Texte intégral
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R - Il semble que les Nations unies ont eu un arrangement avec les autorités ouzbeks qui permettent de faire passer le fret humanitaire qui les concerne, les ONG qui sont accréditées peuvent avoir les mêmes arrangements à condition qu'en face, elles aient des équipes qui prennent livraison de la marchandise, car les personnes ne sont pas, pour l'instant, autorisées à passer. C'est toute la difficulté et ceci vaut pour les ONG, les journalistes, vous êtes mieux placés que moi pour le savoir. L'argument employé par les autorités ouzbèkes c'est qu'elles n'ont pas en face un répondant du côté de l'état afghan.
Ce qui montre bien le besoin de construire l'Etat afghan. Il y aura la question de la reconstruction du pays afghan mais la reconstruction également d'un Etat afghan qui permette de régler ces problèmes de frontières est aussi urgente.
J'ai l'intention de m'en entretenir dès ce week-end avec M. Brahimi qui à Bonn réunit l'ensemble des acteurs afghans. Cette question des frontières et de l'ouverture des frontières de l'Afghanistan sera évoquée à cette occasion, je pourrai ainsi lui rendre compte de ce que j'aurai vu sur place ; on comprend votre irritation et votre impatience, mais l'argument employé par les Ouzbeks n'est pas négligeable.
Q - Nous avons pour l'instant, l'interdiction de vous suivre, même au port.
R - Oui, je ne leur ai pas demandé que vous me suiviez non plus.
Q - Mais, nous aurions aimé suivre votre visite ?
R - Je comprends et je suis prêt, avant de repartir tout à l'heure à vous redire ce que j'aurai vu puisque j'aurai la chance d'en voir un peu plus que vous.
Q - Cela ne nous consolera pas !
R - je comprends mais si vous en êtes d'accord, je vous raconte à mon retour.
Q - Juste un petit mot, après votre entrevue avec les ONG françaises qui semblent particulièrement déçues de ne pas pouvoir passer, elles étaient en colère ou parfois abattues. Aujourd'hui, que leur avez-vous dit ?
R - Après les ONG françaises, j'ai également rencontré le représentant des Nations unies à Tachkent M. Conroy qui est aussi l'interlocuteur important pour les ONG, et nous avons bien progressé, je crois, sur la question tout à fait essentielle de la concertation entre les Nations unies et les ONG.
Les concernant, j'ai pu aussi leur dire que ce matin, les autorités ouzbeks m'avaient laissé entendre que l'accréditation de celles qui ne le sont pas encore pourrait être réglée dans les tous prochains jours. Ce qui est important pour elles. Je pense aussi avoir obtenu que le transport de stocks humanitaires arrivés de France dimanche dernier pourrait trouver assez rapidement une solution pour un transport, par barges probablement, en liaison avec les Nations unies. La question de l'acheminement de ce stock à Mazar-i-Charif étant évidemment une question tout à fait essentielle. Bref, comme je l'avais prévu, nous tenons de lever, l'un après l'autre, les différents obstacles que nous avons identifiés de façon à permettre à l'aide humanitaire de se déployer plus largement et plus rapidement surtout en direction d'une population qui en a un très grand besoin.
Les entretiens vont continuer. Je rencontre à nouveau le ministre des Affaires étrangères, j'ai bon espoir que cette mission permettra, sinon d'atteindre tout à fait ses objectifs, en tout cas de s'en rapprocher dans des proportions meilleures.
Q - Dans quel état d'esprit avez-vous trouvé ces ONG ?
