Texte intégral
Monsieur le président du conseil départemental,
Madame la maire,
Mesdames et messieurs les élus,
Madame la Directrice départementale de l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre,
Monsieur le Président de l'association des anciens combattants de Bitche,
Mesdames et messieurs les présidents et représentants d'associations,
Mesdames et messieurs,
Chers amis, chers élèves,
Je suis très heureux d'être une nouvelle fois parmi vous, au pays de Bitche, où l'histoire et la mémoire nous interpellent à chaque coin de rue.
Cette terre est de celles où le souvenir des deux guerres mondiales est profondément ancré.
Mémoire de la Grande Guerre qui n'a pas épargné la Moselle où plusieurs villes et villages ont été rayés de la carte, où les monuments aux morts ont fleuri au lendemain du conflit.
Mémoire de la Seconde Guerre mondiale aussi car l'empreinte du souvenir de 14-18 reste gravée dans l'esprit des Mosellans qui, voyant arriver l'armée allemande en mai 1940, empruntent les chemins de l'exode.
L'histoire des deux guerres mondiales est faite de milliers d'histoires qui rejaillissent au gré de nos villes et villages.
Et Nousseviller-lès-Bitche a eu ses héros, ses anonymes, ses résistants, ses victimes civiles, ses morts pour la France, ses libérateurs.
C'est notre responsabilité de faire vivre l'histoire de nos territoires, si constitutive de notre identité, et des femmes et des hommes qui l'ont écrite. C'est notre responsabilité aussi d'en préserver la singularité mémorielle, comme ici à Nousseviller.
En tant que secrétaire d'État chargé des anciens combattants et de la mémoire, mon rôle est de veiller à ce que la mémoire de chacun des noms inscrits sur ces monuments ne s'éteigne jamais.
Mais je sais également que rien ne serait possible sans le concours actif des collectivités locales.
C'est aussi grâce à cette mobilisation que nous sommes ici aujourd'hui.
Le 7 septembre 2014, à l'aube des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, le monument de Nousseviller s'écroulait et avec lui le point de ralliement des mémoires locales des deux guerres mondiales.
Conscients de la nécessité de fixer le souvenir et la mémoire en un lieu, la municipalité de Nousseviller a saisi cette occasion pour proposer un nouvel aménagement du site et créer un espace du souvenir, plus ambitieux.
Je salue l'initiative de madame la maire de Nousseviller et remercie l'ensemble des personnes sans qui cet espace du souvenir n'aurait pu voir le jour, en particulier le conseil départemental et l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre.
Alors sénateur, j'avais moi-même apporté un soutien financier à ce beau projet qui entendait faire rimer mémoire et territoire.
Car ici en Moselle, dans ce pays de Bitche, le territoire est presqu'un lieu de mémoire. Et les espaces à l'image de celui que nous inaugurons aujourd'hui sont là pour sensibiliser, raconter, transmettre, éduquer.
Mesdames et messieurs, nous rendons hommage aujourd'hui à des femmes, à des hommes. A des combattants, à des civils.
Tous ont connu la mort. Que la guerre les ait fait s'engager au combat, jusqu'au sacrifice suprême, ou qu'elle soit venue les frapper jusque dans leur foyer.
A la lecture de ces noms qui rejoignent aujourd'hui l'éternité de la pierre, nous savons à quel point la guerre frappe sans discrimination. Car ces Mosellans étaient de toute origine, de toute condition sociale, de toute confession aussi.
Je sais que de jeunes enfants sont parmi nous ce matin, prêts à entonner La Marseillaise à nos côtés. Je veux m'adresser à eux et leur dire :
« Portez fièrement l'héritage que nos aînés nous ont laissé. Défendez-le avec acharnement. Ne vous acquittez jamais de votre esprit de vigilance.
Désormais, en foulant cet espace du souvenir, vous aurez le privilège de voir que vous vous inscrivez dans une longue histoire : celle de la Moselle, celle du pays de Bitche, celle du Grand Est, celle de la République et de la France ».
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 décembre 2016