Texte intégral
Messieurs les officiers généraux, mesdames et messieurs les présidents, mesdames, messieurs, permettez-moi de vous rappeler que nous travaillons dans le temps long : 24 000 ESR aujourd'hui, 50 000 fin 2004, 82 000 en 2008 (LPM), 100 000 en 2010.
D'abord, ensemble, nous pouvons nous féliciter de la très grande qualité du débat aujourd'hui. Les vraies questions sont posées. Mais aussi un grand merci au colonel Cheney, il peut être assuré de notre grande amitié.
Le Premier ministre Lionel Jospin, responsable de l'organisation de la Défense nationale, a souligné l'intérêt qu'il porte à la réalisation effective de la nouvelle réserve militaire instaurée par la loi du 22 octobre 1999. Il a souhaité pour cela que soit élaboré un plan d'action gouvernemental, destiné à accélérer et à consolider la mise en place des réserves opérationnelle et citoyenne. Je considère son discours de ce matin comme un vrai discours fondateur. Il nous reste ensemble à le " mettre en musique ".
Ce plan d'action, préparé en étroite collaboration avec Alain Richard, il m'appartient de le concrétiser durant les mois qui viennent. Je crois qu'il n'y avait pas de meilleure occasion, pour présenter et lancer les mesures en faveur de la Réserve, que ce symposium. En effet, tout en ayant pour objet cette année la réserve opérationnelle et la relation armées-réservistes-entreprises, il préfigure ce que sera, à partir de 2002, la Journée nationale du réserviste.
Le Président de la République, dans le message qu'il vous a envoyé à l'occasion de ce symposium, rappelle d'ailleurs son attachement à cette journée en déclarant, je cite : "L'engagement du réserviste mérite d'être connu et reconnu. La manifestation d'aujourd'hui est un premier pas vers" la Journée nationale du réserviste "qui doit, au fil des ans, prendre sa place parmi les grandes manifestations nationales". Le Premier ministre a également ce matin, marqué l'intérêt qu'il porte à cette journée nationale.
Permettez-moi d'ailleurs, à ce moment de mon intervention, de féliciter la Délégation à l'information et à la communication de la Défense et son directeur, Jean-François Bureau, pour l'excellente organisation de ce symposium et la richesse de son contenu. Je viens de vivre une journée très intéressante et cela grâce au remarquable effort de la DICOD dans la réalisation de cette manifestation.
Les défis à relever pour la mise en place de la nouvelle Réserve militaire vous ont été présentés. Quels seront dans ce cadre les axes prioritaires retenus ?
Notre première priorité est de développer au sein de la jeunesse de notre pays un intérêt pour la défense et pour la nouvelle réserve en lui offrant une gamme attractive d'activités, en particulier à l'issue de la Journée d'appel à la préparation à la Défense. Si en ce domaine des actions ont été déjà entreprises, le principal effort reste à faire, en tirant pleinement parti de cette étape obligatoire du parcours citoyen que constitue cette journée de sensibilisation à la Défense. Il s'agit ici de concrétiser l'idée républicaine qu'est la participation de tous à la défense de la nation.
La Défense est l'affaire de tous les citoyens.
La mesure, mise en avant par le Premier ministre, d'ouvrir à tout jeune venant d'effectuer sa JAPD, la possibilité d'effectuer une formation initiale : cette formation sous forme d'engagement à servir dans la Réserve, sera rémunérée. Dès le premier semestre 2002, nous devrions être en mesure d'accueillir avec cette formule 3 000 jeunes français et françaises. Je le souhaite ardemment.
Cette mesure sera accompagnée et complétée par un effort de recrutement en direction des universités et des grandes écoles, en sachant créer en partenariat avec les responsables de ces entités des activités s'intégrant dans les cursus scolaires et prévoyant des incitations motivantes. Dans le même esprit de lien avec la formation et l'enseignement, il nous faut bâtir une offre d'emplois de responsabilité dans la Réserve, directement liés à la qualification civile des jeunes. Je pense en particulier ici aux mécaniciens, informaticiens, juristes, médecins et spécialistes paramédicaux.
