Texte intégral
Je suis ravi que l'on puisse se voir dans cette configuration et je suis là surtout pour vous écouter. Dans mes nouvelles fonctions j'écoute les uns et les autres et je connais un peu les questions liées à l'exportation. Je les ai pratiquées pendant cinq ans sur des produits «spécialisés». J'ai devant moi trois défis comme ministre des affaires étrangères chargé du commerce extérieur. Je ne sais pas si je pourrais les résoudre ; en tout cas je ne pourrai pas les résoudre tout seul.
J'ai un premier défi qui est la dégradation de notre commerce extérieur au niveau mondial. C'est bien qu'il y a un problème et qu'il faut bouger des choses.
Il y a un deuxième défi, qui s'ajoute au premier, celui de l'enjeu africain, continent où il y a énormément de capacités, énormément de chances mais où, en même temps, il y a une dégradation de nos parts de marché par rapport à d'autres. Et quand la croissance est là - c'est le cas en Afrique - notre part de marché peut baisser mais elle peut augmenter en termes de flux réels. Il n'empêche que nous avons un deuxième défi.
Troisième défi que je redirai ce soir lors de la réception à la communauté française que va offrir notre nouvel ambassadeur, je veux qu'il y ait des espaces où l'on puisse expérimenter la manière de relever ces défis et je souhaite qu'Abidjan en soit un. Ce qui veut dire que je reviendrai à la fin du mois avec le président de la République, et ferai une réunion de travail spécifique sur ce sujet au moment du Forum Afrique - Europe. Cela veut dire que je suivrai aussi cela sur le long terme. Il ne suffit pas d'avoir des principes généraux, il faut ensuite avoir des laboratoires. Je suis pragmatique dans mes fonctions, je l'ai toujours été et je le serai encore dans cette mission de ministre des affaires étrangères.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 octobre 2017