Déclaration de Mme Ségolène Royal, ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat, en réponse à une question sur l'existence de propositions de réindustrialisation du site de Fessenheim, à l'Assemblée nationale le 25 janvier 2017.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Éric Straumann, député (LR) du Haut-Rhin, à l'Assemblée nationale le 25 janvier 2017

Texte intégral

Monsieur le Député, vous le savez, la centrale de Fessenheim est la plus ancienne de France. Construite sur une zone sismique, elle bénéficie d'une dérogation. Une centrale qui serait construite aujourd'hui n'aurait plus le droit d'utiliser le système de refroidissement par pompage direct dans le Rhin.
En tout état de cause, l'autorisation de fonctionnement accordée à Fessenheim prendra fin le 31 décembre 2022, voire plus tôt en cas de contentieux.
C'est pourquoi nous avons la responsabilité d'accompagner la mutation industrielle de ce site. Ce processus étant en cours, je vais pouvoir débloquer les investissements dans un cadre franco-allemand puisque les Allemands avaient suspendu leurs investissements industriels sur cette zone. Nous travaillerons autour de trois axes : installer une usine de fabrication de batteries de troisième génération pour les véhicules électriques, positionner ce territoire pour le projet d'implantation d'une usine Tesla en Europe, enfin en faire un site exemplaire en termes de démantèlement des centrales nucléaires. Avec quatre cents centrales nucléaires à démanteler à travers le monde, il y a là une filière de développement industriel majeur.
J'ajoute que contrairement à ce que vous venez de dire, il n'y a aura pas deux mille suppressions d'emploi : tous les emplois seront maintenus sur ce territoire.
Plus vite nous travaillerons à la mutation industrielle vers les emplois du futur, plus nous donnerons de l'espoir à ce territoire, qui le mérite.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 janvier 2017