Disponibilité et compétence
Par ailleurs des formules d'engagement à servir dans la réserve devront permettre, en fonction des besoins, à ces jeunes d'obtenir des qualifications sous forme de permis ou de brevets, car ce sont de véritables acquis professionnels.
Cette offre d'activités devra bien sûr être accompagnée d'un effort de communication spécifique, lors des JAPD mais aussi au plan national.
L'effort de recrutement doit également viser les personnels militaires quittant le service actif à l'issue d'une carrière courte, en les incitant à poursuivre leur engagement pour la Défense au sein de la nouvelle réserve. Pour cela, nous devons mettre en place des cursus de seconde carrière attractifs dans la Réserve, tant en termes d'avancement que de responsabilités et de formations supplémentaires. Par ailleurs, mais cela concerne également les officiers de réserve issus du contingent, une filière d'enseignement militaire supérieur interarmées, destinée à créer des officiers de réserve interarmées, sera expérimentée dès cet été.
La mutation en cours
Le lancement de la réserve citoyenne constitue bien entendu une priorité essentielle à la réussite de la nouvelle réserve militaire. Ses activités, ses modalités de fonctionnement et de recrutement ont été précisées. Elle impose qu'un important effort d'information soit entrepris. Ainsi, en liaison avec les associations de réservistes et le réseau articulé autour de l'Institut des hautes études de la Défense nationale, des actions d'information seront développées sur l'ensemble du territoire. Elles pourront prendre la forme de séminaires ou de produits spécifiques. Les publics visés seront nombreux, et un effort particulier sera fait en direction des maires et des élus locaux ainsi que des enseignants, mais beaucoup reste à faire.
En parallèle du recrutement des deux composantes de la Réserve, et nous nous situons là dans le contexte de cette journée, il est capital de faire connaître et reconnaître l'engagement des réservistes au service de la Défense. L'instauration du Conseil supérieur de la réserve militaire, instance de concertation élargie à l'ensemble de la société, en est un symbole. Parmi les actions en cours dans ce domaine, l'effort de communication de la DICOD dans la presse destinée aux armées est à signaler. L'instauration d'une prime de fidélité pour les réservistes opérationnels, en cours de finalisation, et l'étude en cours sur l'évolution du système de récompenses, constituent des signes concrets. Il nous faut maintenant faire de la Journée du Réserviste un événement national, symbole de l'engagement citoyen pour la Défense.
Une de nos principales préoccupations est par ailleurs l'objet de ce symposium, la nécessaire qualité de la relation entre les armées, le réserviste et son employeur. L'opportunité de la réalisation d'une instance de liaison est à l'étude, l'exemple anglo-saxon n'empêchant pas l'adaptation nécessaire de ce concept à notre spécificité. C'est pourquoi les problèmes soulevés et les propositions émises lors de cette journée seront examinées avec le plus grand intérêt.
Mais la réalisation effective de la nouvelle Réserve nécessite que son cadre d'action effectue les adaptations nécessaires. L'effort budgétaire sera poursuivi.
Un groupe de travail me proposera au début 2002 les évolutions souhaitables en terme de structures et des textes réglementaires afférents, ainsi que l'institution d'une instance de coordination pour la Réserve militaire. Des objectifs de recrutement annuels seront établis par armées et services, pour suivre au mieux la montée en puissance de la Réserve. Il faudra en parallèle inciter les acteurs du recrutement, quel que soit leur niveau, à considérer le recrutement des réservistes volontaires comme un de leurs objectifs majeurs. Et il faudra prendre en compte les problèmes essentiels de durée de l'engagement et de protection personnelle dans le cadre de l'engagement.
En matière de lien entre la Nation et ses forces armées, et en particulier en matière de réserves, l'existence d'un maillage territorial, à même de relayer autant les initiatives locales, riches et diverses, que les actions d'ensemble, est un atout indispensable. La désignation par les conseils municipaux, à l'initiative de chaque maire, d'un élu comme " correspondant défense ", destinataire privilégié d'une information sur la Défense et point de contact précieux, sera un premier pas très important. Mais il nous faudra également mener à son terme l'étude d'un " relais Défense " local, intermédiaire entre la commune et le niveau national, en charge du maintien de l'esprit de défense. Le rôle que pourront jouer dans ce maillage les réservistes et leurs associations sera essentiel.
