Texte intégral
Monsieur le Recteur,
Monsieur le Président,
Monsieur le Doyen,
Mesdames, Messieurs,
Près d'un million neuf cent mille étudiants font leur rentrée universitaire ce mois-ci. Quatre vingt onze mille d'entre eux découvrent l'Université. Si, cette année encore, les effectifs sont en augmentation, l'attention que le Gouvernement porte à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche, le soin avec lequel la rentrée a été préparée, permettent de penser que l'accueil de nos étudiants s'effectue dans des conditions satisfaisantes. Le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Monsieur François FILLON s'est, de toute façon, engagé à débattre, au cas par cas, des problèmes que la rentrée pourrait susciter, avec les présidents et responsables des universités éventuellement concernées.
La part du budget consacrée cette année à l'Université a été accrue de 6 %. De plus, en janvier dernier, des mesures d'urgence ont aidé à résoudre les difficultés les plus importantes. Je me réjouis, en outre, que l'effort de l'Etat et des collectivités ait permis une amélioration décisive de l'état des locaux d'enseignement. A l'échelle nationale, le parc immobilier de l'Université s'est étendu de quelque 500 000 m2 supplémentaires. Enfin, et dans le souci constant d'une plus grande justice et d'un meilleur aménagement universitaire du territoire, je soulignerai que les nouveaux moyens ont été répartis de telle sorte que les établissements les moins bien dotés soient, cette année, mieux pourvus.
Certes, des difficultés subsistent. Il faut travailler à les résoudre. Ce n'est pas facile, car elles découlent de ce qui est par ailleurs l'un des fondements de la vie démocratique le droit qu'a chaque bachelier de choisir librement le cursus universitaire qui correspond le mieux à ses goûts et à ses aptitudes. Là encore, aucune décision ne peut être prise si l'on n'est pas à l'écoute des demandes et des aspirations de chacun. L'année dernière, la psychologie avait fait l'objet d'un grand nombre de demandes de la part des étudiants. Cette année, ce sont la médecine et la pharmacie. On ne peut définir de politique scolaire et universitaire qui soit juste, si l'on ne compte pas avec ces facteurs délicats et difficilement prévisibles que sont les facteurs humains. C'est pourquoi nous avons, là encore, eu recours au dialogue avec la communauté universitaire. C'est le meilleur moyen d'apprécier les difficultés particulières de chaque université, et au sein de celle-ci, de chaque étudiant.
Car c'est bien l'enjeu ultime que d'offrir à tous les jeunes Français une réelle diversité de filières de formation, adaptées aux besoins de l'économie de notre pays. Vous le savez, la lutte contre le chômage est une préoccupation prioritaire du Gouvernement. Or, pour réduire d'un million en cinq ans, comme je pense qu'il est possible de le faire, le nombre des demandeurs d'emploi, il importe de rappeler l'Ecole et l'Enseignement Supérieur à leurs responsabilités. Un jeune diplômé a, aujourd'hui, beaucoup plus de chances de trouver un emploi (et un emploi qui puisse le satisfaire) qu'un jeune non diplômé.
L'université doit être un lieu de réussite. C'est ce que je suis venu redire aujourd'hui devant vous, en inaugurant votre Faculté de Pharmacie.
Je me réjouis que ces nouveaux bâtiments, prévus par le schéma Université 2000, aient vu le jour, grâce à l'action du doyen LECUREUIL auquel je rends hommage, et à celle du Président MOURAY que je salue, mais aussi grâce aux efforts conjoints de l'Etat, de la Région et de la Ville. Je sais que Monsieur Jean ROYER s'est personnellement intéressé à cette réalisation et que la Ville de Tours n'a pas manqué d'y participer. Je tiens également à dire l'importance de la contribution de la Région, et je remercie tout particulièrement Monsieur Maurice DOUSSET pour son action décisive.
