Déclaration de M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères, sur l'OMC et le commerce international, à Buenos Aires le 11 décembre 2017.

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Circonstance : 11e conférence ministérielle de l'OMC, à Buenos Aires (Argentine) le 11 décembre 2017

Texte intégral


Mesdames, Messieurs,
C'est un grand honneur pour moi de représenter la France à cette 11e conférence ministérielle de l'OMC, à un moment où cette organisation, qui prolonge le GATT de 1947, traverse une phase d'incertitude - comme l'ensemble du système multilatéral.
Aussi, je me place dans les pas du président de la République française, Emmanuel Macron, lorsqu'il a indiqué devant l'Assemblée générale des Nations unies que le multilatéralisme constituait notre unique chance pour relever les défis qui sont les nôtres - le changement climatique et la mise en place de règles adaptées à l'économie du 21e siècle.
L'Organisation mondiale du commerce est une composante essentielle du commerce mondial : à travers elle, l'ensemble des membres se sont engagés à offrir à leur partenaire un niveau d'ouverture et à respecter des règles communes. Ces principes ont permis, et continuent de permettre, le développement de nos économies. L'OMC s'est construite sur une volonté permanente d'inclusivité et de prise en compte de l'ensemble des perspectives, qui est plus que jamais indispensable.
Notre devoir aujourd'hui est de consolider nos institutions multilatérales et de s'assurer qu'elles répondent aux défis actuels, notamment ceux du développement durable, et aux évolutions du commerce mondial. L'enjeu est de montrer que le multilatéralisme fonctionne, en assurant l'application des règles que nous avons collectivement agréées et en les adaptant aux nouveaux enjeux, pour garantir l'égalité des conditions de concurrence entre les entreprises des membres de l'organisation. C'est la volonté de la France, comme État membre de l'Union européenne, d'y travailler.
Certains sujets doivent faire l'objet d'avancées, dans les quelques jours qui nous sont impartis. Nous devons faire des avancées sur le commerce électronique, un sujet qui est l'affaire de tous, sur les PME, ou en matière de subventions à la pêche.
Nous pourrons ensuite réfléchir aux pistes d'amélioration de nos enceintes. Effectivement, tout n'est pas parfait. Chacun doit se montrer ouvert. Si certains estiment que nos instances sont défaillantes, alors venez, expliquez, proposez. Nous travaillerons tous ensemble sur la base de vos suggestions.
J'en appelle encore une fois à toutes et tous : faisons de cette 11e conférence la rampe de lancement pour un multilatéralisme renouvelé, efficace et adapté aux enjeux actuels.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 décembre 2017