En guise de conclusion, je voudrais souligner combien la réussite de la nouvelle réserve militaire et de ce plan d'action dépend d'abord de vous, réservistes, militaires d'active et chefs d'entreprise : vous partagez le même sens de l'engagement et c'est ce qui vous rassemble en ce lieu. Je voudrais ajouter combien l'action associative est également nécessaire. Les associations de réservistes et d'anciens réservistes ont déjà entamé une évolution indispensable et doivent aujourd'hui adapter leurs activités et leur recrutement . Il faut encourager cette mutation : elles constituent des corps intermédiaires nécessaires à l'esprit de concertation qui anime le concept de la réserve militaire et comme la loi l'indique, des relais essentiels du renforcement du lien entre la Nation et ses forces armées. Comme le rappelle le Président de la République dans son message : " depuis la suspension du service national, la Réserve militaire joue plus que jamais un rôle essentiel dans notre système de défense. Composante à part de l'armée professionnelle, elle fait corps avec elle et donne toute sa substance au lien Armées-Nation".
La nouvelle réserve militaire que nous devons mettre en route ensemble est à un moment charnière. Ce plan d'action est un pas en avant. Mais il ne ferme pas la porte à d'autres réflexions et propositions, les débats de cette journée en attestent. Je compte pour cela sur la force de proposition de chacun et en particulier du Conseil supérieur de la réserve militaire. A la lumière de ce qui a été dit aujourd'hui, et je me tourne ici vers le général Gillot, je souhaite que le CSRM crée une cellule d'étude, en liaison étroite avec la Direction de la fonction militaire et du personnel civil et les armées, pour balayer l'ensemble des difficultés posées par le dispositif législatif et réglementaire actuel et m'en proposer les adaptations nécessaires.
Il me reste à travailler, soyez en convaincus, avec force et avec la même conviction que la vôtre. Mais je serais très fier qu'un jour un secrétaire d'Etat porte le titre de secrétaire d'Etat à la Défense, chargé des anciens combattants et de la réserve. Je vous remercie.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 17 décembre 2001)
D'abord, ensemble, nous pouvons nous féliciter de la très grande qualité du débat aujourd'hui. Les vraies questions sont posées. Mais aussi un grand merci au colonel Cheney, il peut être assuré de notre grande amitié.
Le Premier ministre Lionel Jospin, responsable de l'organisation de la Défense nationale, a souligné l'intérêt qu'il porte à la réalisation effective de la nouvelle réserve militaire instaurée par la loi du 22 octobre 1999. Il a souhaité pour cela que soit élaboré un plan d'action gouvernemental, destiné à accélérer et à consolider la mise en place des réserves opérationnelle et citoyenne. Je considère son discours de ce matin comme un vrai discours fondateur. Il nous reste ensemble à le " mettre en musique ".
Ce plan d'action, préparé en étroite collaboration avec Alain Richard, il m'appartient de le concrétiser durant les mois qui viennent. Je crois qu'il n'y avait pas de meilleure occasion, pour présenter et lancer les mesures en faveur de la Réserve, que ce symposium. En effet, tout en ayant pour objet cette année la réserve opérationnelle et la relation armées-réservistes-entreprises, il préfigure ce que sera, à partir de 2002, la Journée nationale du réserviste.
Le Président de la République, dans le message qu'il vous a envoyé à l'occasion de ce symposium, rappelle d'ailleurs son attachement à cette journée en déclarant, je cite : "L'engagement du réserviste mérite d'être connu et reconnu. La manifestation d'aujourd'hui est un premier pas vers" la Journée nationale du réserviste "qui doit, au fil des ans, prendre sa place parmi les grandes manifestations nationales". Le Premier ministre a également ce matin, marqué l'intérêt qu'il porte à cette journée nationale.
Permettez-moi d'ailleurs, à ce moment de mon intervention, de féliciter la Délégation à l'information et à la communication de la Défense et son directeur, Jean-François Bureau, pour l'excellente organisation de ce symposium et la richesse de son contenu. Je viens de vivre une journée très intéressante et cela grâce au remarquable effort de la DICOD dans la réalisation de cette manifestation.