Depuis longtemps, à part, je crois, un département de génie électrique en 1989, l'université de Tours n'avait pas eu de constructions neuves. La réalisation de cette Unité de Formation et de Recherche est donc une opération très importante, la plus importante même de l'Académie tant par sa superficie que par sa complexité. Elle conforte le potentiel scientifique du campus de Grandmont. Elle enrichit l'Université d'un nouveau centre de recherches tourné vers les sciences de la vie, dont nous savons qu'elles ne cesseront de prendre, dans les années qui viennent, une importance croissante. Je tiens à remercier les professeurs, les chercheurs et l'ensemble des personnes qui encadrent les étudiants de cette université. Je sais combien ils contribuent à la qualité des enseignements dispensés ici, comme à celle des travaux effectués dans les laboratoires et les unités de recherche. A propos précisément des personnels Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers et de Service, j'ai évidemment bien entendu les propos du Président de l'Université, qui ont à nouveau attiré l'attention de tous sur un problème dont j'étais déjà bien conscient. D'ailleurs, j'ai indiqué au Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche que, dans les contraintes qui sont les nôtres, je suis prêt à étudier cette question.
La ville de Tours tirera aussi profit des mesures de délocalisation que j'ai annoncées lors du Comité interministériel d'Aménagement du Territoire qui s'est tenu à Troyes le 20 septembre dernier : une Ecole d'Architecture sera créée, qui devrait accueillir quelque six cents élèves.
Plus généralement, c'est avec succès que l'Université de Tours a mené la politique de contractualisation. Le contrat quadriennal de développement, signé avec l'Etat, a été renouvelé le 20 juillet 1994. Il s'agit de mieux accueillir et de mieux former les étudiants, de mieux adapter les enseignements aux métiers et exigences de l'emploi. Professeurs, étudiants et industriels ont noué ici, je le sais, des liens étroits. La convention signée avec le Groupement des Etablissements Pharmaceutiques Industriels de la Région Centre en est l'heureuse illustration.
Permettez-moi de rappeler dans quelle perspective nous travaillons ! II faut agir sans cesse dans la perspective d'une plus grande ouverture :
- ouverture des premiers cycles. Ils sont une étape décisive dans un parcours universitaire réussi. Il importe de les diversifier et de les rénover pour remédier aux difficultés et aux échecs trop nombreux qu'on y observe souvent.
- ouverture sur le monde extra-universitaire. Il faut, en effet, non seulement favoriser les passerelles entre les différentes filières de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, mais aussi resserrer les liens de celles-ci avec le monde culturel, au sens large, et professionnel.
- ouverture sur l'étranger enfin, en intensifiant les relations internationales, comme vous-mêmes le faites d'ailleurs ici avec les pays d'Europe et de la Francophonie.
D'une manière générale, ce n'est qu'en s'enrichissant par les contacts internationaux, ce n'est qu'en collaborant avec les milieux socioprofessionnels et en incitant les collectivités et les différents acteurs à prendre leurs responsabilités, que nous pourrons rendre l'Université plus adaptée, plus efficace et plus équitable. Ainsi, je souhaite que soit approfondie, en matière d'enseignement supérieur, une nouvelle coresponsabilité entre l'Etat, les universités et les collectivités. J'ai demandé au député Jean de BOISHUE de réfléchir à cette question. De même, j'ai approuvé l'initiative de Monsieur François FILLON, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, d'engager avec tous les partenaires une étude sur l'avenir de l'enseignement supérieur grâce, entre autres, à l'élaboration de schémas régionaux et d'une nouvelle carte universitaire.
Le succès de notre système d'enseignement est un enjeu national. Le comité chargé de dépouiller les réponses de la Consultation Nationale des Jeunes vient de me remettre un rapport intermédiaire. Les propositions qui concernent les besoins spécifiques de l'Université sont encore en cours d'élaboration et figureront dans le second rapport du comité. Mais il apparaît d'emblée que les Jeunes attendent beaucoup de leur Ecole dont le rôle, disent-ils, est "premier".
Le Gouvernement prend actuellement connaissance des résultats de la consultation. Il est conscient de la place que tiennent l'Ecole, l'Enseignement Supérieur et la Recherche dans la vie de la nation. Il s'attachera à répondre aux attentes qu'ont exprimées nos jeunes concitoyens. La jeunesse est la force vive d'un pays. La grandeur et la pérennité d'une nation dépendent du destin qu'elle sait offrir à ses jeunes générations.