R - Oui, un peu lasses, un peu fatiguées d'attendre, ce que je peux comprendre mais je pense aussi qu'il y a, de part et d'autre, un effort de dialogue à faire, notamment dans la relation entre les Nations unies qui sont l'interlocuteur normal pour les Ouzbeks puisqu'un arrangement est intervenu entre M. Oshima, représentant des Nations unies et le pouvoir ouzbek. Il faut donc que cette relation existe et je pense que ma visite y aura contribuer. En tout cas, je le redirai aux uns et aux autres que je rencontrerai demain
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 novembre 2001)
R - Il semble que les Nations unies ont eu un arrangement avec les autorités ouzbeks qui permettent de faire passer le fret humanitaire qui les concerne, les ONG qui sont accréditées peuvent avoir les mêmes arrangements à condition qu'en face, elles aient des équipes qui prennent livraison de la marchandise, car les personnes ne sont pas, pour l'instant, autorisées à passer. C'est toute la difficulté et ceci vaut pour les ONG, les journalistes, vous êtes mieux placés que moi pour le savoir. L'argument employé par les autorités ouzbèkes c'est qu'elles n'ont pas en face un répondant du côté de l'état afghan.
Ce qui montre bien le besoin de construire l'Etat afghan. Il y aura la question de la reconstruction du pays afghan mais la reconstruction également d'un Etat afghan qui permette de régler ces problèmes de frontières est aussi urgente.
J'ai l'intention de m'en entretenir dès ce week-end avec M. Brahimi qui à Bonn réunit l'ensemble des acteurs afghans. Cette question des frontières et de l'ouverture des frontières de l'Afghanistan sera évoquée à cette occasion, je pourrai ainsi lui rendre compte de ce que j'aurai vu sur place ; on comprend votre irritation et votre impatience, mais l'argument employé par les Ouzbeks n'est pas négligeable.
Q - Nous avons pour l'instant, l'interdiction de vous suivre, même au port.
R - Oui, je ne leur ai pas demandé que vous me suiviez non plus.
Q - Mais, nous aurions aimé suivre votre visite ?
R - Je comprends et je suis prêt, avant de repartir tout à l'heure à vous redire ce que j'aurai vu puisque j'aurai la chance d'en voir un peu plus que vous.
Q - Cela ne nous consolera pas !
R - je comprends mais si vous en êtes d'accord, je vous raconte à mon retour.
Q - Juste un petit mot, après votre entrevue avec les ONG françaises qui semblent particulièrement déçues de ne pas pouvoir passer, elles étaient en colère ou parfois abattues. Aujourd'hui, que leur avez-vous dit ?
R - Après les ONG françaises, j'ai également rencontré le représentant des Nations unies à Tachkent M. Conroy qui est aussi l'interlocuteur important pour les ONG, et nous avons bien progressé, je crois, sur la question tout à fait essentielle de la concertation entre les Nations unies et les ONG.
Les concernant, j'ai pu aussi leur dire que ce matin, les autorités ouzbeks m'avaient laissé entendre que l'accréditation de celles qui ne le sont pas encore pourrait être réglée dans les tous prochains jours. Ce qui est important pour elles. Je pense aussi avoir obtenu que le transport de stocks humanitaires arrivés de France dimanche dernier pourrait trouver assez rapidement une solution pour un transport, par barges probablement, en liaison avec les Nations unies. La question de l'acheminement de ce stock à Mazar-i-Charif étant évidemment une question tout à fait essentielle. Bref, comme je l'avais prévu, nous tenons de lever, l'un après l'autre, les différents obstacles que nous avons identifiés de façon à permettre à l'aide humanitaire de se déployer plus largement et plus rapidement surtout en direction d'une population qui en a un très grand besoin.
Les entretiens vont continuer. Je rencontre à nouveau le ministre des Affaires étrangères, j'ai bon espoir que cette mission permettra, sinon d'atteindre tout à fait ses objectifs, en tout cas de s'en rapprocher dans des proportions meilleures.
Q - Dans quel état d'esprit avez-vous trouvé ces ONG ?
R - Oui, un peu lasses, un peu fatiguées d'attendre, ce que je peux comprendre mais je pense aussi qu'il y a, de part et d'autre, un effort de dialogue à faire, notamment dans la relation entre les Nations unies qui sont l'interlocuteur normal pour les Ouzbeks puisqu'un arrangement est intervenu entre M. Oshima, représentant des Nations unies et le pouvoir ouzbek. Il faut donc que cette relation existe et je pense que ma visite y aura contribuer. En tout cas, je le redirai aux uns et aux autres que je rencontrerai demain
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 novembre 2001)