Discours de M. Charles Josselin, ministre délégué à la coopération et à la francophonie, sur la coopération entre la France et l'Organisation internationale du travail et l'action de la France dans le domaine de la défense des droits au travail sur le plan international, Paris, le 21 novembre 2001.

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Circonstance : Signature du relevé de conclusions entre la France et l'Organisation internationale du travail, à Paris, le 21 novembre 2001

Texte intégral

Chers collègues,
Je voudrais joindre ma voix à celle du directeur général du Bureau international du travail, de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, du ministre de l'Equipement, et du secrétaire d'Etat à l'Economie solidaire et que je m'apprête au nom du ministère des Affaires étrangères à co-signer le texte de ces relevés de conclusions qui vont définir le cadre de notre coopération avec l'Organisation internationale du travail pour les trois prochaines années.
Ce n'est pas une première. Elisabeth Guigou rappelait à l'instant que nous avions déjà signé un texte du même type en 1999, M. Somavia, Mme Aubry et moi-même. Mais ce nouveau relevé de conclusions constitue une étape importante et un degré supplémentaire dans l'approfondissement de nos relations avec l'Organisation. Permettez-moi de relever rapidement les progrès que ce document nous permet d'officialiser.
Je constate en premier lieu que ces conclusions, beaucoup plus qu'en 1999, sont le fruit d'une réflexion approfondie sur la stratégie commune que notre pays et l'OIT envisagent de mener dans les années qui viennent : ce n'est pas simplement l'addition des moyens que nous voulons mobiliser pour l'OIT mais l'indication des priorités d'action que nous avons déterminées, l'expression d'une politique conjointe en faveur de la défense des droits au travail sur le plan international. Je crois que c'est une différence appréciable par rapport à notre précédent accord.
Le champ de notre action d'assistance s'élargit en intégrant des projets nouveaux, originaux et prometteurs. Je voudrais à cet égard dire que le projet "Sida et entreprises" nous tient particulièrement à cur, Juan Somavia le sait bien, car il va nous permettre d'étendre nos actions de lutte contre le sida dans les pays en développement au monde du travail et au secteur formel.
Il faut également insister sur l'accroissement important des moyens financiers que nous mobiliserons dans ce cadre : ils devraient doubler sur trois ans, comme doublera la part de contribution à la charge du ministère des Affaires étrangères. Il s'agit là d'un effort d'une ampleur particulière pour un ministère au budget modeste et qui n'a rien d'évident dans le contexte de rigueur imposée aux dépenses de l'Etat. Comme vous le savez, Monsieur le Directeur général, la France est un contributeur irréprochable quand il s'agit des contributions obligatoires au système des Nations unies. Mais elle n'a commencé à mesurer que depuis quelques années l'intérêt des financements volontaires dans le cadre de ce que nous appelons le "multi-bi". L'OIT a été pour nous depuis quelques années un partenaire précurseur et privilégié dans cette évolution et je suis heureux de constater qu'elle est appelée à le rester dans les prochaines années par l'importance, désormais pour nous des financements volontaires que nous mettons en oeuvre avec elle, en plus de la contribution obligatoire que nous apportons chaque année.
Pour ces différentes raisons, je suis particulièrement heureux et fier, au nom du ministère des Affaires étrangères, d'endosser les projets de coopération qui nous sont soumis ce soir et d'apposer ma signature sur ce document, qui, s'il n'est pas un traité ou un accord formel, n'en revêt pas moins pour nous, parce qu'il s'agit de l'OIT, une importance politique réelle
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 novembre 2001)