Monsieur le Président,
Monsieur le Doyen,
Mesdames, Messieurs,
Près d'un million neuf cent mille étudiants font leur rentrée universitaire ce mois-ci. Quatre vingt onze mille d'entre eux découvrent l'Université. Si, cette année encore, les effectifs sont en augmentation, l'attention que le Gouvernement porte à l'Enseignement Supérieur et à la Recherche, le soin avec lequel la rentrée a été préparée, permettent de penser que l'accueil de nos étudiants s'effectue dans des conditions satisfaisantes. Le Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Monsieur François FILLON s'est, de toute façon, engagé à débattre, au cas par cas, des problèmes que la rentrée pourrait susciter, avec les présidents et responsables des universités éventuellement concernées.
La part du budget consacrée cette année à l'Université a été accrue de 6 %. De plus, en janvier dernier, des mesures d'urgence ont aidé à résoudre les difficultés les plus importantes. Je me réjouis, en outre, que l'effort de l'Etat et des collectivités ait permis une amélioration décisive de l'état des locaux d'enseignement. A l'échelle nationale, le parc immobilier de l'Université s'est étendu de quelque 500 000 m2 supplémentaires. Enfin, et dans le souci constant d'une plus grande justice et d'un meilleur aménagement universitaire du territoire, je soulignerai que les nouveaux moyens ont été répartis de telle sorte que les établissements les moins bien dotés soient, cette année, mieux pourvus.
Certes, des difficultés subsistent. Il faut travailler à les résoudre. Ce n'est pas facile, car elles découlent de ce qui est par ailleurs l'un des fondements de la vie démocratique le droit qu'a chaque bachelier de choisir librement le cursus universitaire qui correspond le mieux à ses goûts et à ses aptitudes. Là encore, aucune décision ne peut être prise si l'on n'est pas à l'écoute des demandes et des aspirations de chacun. L'année dernière, la psychologie avait fait l'objet d'un grand nombre de demandes de la part des étudiants. Cette année, ce sont la médecine et la pharmacie. On ne peut définir de politique scolaire et universitaire qui soit juste, si l'on ne compte pas avec ces facteurs délicats et difficilement prévisibles que sont les facteurs humains. C'est pourquoi nous avons, là encore, eu recours au dialogue avec la communauté universitaire. C'est le meilleur moyen d'apprécier les difficultés particulières de chaque université, et au sein de celle-ci, de chaque étudiant.
Car c'est bien l'enjeu ultime que d'offrir à tous les jeunes Français une réelle diversité de filières de formation, adaptées aux besoins de l'économie de notre pays. Vous le savez, la lutte contre le chômage est une préoccupation prioritaire du Gouvernement. Or, pour réduire d'un million en cinq ans, comme je pense qu'il est possible de le faire, le nombre des demandeurs d'emploi, il importe de rappeler l'Ecole et l'Enseignement Supérieur à leurs responsabilités. Un jeune diplômé a, aujourd'hui, beaucoup plus de chances de trouver un emploi (et un emploi qui puisse le satisfaire) qu'un jeune non diplômé.
L'université doit être un lieu de réussite. C'est ce que je suis venu redire aujourd'hui devant vous, en inaugurant votre Faculté de Pharmacie.
Je me réjouis que ces nouveaux bâtiments, prévus par le schéma Université 2000, aient vu le jour, grâce à l'action du doyen LECUREUIL auquel je rends hommage, et à celle du Président MOURAY que je salue, mais aussi grâce aux efforts conjoints de l'Etat, de la Région et de la Ville. Je sais que Monsieur Jean ROYER s'est personnellement intéressé à cette réalisation et que la Ville de Tours n'a pas manqué d'y participer. Je tiens également à dire l'importance de la contribution de la Région, et je remercie tout particulièrement Monsieur Maurice DOUSSET pour son action décisive.
