Texte intégral
Messieurs les Ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les Élus,
Madame la Présidente, chère Madame Amaury,
Monsieur Christian Prudhomme,
Chers amis,
Quelques mots simplement pour vous dire que je suis particulièrement ému d'être là aujourd'hui avec vous, parce que je ne m'attendais pas à ce que ma première inauguration - en quelque sorte - ma première exposition ici soit consacrée au vélo et au tour de France.
C'est vraiment une double satisfaction pour moi.
Je le disais tout à l'heure, et je veux le redire ici, dans chaque responsabilité politique que j'ai eue dans ma vie, je n'ai pas pu m'empêcher de créer une équipe de vélo.
J'ai été maire de Lorient et j'ai contribué à ce qu'il y ait un club qui tienne à peu près debout, «Le vélo - sport lorientais». Je suis devenu le président de la région Bretagne, et avec d'autres, nous avons créé l'équipe de Bretagne qui, aujourd'hui, continue de faire le Tour de France. Elle le fait, pas uniquement par complaisance, mais parce qu'il y a de la compétence, et en plus, entre la Bretagne et le vélo, il y a une longue et vieille histoire.
Devenu ministre de la défense, j'ai contribué à créer l'équipe cycliste de l'armée de terre qui se comporte plutôt bien et qui a peut-être même un destin.
Je me tourne vers notre ambassadeur chargé du sport, Monsieur Vinogradoff, que je salue, pour lui dire qu'il faut faire quelque chose au Quai d'Orsay. Je ne sais pas s'il faudra mettre les ambassadeurs en selle. Avec les ambassadeurs français, il faudrait peut-être trouver des solutions, en tout cas, j'ai ce gène en moi. J'ai pour le vélo une affection particulière et je considère que c'est un sport exceptionnel, faisant appel à l'endurance, au courage, à la volonté, à la détermination et aussi à l'esprit d'équipe.
J'ai aussi une affection toute particulière pour le Tour de France et surtout pour l'esprit du Tour de France. C'est d'abord une compétition bien sûr, mais pas une compétition comme les autres, avec sa dimension internationale, avec dans le même temps son inscription dans le territoire national et la passion qui l'entoure. Il y a aussi le fait que le Tour soit un pourvoyeur de plaisir et en même temps un instrument d'optimisme pour notre pays, c'est considérable. C'est la raison pour laquelle ce n'est pas une course comme les autres.
Le fait d'avoir retracé son histoire ici, sur les grilles du Quai d'Orsay, cela renforce d'abord l'attractivité de la France et cela permet aussi de rappeler aux Français comment le Tour s'est inscrit dans leur histoire. J'ai également plaisir à constater la qualité des images qui ont été sélectionnées, le rappel des moments très forts, y compris ceux du Tour qui, deux ans avant la chute du mur de Berlin, part de l'Est pour aller vers l'Ouest - même si je crois que certains coureurs se sont trompés de sens mais ils en sont heureusement pour eux revenus. À l'époque, c'était une préfiguration de ce qu'allait bientôt devenir l'Allemagne.
Tout cela s'inscrit dans une Histoire de l'Europe et vous avez voulu, au moment du 60e anniversaire du traité de Rome, marquer une dimension particulière, y compris dans les images que vous offrez au public. C'est aussi vrai dans cette salle puisque c'est ici dans le salon de l'Horloge au Quai d'Orsay - et cette photo en témoigne - qu'a été signé le premier accord européen de la communauté européenne du charbon et de l'acier.
C'est aussi dans cette même salle où nous nous retrouvons pour marquer cet anniversaire du 60e anniversaire du traité de Rome, par une exposition rappelant comment le Tour de France fait le lien. Le Tour de France, c'est aussi un instrument du lien entre les pays, du lien entre les hommes, pour marquer la force du sport dans notre société et le fait que ce soit un élément de paix.
Vous savez, je quitte une maison où l'on faisait d'abord la guerre, mais la guerre pour faire la paix. Ici, on essaie de faire la paix et de préférence avant la guerre. C'est important d'avoir des vecteurs de paix et le Tour de France en fait partie.
Je pense que cette exposition sera l'occasion de faire sentir tout cela à nos concitoyens, qu'ils soient Français, Européens ou hors d'Europe, au cours des différentes manifestations qui vont coïncider avec le prochain Tour de France. J'ajoute que cette manifestation s'inscrit, puisque nous sommes le 23 juin, dans le cadre de la journée de l'olympisme. Cela nous fait penser qu'il y a une candidature française pour l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, nous y contribuons un peu de cette manière. C'est aussi une façon de nous inscrire, par un autre biais, dans la nécessité de la fortification de la construction européenne qui est aujourd'hui, à un moment majeur de son évolution. Le Tour de France y apporte sa petite contribution, mais sa petite contribution symbolique.
Voilà ce que je voulais vous dire, en vous remerciant de cette initiative, Chère Madame Amaury, Cher Monsieur Prudhomme, en souhaitant que le sport et l'Europe fassent un très bon ménage et qu'il y ait une très bonne communication au cours du prochain Tour. En tout cas, cette inauguration d'aujourd'hui en est déjà une anticipation.
Merci beaucoup.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juillet 2017