Texte intégral
Comme j'ai pu le dire ce matin, je vous redis combien les travaux de cette conférence sont riches et utiles pour mon action et pour l'action sportive internationale et je tiens à souligner une seconde fois la qualité de l'accueil qui nous est offerte en Russie et ici à Kazan.
Ancienne sportive de haut niveau, double championne olympique d'Escrime et six fois championne du Monde, je connais le sport et ce qu'il est capable de générer dans notre société. Mais je sais aussi que l'engagement et la détermination sont les clés de la réussite.
La charge qui nous incombe est immense car le sport est un formidable outil d'émancipation humaine, de partage et de développement.
La France aime le sport. Elle aime le sport parce que c'est un élément de notre culture et qu'il traverse tous les aspects de notre société. De l'éducation, en passant par l'apprentissage de la citoyenneté, le développement économique, l'aménagement durable du territoire ou encore la santé ; le sport est un outil transversal qui doit trouver sa place au coeur de notre société.
Les thèmes des débats abordés durant ces deux journées de travaux ne s'y sont pas trompés : accès inclusif du sport ou encore approche durable et éthique du sport sont autant de sujets qui me tiennent à coeur et qui constituent les axes majeurs de la politique sportive nationale que développent mon ministère et qui contribuent au développement international du sport.
Alors comme j'ai déjà eu l'occasion de la dire ce matin, le plan d'actions de Kazan n'a de sens que s'il est mis en oeuvre par les Etats membres, avec le soutien de l'UNESCO.
C'est pourquoi, je tiens aujourd'hui à engager l'action de la France de manière plus précise sur :
- l'action n°2 du plan d'actions pour contribuer à :
Mesurer et valoriser la contribution de l'éducation physique, de l'activité physique et du sport aux Objectifs de Développement Durable, et aux cibles prioritaires.
- Et sur l'action II-7 pour aider la coopération internationale dans et par le sport pour lutter contre le changement climatique en créant des outils de suivi et d'évaluation et en aidant la recherche à se développer sur ce volet.
La France mène une politique volontariste autour du sport et du développement durable.
Depuis plusieurs années maintenant, nous avons lancé une vaste campagne auprès des enfants et des jeunes dans tous nos clubs sportifs, de sensibilisation aux gestes écoresponsables en identifiant un Objectif de Développement Durable de l'Agenda 2030 de l'ONU pour chaque geste et en impliquant nos athlètes de haut niveau les plus connus, dans la conception et dans la promotion de cette campagne.
Nous avons également conditionné nos financements d'Etat à la construction et à la rénovation d'équipements sportifs aux respects des normes de haute qualité environnementale.
C'est pour cela également que nous avons tenu à construire, en cohérence avec les Objectifs de l'Agenda 2030 de l'ONU, une charte commune d'engagements écoresponsables pour les organisateurs d'évènements sportifs afin de renforcer le caractère écoresponsable des événements sportifs internationaux et locaux. La France, avec le WWF et les 20 plus grands organisateurs d'évènements sportifs internationaux français ont signé une charte nationale s'appuyant sur les « 15 engagements écoresponsables des évènements sportifs » au début de l'année 2017. Bien entendu, notre candidature olympique et paralympique pour les Jeux de 2024 s'inscrit totalement dans cette démarche.
Les événements représentent une véritable vitrine pour nos politiques sportives, et nos concitoyens, nous pourrions ainsi engager ensemble des travaux pour l'élaboration d'une charte internationale d'engagements écoresponsables pour les organisateurs d'évènements sportifs se basant sur les diagnostics et les indicateurs que nous aurons défini ensemble : autorités publiques, organisations non gouvernementales et représentants du mouvement sportif réunis autour de la mise en oeuvre du Plan d'Actions de Kazan.
Un tel accord serait une nouvelle preuve concrète de l'engagement des acteurs du sport en matière de développement durable. Le sport demande de la rigueur et de l'engagement mais aussi de l'ambition et de l'envie. Et je suis persuadé que par le sport et dans le sport, nous pouvons faire évoluer positivement les comportements.
Une nouvelle fois, soyez assurés, Monsieur le Président, Chers collègues, de mon engagement en faveur d'un développement international durable du sport et de la paix
Je vous remercie pour votre écoute.
Source http://www.developpement-durable.sports.gouv.fr, le 23 novembre 2017