Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Nous avons parlé à plusieurs reprises de tout cela. Vous le savez, nous savons que la France et les Comores sont unies par des relations anciennes, historiques, géographiques, la Francophonie, les liens personnels, tout cela fait une relation que vous savez particulière.
La crise qui vient de se produire à Mayotte a eu des répercussions sur cette relation spécifique, elle a engendré des crispations et, en particulier, elle a engendré une décision malheureuse des Comores à laquelle vous faisiez référence, s'agissant de la reconduite des Comoriens en situation irrégulière à Mayotte.
La France déplore la mise en oeuvre récente des mesures qui ont été notifiées aux compagnies aériennes et maritimes, interdisant le retour de Mayotte vers les Comores des ressortissants comoriens, y compris ceux qui souhaitent rentrer.
Ceci étant, nous voulons poursuivre sans relâche et avec détermination le dialogue avec les autorités comoriennes, un dialogue qui est à la fois empreint de fermeté et de confiance.
Mais Monsieur le Député, vous le savez, et ne vous cachez pas derrière des propos de tribune, nous ne transigerons jamais sur la souveraineté de la France sur le département de Mayotte, vous le savez très bien. Nous ne transigerons jamais sur la sécurité de tous ceux qui vivent à Mayotte. La crise actuelle doit permettre de faire progresser la relation franco-comorienne, en prenant en compte les intérêts bien compris des Comores et de la France, et, dans les intérêts de la France, ceux de Mayotte.
Voilà quelle est la ligne, voilà quelle est la base sur laquelle j'aurai des discussions bientôt avec mon collègue, M. Souef, ministre des affaires étrangères des Comores. Toute autre interprétation ou toute autre hypothèse est nulle et non avenue Monsieur le Député.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 avril 2018