Les défis à relever pour la mise en place de la nouvelle Réserve militaire vous ont été présentés. Quels seront dans ce cadre les axes prioritaires retenus ?
Notre première priorité est de développer au sein de la jeunesse de notre pays un intérêt pour la défense et pour la nouvelle réserve en lui offrant une gamme attractive d'activités, en particulier à l'issue de la Journée d'appel à la préparation à la Défense. Si en ce domaine des actions ont été déjà entreprises, le principal effort reste à faire, en tirant pleinement parti de cette étape obligatoire du parcours citoyen que constitue cette journée de sensibilisation à la Défense. Il s'agit ici de concrétiser l'idée républicaine qu'est la participation de tous à la défense de la nation.
La Défense est l'affaire de tous les citoyens.
La mesure, mise en avant par le Premier ministre, d'ouvrir à tout jeune venant d'effectuer sa JAPD, la possibilité d'effectuer une formation initiale : cette formation sous forme d'engagement à servir dans la Réserve, sera rémunérée. Dès le premier semestre 2002, nous devrions être en mesure d'accueillir avec cette formule 3 000 jeunes français et françaises. Je le souhaite ardemment.
Cette mesure sera accompagnée et complétée par un effort de recrutement en direction des universités et des grandes écoles, en sachant créer en partenariat avec les responsables de ces entités des activités s'intégrant dans les cursus scolaires et prévoyant des incitations motivantes. Dans le même esprit de lien avec la formation et l'enseignement, il nous faut bâtir une offre d'emplois de responsabilité dans la Réserve, directement liés à la qualification civile des jeunes. Je pense en particulier ici aux mécaniciens, informaticiens, juristes, médecins et spécialistes paramédicaux.
Disponibilité et compétence
Par ailleurs des formules d'engagement à servir dans la réserve devront permettre, en fonction des besoins, à ces jeunes d'obtenir des qualifications sous forme de permis ou de brevets, car ce sont de véritables acquis professionnels.
Cette offre d'activités devra bien sûr être accompagnée d'un effort de communication spécifique, lors des JAPD mais aussi au plan national.
L'effort de recrutement doit également viser les personnels militaires quittant le service actif à l'issue d'une carrière courte, en les incitant à poursuivre leur engagement pour la Défense au sein de la nouvelle réserve. Pour cela, nous devons mettre en place des cursus de seconde carrière attractifs dans la Réserve, tant en termes d'avancement que de responsabilités et de formations supplémentaires. Par ailleurs, mais cela concerne également les officiers de réserve issus du contingent, une filière d'enseignement militaire supérieur interarmées, destinée à créer des officiers de réserve interarmées, sera expérimentée dès cet été.
La mutation en cours
Le lancement de la réserve citoyenne constitue bien entendu une priorité essentielle à la réussite de la nouvelle réserve militaire. Ses activités, ses modalités de fonctionnement et de recrutement ont été précisées. Elle impose qu'un important effort d'information soit entrepris. Ainsi, en liaison avec les associations de réservistes et le réseau articulé autour de l'Institut des hautes études de la Défense nationale, des actions d'information seront développées sur l'ensemble du territoire. Elles pourront prendre la forme de séminaires ou de produits spécifiques. Les publics visés seront nombreux, et un effort particulier sera fait en direction des maires et des élus locaux ainsi que des enseignants, mais beaucoup reste à faire.
En parallèle du recrutement des deux composantes de la Réserve, et nous nous situons là dans le contexte de cette journée, il est capital de faire connaître et reconnaître l'engagement des réservistes au service de la Défense. L'instauration du Conseil supérieur de la réserve militaire, instance de concertation élargie à l'ensemble de la société, en est un symbole. Parmi les actions en cours dans ce domaine, l'effort de communication de la DICOD dans la presse destinée aux armées est à signaler. L'instauration d'une prime de fidélité pour les réservistes opérationnels, en cours de finalisation, et l'étude en cours sur l'évolution du système de récompenses, constituent des signes concrets. Il nous faut maintenant faire de la Journée du Réserviste un événement national, symbole de l'engagement citoyen pour la Défense.
