblée nationale le 23 novembre 2016.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 23 novembre 2016

Texte intégral


Merci Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Je partage vos inquiétudes, vos préoccupations et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de l'exprimer.
Il est vrai que la situation politique de ce pays et aussi sur le plan sécuritaire nous préoccupe. C'est pourquoi, comme vous, nous attendons avec beaucoup d'intérêt la publication du rapport final de la mission d'observation électorale de l'Union européenne. Ce rapport sera publié et j'espère qu'il sera l'occasion d'une évaluation précise des raisons qui ont conduit aux doutes exprimés sur les résultats. J'espère qu'il sera également utile pour avancer sur la façon de redonner confiance au peuple gabonais dans ses institutions électorales.
Mais nous devons le dire avec force et vous l'avez rappelé. Au XXIe siècle, la France n'a pas à choisir à la place des Gabonais. C'est à eux seuls, avec l'appui de leurs partenaires dont bien sûr la France, de trouver les moyens de sortir de la crise politique actuelle. C'est ce que nous disons à tous, au pouvoir en place, mais aussi à Jean Ping qui a été reçu hier au ministère des affaires étrangères.
Aujourd'hui, il y a bien une crise politique et il faut pouvoir en sortir sans violence. À nos yeux, il y a une opportunité qui est la prochaine échéance des élections législatives, faut-il encore que la date de ces élections soient fixée. Nous souhaitons qu'elle le soit dans les meilleurs délais, nous formons le voeu qu'elle soit un moment démocratique pour le peuple gabonais, car des réformes politiques sont également possibles et souhaitables.
C'est en tout cas le point de vue que nous défendons. La France est prête à appuyer tout effort international, bien sûr avec l'Union européenne, pour sortir de cette crise politique et permettre au peuple gabonais de retrouver confiance dans l'avenir de son pays.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 novembre 2016