Depuis longtemps, à part, je crois, un département de génie électrique en 1989, l'université de Tours n'avait pas eu de constructions neuves. La réalisation de cette Unité de Formation et de Recherche est donc une opération très importante, la plus importante même de l'Académie tant par sa superficie que par sa complexité. Elle conforte le potentiel scientifique du campus de Grandmont. Elle enrichit l'Université d'un nouveau centre de recherches tourné vers les sciences de la vie, dont nous savons qu'elles ne cesseront de prendre, dans les années qui viennent, une importance croissante. Je tiens à remercier les professeurs, les chercheurs et l'ensemble des personnes qui encadrent les étudiants de cette université. Je sais combien ils contribuent à la qualité des enseignements dispensés ici, comme à celle des travaux effectués dans les laboratoires et les unités de recherche. A propos précisément des personnels Ingénieurs, Administratifs, Techniciens, Ouvriers et de Service, j'ai évidemment bien entendu les propos du Président de l'Université, qui ont à nouveau attiré l'attention de tous sur un problème dont j'étais déjà bien conscient. D'ailleurs, j'ai indiqué au Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche que, dans les contraintes qui sont les nôtres, je suis prêt à étudier cette question.
La ville de Tours tirera aussi profit des mesures de délocalisation que j'ai annoncées lors du Comité interministériel d'Aménagement du Territoire qui s'est tenu à Troyes le 20 septembre dernier : une Ecole d'Architecture sera créée, qui devrait accueillir quelque six cents élèves.
Plus généralement, c'est avec succès que l'Université de Tours a mené la politique de contractualisation. Le contrat quadriennal de développement, signé avec l'Etat, a été renouvelé le 20 juillet 1994. Il s'agit de mieux accueillir et de mieux former les étudiants, de mieux adapter les enseignements aux métiers et exigences de l'emploi. Professeurs, étudiants et industriels ont noué ici, je le sais, des liens étroits. La convention signée avec le Groupement des Etablissements Pharmaceutiques Industriels de la Région Centre en est l'heureuse illustration.
Permettez-moi de rappeler dans quelle perspective nous travaillons ! II faut agir sans cesse dans la perspective d'une plus grande ouverture :
- ouverture des premiers cycles. Ils sont une étape décisive dans un parcours universitaire réussi. Il importe de les diversifier et de les rénover pour remédier aux difficultés et aux échecs trop nombreux qu'on y observe souvent.
- ouverture sur le monde extra-universitaire. Il faut, en effet, non seulement favoriser les passerelles entre les différentes filières de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, mais aussi resserrer les liens de celles-ci avec le monde culturel, au sens large, et professionnel.
- ouverture sur l'étranger enfin, en intensifiant les relations internationales, comme vous-mêmes le faites d'ailleurs ici avec les pays d'Europe et de la Francophonie.
D'une manière générale, ce n'est qu'en s'enrichissant par les contacts internationaux, ce n'est qu'en collaborant avec les milieux socioprofessionnels et en incitant les collectivités et les différents acteurs à prendre leurs responsabilités, que nous pourrons rendre l'Université plus adaptée, plus efficace et plus équitable. Ainsi, je souhaite que soit approfondie, en matière d'enseignement supérieur, une nouvelle coresponsabilité entre l'Etat, les universités et les collectivités. J'ai demandé au député Jean de BOISHUE de réfléchir à cette question. De même, j'ai approuvé l'initiative de Monsieur François FILLON, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, d'engager avec tous les partenaires une étude sur l'avenir de l'enseignement supérieur grâce, entre autres, à l'élaboration de schémas régionaux et d'une nouvelle carte universitaire.
Le succès de notre système d'enseignement est un enjeu national. Le comité chargé de dépouiller les réponses de la Consultation Nationale des Jeunes vient de me remettre un rapport intermédiaire. Les propositions qui concernent les besoins spécifiques de l'Université sont encore en cours d'élaboration et figureront dans le second rapport du comité. Mais il apparaît d'emblée que les Jeunes attendent beaucoup de leur Ecole dont le rôle, disent-ils, est "premier".
Le Gouvernement prend actuellement connaissance des résultats de la consultation. Il est conscient de la place que tiennent l'Ecole, l'Enseignement Supérieur et la Recherche dans la vie de la nation. Il s'attachera à répondre aux attentes qu'ont exprimées nos jeunes concitoyens. La jeunesse est la force vive d'un pays. La grandeur et la pérennité d'une nation dépendent du destin qu'elle sait offrir à ses jeunes générations.