Une de nos principales préoccupations est par ailleurs l'objet de ce symposium, la nécessaire qualité de la relation entre les armées, le réserviste et son employeur. L'opportunité de la réalisation d'une instance de liaison est à l'étude, l'exemple anglo-saxon n'empêchant pas l'adaptation nécessaire de ce concept à notre spécificité. C'est pourquoi les problèmes soulevés et les propositions émises lors de cette journée seront examinées avec le plus grand intérêt.
Mais la réalisation effective de la nouvelle Réserve nécessite que son cadre d'action effectue les adaptations nécessaires. L'effort budgétaire sera poursuivi.
Un groupe de travail me proposera au début 2002 les évolutions souhaitables en terme de structures et des textes réglementaires afférents, ainsi que l'institution d'une instance de coordination pour la Réserve militaire. Des objectifs de recrutement annuels seront établis par armées et services, pour suivre au mieux la montée en puissance de la Réserve. Il faudra en parallèle inciter les acteurs du recrutement, quel que soit leur niveau, à considérer le recrutement des réservistes volontaires comme un de leurs objectifs majeurs. Et il faudra prendre en compte les problèmes essentiels de durée de l'engagement et de protection personnelle dans le cadre de l'engagement.
En matière de lien entre la Nation et ses forces armées, et en particulier en matière de réserves, l'existence d'un maillage territorial, à même de relayer autant les initiatives locales, riches et diverses, que les actions d'ensemble, est un atout indispensable. La désignation par les conseils municipaux, à l'initiative de chaque maire, d'un élu comme " correspondant défense ", destinataire privilégié d'une information sur la Défense et point de contact précieux, sera un premier pas très important. Mais il nous faudra également mener à son terme l'étude d'un " relais Défense " local, intermédiaire entre la commune et le niveau national, en charge du maintien de l'esprit de défense. Le rôle que pourront jouer dans ce maillage les réservistes et leurs associations sera essentiel.
En guise de conclusion, je voudrais souligner combien la réussite de la nouvelle réserve militaire et de ce plan d'action dépend d'abord de vous, réservistes, militaires d'active et chefs d'entreprise : vous partagez le même sens de l'engagement et c'est ce qui vous rassemble en ce lieu. Je voudrais ajouter combien l'action associative est également nécessaire. Les associations de réservistes et d'anciens réservistes ont déjà entamé une évolution indispensable et doivent aujourd'hui adapter leurs activités et leur recrutement . Il faut encourager cette mutation : elles constituent des corps intermédiaires nécessaires à l'esprit de concertation qui anime le concept de la réserve militaire et comme la loi l'indique, des relais essentiels du renforcement du lien entre la Nation et ses forces armées. Comme le rappelle le Président de la République dans son message : " depuis la suspension du service national, la Réserve militaire joue plus que jamais un rôle essentiel dans notre système de défense. Composante à part de l'armée professionnelle, elle fait corps avec elle et donne toute sa substance au lien Armées-Nation".
La nouvelle réserve militaire que nous devons mettre en route ensemble est à un moment charnière. Ce plan d'action est un pas en avant. Mais il ne ferme pas la porte à d'autres réflexions et propositions, les débats de cette journée en attestent. Je compte pour cela sur la force de proposition de chacun et en particulier du Conseil supérieur de la réserve militaire. A la lumière de ce qui a été dit aujourd'hui, et je me tourne ici vers le général Gillot, je souhaite que le CSRM crée une cellule d'étude, en liaison étroite avec la Direction de la fonction militaire et du personnel civil et les armées, pour balayer l'ensemble des difficultés posées par le dispositif législatif et réglementaire actuel et m'en proposer les adaptations nécessaires.
Il me reste à travailler, soyez en convaincus, avec force et avec la même conviction que la vôtre. Mais je serais très fier qu'un jour un secrétaire d'Etat porte le titre de secrétaire d'Etat à la Défense, chargé des anciens combattants et de la réserve. Je vous remercie.
(source http://www.defense.gouv.fr, le 17 décembre 2001)