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Nous sommes ravis de pouvoir vous accueillir aujourd'hui pour vous témoigner le soutien fort de l'Etat à la candidature portée par la Fédération Française de rugby, qui est en réalité NOTRE candidature. Celle de la France.
La France est, incontestablement, une terre d'accueil de grands événements sportifs internationaux.
Elle l'a encore prouvé récemment, en organisant dans des conditions exceptionnelles l'Euro de basketball en 2015, l'Euro de football en 2016, ou encore le Championnat du monde de handball cette année.
A l'heure où nous parlons, la France se prépare à accueillir des compétitions internationales de hockey sur glace, de canoë-kayak, de surf, de lutte, de ski nautique. Et il n'est question ici que de 2017 !
A cette liste déjà garnie s'ajouteront les championnats d'Europe de handball féminin, les Gay games, la Ryder Cup en 2018, puis la coupe de monde de football féminin en 2019 ; en plus de nos événements internationaux annuels : le Tour de France, Roland-Garros Et j'en passe.
Bref, la France est peut-être le pays au monde qui a organisé depuis plusieurs années le plus grand nombre de grands événements sportifs sur son sol.
En accueillant de telles compétitions, la France montre aux yeux du monde l'excellence de ses compétences en matière d'organisation, l'excellence, aussi, de ses équipements, de ses infrastructures. Elle donne à voir la chaleur de son accueil, et sa capacité à organiser de belles fêtes populaires dans les meilleures conditions logistiques possibles.
Chacun de ces événements, j'en suis convaincu, témoigne d'un savoir-faire made in France.
Elle démontre également sa capacité à maitriser des événements soutenables financièrement, mais aussi porteurs d'un point de vue économique. En janvier dernier, nous avons pu mesurer que l'organisation de l'Euro 2016 avait engendré 1,2 milliards d'euros de retombées économiques. Cela nous offre de formidables perspectives en matière de développement territorial, économique et touristique.
Les fédérations internationales savent qu'elles peuvent aussi compter sur la France pour organiser des événements écoresponsables. Une préoccupation qui, je le sais, nous réunit : je pense, bien sûr, cher Bernard Laporte, à la charte des engagements éco-responsables que nous avons signée le 18 mars dernier au Stade de France.
La réussite de ces grands événements sportifs n'est pas le fruit au hasard. Elle est le fruit de l'ambition de tout un pays.
Ambition des organisateurs, bien sûr, qui sont les maîtres d'uvre en la matière.
Ambition des villes-hôtes françaises, qui connaissent désormais par cur les règles et le cahier des charges pour une compétition réussie et populaire.
Ambition de l'Etat, enfin, pour soutenir les dossiers de candidature et pour mobiliser l'ensemble de ses services que ce soit en matière de sécurité, de fiscalité, de transport en amont et pendant la compétition.
Cette ambition, la Fédération française de rugby l'a chevillée au corps. Je me réjouis de voir avec quel enthousiasme elle porte la candidature française pour le Mondial de 2023.
Je suis aujourd'hui devant vous pour vous témoigner l'engagement de l'Etat autour de cette candidature.
Un engagement qui est celui du Ministère des sports mais également celui du Président de la République, qui l'a fortement affirmé le 7 mars dernier, et du Premier Ministre.
Un engagement de l'Etat dans tous ses domaines de compétences, en somme.
Je vous le dis sans détour : vous pouvez compter sur nous pour soutenir résolument cette candidature.
En France, le rugby est une véritable tradition, une institution. Nous le mesurons tous à vue d'il, et je sais même que certains autour de la table l'ont mesuré sur le terrain !
Je dois vous avouer que la ferveur des Français pour ce sport a explosé lorsque nous avons organisé la Coupe du Monde en 2007. Plus de 2 millions de spectateurs avaient alors rempli nos stades, avec un engouement sans précédent dans notre pays. Les Français en gardent, c'est certain, un souvenir impérissable.
Depuis 2007, et l'organisation de cette formidable compétition, l'attrait pour nos championnats professionnels n'a cessé de croître, le Top 14 étant aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs au monde. Depuis 2007, la pratique sportive et le rugby amateur ont été décuplés, le nombre de licenciés a explosé, tout comme l'intérêt pour ce sport en termes médiatiques dans notre pays.
Je n'oublie pas, par ailleurs, que ce fut également le cas de la coupe du monde de rugby féminin en 2014, qui a jeté un véritable coup de projecteur sur la pratique féminine du rugby.
La candidature que nous défendons aujourd'hui s'inscrit pleinement dans cet Héritage. Organiser la coupe du monde en 2007 fut une véritable chance pour la France. Organiser la coupe du monde en 2023 le serait d'autant plus, j'en suis convaincu. Une chance pour notre rayonnement international, mais aussi pour accélérer encore le développement de la pratique du rugby dans notre pays.
Je profite de ce moment pour exprimer aux représentants de la FFR ici présents toute la confiance que l'Etat accorde à son équipe de direction (Bernard Laporte, Serge Simon, Claude Atcher), mais aussi aux joueurs emblématiques qui joueront un rôle déterminant d'ambassadeurs de cette candidature comme Frédéric Michalak ou Sébastien Chabal.
Les garanties que nous a proposées la FFR et la solidité du dossier de candidature ne nous ont pas longtemps fait hésiter. Le soutien de l'Etat à cette candidature ambitieuse mais réfléchie et raisonnablement construite nous a semblé naturel.
D'autant plus naturel que nous partageons l'objectif d'un sport au service de la citoyenneté, qui réduit les inégalités, qui favorise la cohésion sociale et le partage.
Un sport qui, comme le rugby, fait de la solidarité une valeur cardinale.
A quelques mois de la 130ème session du CIO à Lima, je n'oublie pas, naturellement, l'atout que constituerait l'organisation de la coupe du monde de rugby, un sport désormais olympique, à moins d'un an des Jeux olympiques et paralympiques de 2024
Vous le savez, nous entretenons un rêve olympique, celui de Paris 2024, qui me semble être parfaitement complémentaire avec notre volonté d'accueillir la coupe du monde de rugby 2023
Vous l'aurez compris : nous sommes pleinement mobilisés. Nos concurrents ont présenté de très beaux dossiers de candidatures, mais, ce qui compte, c'est d'être les premiers le 15 novembre prochain.
Vous pouvez compter sur l'engagement de l'Etat français pour y parvenir.
Source http://www.patrickkanner.fr, le 4 avril 2017