Texte intégral
Je suis ravi d'être ici, dans ce haut lieu de l'innovation qu'est le CNAM, car je partage en matière de numérique une grande conviction : ce que ce que l'on a connu ces 30 dernières années n'est que le brouillon de ce qui nous attend.
Pourquoi ? Et bien parce que dans chaque domaine du numérique, on observe aujourd'hui une « accélération du temps » ; jamais nous ne sommes allés aussi vite, jamais nous ne sommes allés aussi forts, jamais nous n'avons connu un monde où les technologies devenaient obsolètes si rapidement.
Cette accélération concerne 3 phénomènes majeurs aujourd'hui
Le premier, c'est l'accroissement de la quantité d'informations dont nous disposons, avec des données qui viennent aujourd'hui de partout : des objets connectés, de nos réseaux sociaux, de nos navigations en ligne, etc. C'est bien simple : la quantité d'informations échangées chaque année dans le monde se chiffre aujourd'hui en zetabytes (21 0 !) et ce chiffre double tous les trois ans
Deuxième phénomène : nos données deviennent plus riches. De plus en plus, nous pouvons ainsi recueillir des données sensibles, de perception, qui permettent aux machines d'intégrer des informations que seul l'homme pouvait traiter auparavant. La révolution de la voiture connectée par exemple, c'est bien le cerveau MAIS AUSSI l'oeil, ou encore la puissance de calcul ET EN MEME TEMPS les progrès dans la capture du monde sensible aux alentours
Enfin, ces données, plus nombreuses, plus riches, nous pouvons aujourd'hui mieux les traiter, grâce à des calculateurs toujours plus performants et à des algorithmes toujours plus perfectionnés. Nos chercheurs y contribuent largement, et je veux ici leur rendre un hommage appuyé, comme tu l'as fait chère Frédérique.
Plus de données, des données plus riches, des données mieux traitées. Ces 3 accélérations numériques rendent possibles la révolution de l'intelligence artificielle, c'est-à-dire ce moment où les machines deviennent de plus en plus capable d'aller dans des domaines que l'homme a déjà exploré, mais aussi de l'emmener là où il n'est jamais allé.
Cette révolution, avec des start-ups françaises que je veux saluer (Clustree, Datexim, Rythm, X-Brain, et bien d'autre), ne fait que débuter. Dans ce moment, il s'agira d'être prêt et de savoir donner du sens à ces évolutions, pour que la France fasse entendre sa voix humaniste, faite d'exigence de performance bien sûr, mais aussi d'esprit social et de responsabilité.
Merci M. le Premier Ministre d'avoir fait de ce sujet un thème essentiel de notre quinquennat. Vous pouvez compter sur mon engagement pour porter, avec mes collègues et au nom du gouvernement, ce sujet dans les prochains mois.
Source https://www.numerique.gouv.fr, le 30 octobre 2017