Texte intégral
Le 27 janvier dernier j'ai chargé F. BAYROU :
- de réfléchir aux mesures d'urgence pour préparer dans les meilleures conditions la prochaine rentrée scolaire ;
- d'organiser une grande concertation sur l'avenir du système éducatif pour une meilleure formation des jeunes.
La journée d'aujourd'hui marque une étape dans cette réflexion puisqu'elle a été l'occasion pour le Ministre de l'Éducation de vous présenter un ensemble de propositions susceptibles d'alimenter un "nouveau contrat pour l'école".
Ces propositions vous les connaissez ; elles sont le fruit d'une vaste concertation entre tous les acteurs du monde de l'éducation à travers tout notre pays, à l'occasion des tables rondes qui se sont tenues à Bordeaux à Lille à Lyon ou à Strasbourg.
Les suggestions faites sont très nombreuses, elles sont aussi ambitieuses :
- faire de l'école un lieu de vie éducative plus encore qu'elle ne l'est aujourd'hui en favorisant à chaque fois que cela sera possible une plus grande présence des adultes.
- individualiser les parcours de chacun en multipliant les passages entre les différentes filières.
- renforcer l'effort consacré aux zones d'éducation prioritaire. Vous savez que j'ai voulu que l'école soit l'un des éléments moteurs de la politique de la ville.
- accompagner l'ouverture de l'école sur le monde d'aujourd'hui en multipliant le recours aux techniques avancées.
- mettre l'accent sur les missions fondamentales de l'école avec la maîtrise du français et l'apprentissage des langues étrangères.
- enfin développer la mission de cohésion sociale de l'école, la mission de justice et d'équité. Pour moi cette mission est la première de toutes.
Vous avez débattu de nombreuses propositions concrètes ; elles doivent être étudiées dans les jours qui viennent pour préparer la conclusion du nouveau contrat pour l'Ecole à la fin de ce mois.
Dans cette perspective un seul souci doit nous animer : "Quelle éducation voulons-nous pour nos enfants dans les années qui viennent" ?
C'est l'objet même du débat sur l'Ecole qui en fait toute l'importance : l'avenir de nos enfants.
Mais la méthode qui a été retenue mérite elle aussi qu'on s'y arrête.
Il faut sans relâche adapter l'école parce qu'elle ne doit jamais cesser d'anticiper sur l'état de la société. Aujourd'hui trop de jeunes parviennent à l'âge adulte insuffisamment formés. Je veux pourtant vous dire que l'école ne doit pas être le bouc émissaire de notre société : comme le reste de notre société et plus que beaucoup d'autres composantes, elle rencontre de grandes difficultés à accomplir sa tâche. C'est pourquoi nous devons ensemble la réformer, mais ensemble nous devons saluer l'oeuvre accomplie chaque jour par ceux qui se consacrent à la formation de la jeunesse.
Trop de réformes ont échoué parce qu'elles n'étaient pas suffisamment acceptées, pas suffisamment préparées par ceux à qui elles étaient destinées. Comment imaginer une réforme de l'Ecole qui n'aurait pas d'abord l'assentiment des maîtres.
C'est pourquoi j'ai voulu un large débat et c'est aussi pourquoi j'ai souhaité que la réflexion porte sur plusieurs années. Une concertation sereine passe aussi par l'expérimentation qui seule permet de tester ce qui n'est d'abord qu'une série d'intuition.
Dans cet effort quels principes doivent nous guider ?
La spécificité de l'Ecole c'est que tout le monde a son idée sur ce qu'elle devrait être contrairement à d'autres secteurs de l'Etat.
Deux principes simples doivent guider notre action :
- le respect de la liberté de chacun qui ne peut s'épanouir que par la diversité des formations ;
- l'idéal de justice qui exige un cadre défini et qui pousse à l'uniformité.
C'est le point d'équilibre entre ces deux aspirations, l'une et l'autre légitimes qu'il nous faut atteindre.
Chacun sent bien que cet équilibre ne peut être atteint si l'Ecole devient un enjeu du combat politique. Pour ma part, si j'ai souhaité cette concertation et ce débat c'est pour sortir l'Ecole des querelles politiciennes.
Un nouveau contrat pour l'Ecole c'est l'une des pierres de l'autre société qu'il faut dessiner pour la France de demain.
Ce pourrait être, ce devrait être la première.
En matière d'éducation, plus peut être que dans tout autre domaine, la méthode qui conduit à la réforme sera aussi importante que le fond.
Je veux vous dire ma conviction :
L'Ecole a besoin de s'adapter. Je suis sûr que tous vous savez que le choix n'est pas entre l'immobilisme et le bouleversement.
Le progrès doit être continu, partagé, soutenu par tous ceux qui participent à la formation et à l'éducation. Il ne peut être brutalement imposé.
L'ensemble de ceux qui appartiennent au monde de l'éducation ont en commun une vocation celle de former nos enfants au monde. Cette vocation c'est aussi de faire qu'ensemble nous préparions une autre société pour demain c'est à dire une société plus juste.
