Texte intégral
Monsieur le Député,
Raqqa est tombée sous l'action forte des forces démocratiques syriennes, avec le soutien de la coalition et le soutien des forces françaises, que je salue aussi en votre nom et au nom du gouvernement de la République.
Raqqa est tombée, c'est un symbole. C'est le symbole parce que c'est de Raqqa que sont venues l'essentiel des exactions terroristes à l'extérieur de la Syrie. Singulièrement, c'est de Raqqa que sont venus les commanditaires des actes de barbarie au Bataclan et lors de cette funeste soirée du 13 novembre 2015.
C'est à ce moment-là, Monsieur le Député, que le président Hollande a considéré que Raqqa devait être un de nos objectifs de guerre. Nous avons aujourd'hui concrétisé cette demande mais, pour autant, le danger n'est pas écarté.
Certes, l'aspect territorial de la présence de ces terroristes est en voie d'achèvement, ils se regroupent maintenant dans la vallée du Moyen Euphrate. Mais la bataille de l'ombre va commencer et il nous faut ne pas perdre la paix et donc faire en sorte que l'ensemble des actions - que ce soient l'acheminement humanitaire, la sécurisation, la réconciliation, la transition politique et la reconstruction - puissent se mettre en oeuvre dans un forum adapté à la reconstruction de la paix.
C'est ce à quoi nous nous employons en faisant en sorte, en particulier, que les cinq membres permanents du conseil de sécurité et les principaux pays engagés dans la région puissent s'unir sur la base d'un consensus permettant une véritable transition politique et surtout le maintien d'une Syrie unifiée et intégrée.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2017