Texte intégral
50 ans, c'est un âge honorable.
Certains estiment que c'est l'âge auquel on doit s'être payé une Rolex.
Je ne sais pas si la Fédération des centres sociaux du Nord a fait une telle acquisition J'imagine que non.
J'imagine que non, car je crois que vous comme moi partageons d'autres valeurs.
La vie ne se mesure pas à ce que l'on a été capable de prendre mais à ce que l'on a été capable de donner.
Et incontestablement, les centres sociaux, ceux qui les font vivre, donnent beaucoup.
Ils donnent de leur temps, de leur énergie, de leur intelligence, de leur sensibilité.
Ils sont à l'écoute. C'est rare et précieux des gens qui prennent la peine découter.
Je veux donc saluer le travail de tous ces bénévoles et salariés qui donnent de la chair à l'idée de fraternité.
Je veux saluer en particulier le directeur de la Fédération des Centres Sociaux du Nord, Michel Brulin, que j'ai eu le plaisir de côtoyer.
Elu au conseil d'administration depuis plus de vingt ans, vous avez su faire autant preuve d'humanisme que de professionnalisme dans l'exercice de vos responsabilités.
Les centres sociaux que regroupe cette fédération sont essentiels dans la lutte pour l'insertion des plus démunis.
Votre action au cours de cette dernière décennie particulièrement éprouvante a été essentielle pour tisser du lien social, et donner, redonner, à chacun sa chance.
Il serait réducteur de limiter votre action à l'aide aux plus démunis.
Les centres sociaux sont un lieu d'échange et de partage, entre les générations, les origines sociales ou culturelles.
Contre la ghettoïsation et le chacun-chez-soi, vous faites vivre un idéal de mixité et d'ouverture.
Vous redonnez aux personnes confiance en elles, car vous les mettez en situation de « faire ».
C'est pourquoi vous accordez une grande importance à la notion de participation.
Vous poussez nos concitoyens à s'engager, à co-construire des projets et à prendre des responsabilités : bref, à devenir acteurs de leur société et de leur vie.
Je crois beaucoup aux vertus de l'engagement, et, à la demande du Président de la République, j'ai fait en sorte de diffuser une véritable culture de l'engagement dans notre pays.
A travers le soutien aux associations, à travers le développement extrêmement rapide du service civique, à travers la création d'un congé d'engagement, à travers la valorisation de l'engagement dans les parcours universitaires et dans le monde du travail
D'ailleurs, le chantier présidentiel de François Hollande n'aura pas été un monument ou un musée, mais la démarche « La France s'engage » qui vient récompenser les initiatives d'intérêt général les plus innovantes Tout un symbole.
Voilà, chers amis.
Je me dis que dans cette période tourmentée, où nous sortons à peine d'une lourde et éprouvante crise économique, et où la France connaît à nouveau la violence sur son sol ce qui n'était plus arrivé depuis près de 70 ans dans ces proportions, heureusement qu'il y a des gens comme vous pour que nous restions soudés.
C'est un bel et noble engagement que le vôtre. Je voulais vous témoigner mon soutien et ma reconnaissance.
Source http://www.patrickkanner.fr, le 16 novembre 2016