Texte intégral
* Corée du Nord
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Q - Au niveau international il y a une escalade nucléaire en Corée du nord, la communauté internationale peut-elle faire quelque chose ?
R - Effectivement, ce qui se passe en Corée du nord n'est pas acceptable. Cela enfreint un certain nombre de résolutions, un certain nombre de traités de non-prolifération. Le président de la République, tout comme Jean-Yves Le Drian, ont été très fermes sur ce sujet.
La France a souhaité que le conseil de sécurité de l'ONU se réunisse hier, enceinte multilatérale où sont présentes la Russie, la Chine, qui, on le sait, sont des éléments qui comptent dans cet équilibre mondial. Le conseil de sécurité s'est donné une semaine pour prendre position. La France plaide pour un renforcement des sanctions, notamment des sanctions de l'Union européenne.
La situation est préoccupante car on voit bien que la menace est devenue globale. Vous le savez, la diplomatie française est mobilisée, et notamment le ministre. (...).
* Commerce extérieur
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Q - Le commerce extérieur est toujours dans le rouge. Ce n'est pas un indicateur très populaire au niveau des Français, la balance commerciale est plombée mois après mois. Vous avez la charge du commerce extérieur, nous attendons une réforme.
R - Avec Jean-Yves Le Drian, nous rencontrons cet après-midi les présidents de région. Les régions ont des compétences économiques et ce que nous souhaitons, c'est travailler main dans la main, tous ensemble. Les entreprises ont plusieurs partenaires pour être soutenues à l'export - Business France, les chambres de commerce et d'industrie - et ce que l'on souhaite c'est fédérer une «équipe France», avec une logique très simple : qu'il y ait un guichet d'entrée unique - au départ sur le territoire national, et que l'on retrouverait lorsque l'on est à l'extérieur. Il y a besoin de lisibilité.
Q - C'est pour quand ce guichet unique ?
R - Un tandem de choc a été nommé à la tête de Business France, avec Christophe Lecourtier comme directeur général - qui a eu de beaux succès avec la vente des sous-marins en Australie - et avec Pascal Cagni comme président. Il leur a été demandé de réfléchir, de prendre contact avec les différents organismes de l'écosystème, pour pouvoir faire des propositions dans le courant de l'automne.
On ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle, même si - et je ne suis pas un fétichiste du solde - il faut trouver des indicateurs complémentaires. Je m'explique : lorsqu'une entreprise française importe des pièces de métallurgie venant, par exemple, de Tunisie, cela va compter dans les importations. Mais cette entreprise va y incorporer de la valeur ajoutée, sur le territoire français, en vue, éventuellement, d'exporter ailleurs un produit fini. Donc, un indicateur autour de la valeur ajoutée serait également intéressant.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 septembre 2017