- de réfléchir aux mesures d'urgence pour préparer dans les meilleures conditions la prochaine rentrée scolaire ;
- d'organiser une grande concertation sur l'avenir du système éducatif pour une meilleure formation des jeunes.
La journée d'aujourd'hui marque une étape dans cette réflexion puisqu'elle a été l'occasion pour le Ministre de l'Éducation de vous présenter un ensemble de propositions susceptibles d'alimenter un "nouveau contrat pour l'école".
Ces propositions vous les connaissez ; elles sont le fruit d'une vaste concertation entre tous les acteurs du monde de l'éducation à travers tout notre pays, à l'occasion des tables rondes qui se sont tenues à Bordeaux à Lille à Lyon ou à Strasbourg.
Les suggestions faites sont très nombreuses, elles sont aussi ambitieuses :
- faire de l'école un lieu de vie éducative plus encore qu'elle ne l'est aujourd'hui en favorisant à chaque fois que cela sera possible une plus grande présence des adultes.
- individualiser les parcours de chacun en multipliant les passages entre les différentes filières.
- renforcer l'effort consacré aux zones d'éducation prioritaire. Vous savez que j'ai voulu que l'école soit l'un des éléments moteurs de la politique de la ville.
- accompagner l'ouverture de l'école sur le monde d'aujourd'hui en multipliant le recours aux techniques avancées.
- mettre l'accent sur les missions fondamentales de l'école avec la maîtrise du français et l'apprentissage des langues étrangères.
- enfin développer la mission de cohésion sociale de l'école, la mission de justice et d'équité. Pour moi cette mission est la première de toutes.
Vous avez débattu de nombreuses propositions concrètes ; elles doivent être étudiées dans les jours qui viennent pour préparer la conclusion du nouveau contrat pour l'Ecole à la fin de ce mois.
Dans cette perspective un seul souci doit nous animer : "Quelle éducation voulons-nous pour nos enfants dans les années qui viennent" ?
C'est l'objet même du débat sur l'Ecole qui en fait toute l'importance : l'avenir de nos enfants.
Mais la méthode qui a été retenue mérite elle aussi qu'on s'y arrête.
Il faut sans relâche adapter l'école parce qu'elle ne doit jamais cesser d'anticiper sur l'état de la société. Aujourd'hui trop de jeunes parviennent à l'âge adulte insuffisamment formés. Je veux pourtant vous dire que l'école ne doit pas être le bouc émissaire de notre société : comme le reste de notre société et plus que beaucoup d'autres composantes, elle rencontre de grandes difficultés à accomplir sa tâche. C'est pourquoi nous devons ensemble la réformer, mais ensemble nous devons saluer l'oeuvre accomplie chaque jour par ceux qui se consacrent à la formation de la jeunesse.
Trop de réformes ont échoué parce qu'elles n'étaient pas suffisamment acceptées, pas suffisamment préparées par ceux à qui elles étaient destinées. Comment imaginer une réforme de l'Ecole qui n'aurait pas d'abord l'assentiment des maîtres.
C'est pourquoi j'ai voulu un large débat et c'est aussi pourquoi j'ai souhaité que la réflexion porte sur plusieurs années. Une concertation sereine passe aussi par l'expérimentation qui seule permet de tester ce qui n'est d'abord qu'une série d'intuition.
Dans cet effort quels principes doivent nous guider ?
La spécificité de l'Ecole c'est que tout le monde a son idée sur ce qu'elle devrait être contrairement à d'autres secteurs de l'Etat.
Deux principes simples doivent guider notre action :
- le respect de la liberté de chacun qui ne peut s'épanouir que par la diversité des formations ;
- l'idéal de justice qui exige un cadre défini et qui pousse à l'uniformité.
C'est le point d'équilibre entre ces deux aspirations, l'une et l'autre légitimes qu'il nous faut atteindre.
Chacun sent bien que cet équilibre ne peut être atteint si l'Ecole devient un enjeu du combat politique. Pour ma part, si j'ai souhaité cette concertation et ce débat c'est pour sortir l'Ecole des querelles politiciennes.
Un nouveau contrat pour l'Ecole c'est l'une des pierres de l'autre société qu'il faut dessiner pour la France de demain.
Ce pourrait être, ce devrait être la première.
En matière d'éducation, plus peut être que dans tout autre domaine, la méthode qui conduit à la réforme sera aussi importante que le fond.
Je veux vous dire ma conviction :
L'Ecole a besoin de s'adapter. Je suis sûr que tous vous savez que le choix n'est pas entre l'immobilisme et le bouleversement.
Le progrès doit être continu, partagé, soutenu par tous ceux qui participent à la formation et à l'éducation. Il ne peut être brutalement imposé.
L'ensemble de ceux qui appartiennent au monde de l'éducation ont en commun une vocation celle de former nos enfants au monde. Cette vocation c'est aussi de faire qu'ensemble nous préparions une autre société pour demain c'est à dire une société plus juste.