Texte intégral
Mon Cher Ami, Mesdames et Messieurs,
Le président Macron m'a demandé de venir à Alger très rapidement pour adresser un message d'amitié de la France et du peuple français à l'égard de l'Algérie et du peuple algérien. Je suis venu dans un esprit de confiance et avec une volonté de donner à notre relation une dynamique nouvelle, un partenariat de qualité, tant nos liens sont forts et doivent être encore renforcés dans les mois et les années qui viennent.
Je suis aussi venu évidemment préparer une visite du président Macron en Algérie où il souhaite se rendre le plus rapidement possible. Nous avons eu ensemble, Mon Cher Ami, une discussion très approfondie sur la situation internationale, certains aspects de la situation régionale, avec comme axe commun le combat contre le terrorisme. C'est cette détermination qui nous amène à souhaiter que sur le théâtre libyen il y ait une solution politique qui intervienne le plus rapidement possible.
Nous sommes convenus de joindre nos efforts pour aboutir à une solution politique inclusive qui permette le maintien de la paix sur tout le territoire libyen, mais aussi un processus de paix qui aboutisse à une sérénité retrouvée.
Nous avons longuement échangé sur la situation au Sahel, avec la volonté commune - nous sommes en phase depuis très longtemps, nous avons d'ailleurs eu l'occasion de nous rencontrer à Bamako - d'aboutir à la mise en oeuvre des accords d'Alger auxquels nous tenons. C'est le seul moyen de lutter contre le terrorisme.
Nous avons aussi eu l'opportunité de nous mettre d'accord sur un agenda de nos relations bilatérales, avec très rapidement la rencontre des deux secrétaires généraux de nos ministères, puis la tenue du prochain comité mixte économique France-Algérie, le COMEFA, que je co-préside avec vous, Monsieur le Ministre, et que nous pourrions tenir à Alger rapidement, et enfin la tenue d'un comité intergouvernemental de haut niveau, le CIHN, qui se déroulera en France sous l'égide des deux Premiers ministres.
Nous souhaitons que cet agenda-là, incluant l'ensemble de ce que je viens de dire, y compris la visite du président de la République, puisse intervenir d'ici la fin de l'année. C'est un agenda très resserré, mais c'est un agenda qui montre aussi notre volonté commune d'aboutir à une relation encore plus dense qu'auparavant, une relance même de notre relation dans un esprit de confiance qui a dominé tous nos entretiens depuis mon arrivée hier soir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 juin 2017