Texte intégral
R. Elkrief Des personnalités de tous horizons vous rejoignent chaque jour, des communistes orthodoxes à des gaullistes historiques, en passant par l'ancien bras droit de C. Pasqua. Tous les moyens sont bons pour battre L. Jospin ?
- "Non, des sensibilités très diverses me rejoignent sur la base d'un projet que j'ai défini dans un discours que j'ai prononcé à Vincennes, le 9 septembre dernier. C'est donc sur le fond que viennent des gens très différents. J'ai entendu ce que vous venez de dire : "les communistes orthodoxes", "des gaullistes historiques" ? Mais cela veut dire tout simplement des communistes qui sont logiques avec leur cheminement historique. N'oubliez pas, concernant la Fédération du Pas-de-Calais, que c'est dans ce département qu'a eu lieu la première grande grève pendant la guerre contre l'occupant."
Il y a aussi des gaullistes historiques qui étaient très proches du Général de Gaulle, ou bien W. Abitbol, qui est un bras droit de C. Pasqua...
- "Ce sont des gens qui ont des racines historiques, qui ont une authenticité, qui nous rejoignent, qui ont fait un mouvement..."
Ils sont beaucoup à droite. Beaucoup viennent de la droite et parfois de la droite extrême...
- "Non, vous ne pouvez pas dire cela ! Ils me rejoignent sur la base des principes républicains, que j'ai réaffirmés : la souveraineté populaire, la citoyenneté avec ses droits et ses devoirs, l'autorité de la loi, égale pour tous, égalité des chances. C'est la république."
C'est votre projet. Mais concrètement, c'est une vraie curiosité, si vous étiez élu comment feriez-vous pour les faire coller dans le même équipage ? Je vous donne un exemple, parce qu'il peut y en avoir d'autres : J.-P. Michel, un de vos vieux amis, qui a milité pour le Pacs - et comment, et combien ! -, et M. Pinton de l'UDF, qui est à l'origine de la pétition contre le Pacs. Concrètement, comment cela peut se passer ?
- "Le Pacs n'est pas un choix structurant. De toute façon, il a été voté, il s'applique. Hier, j'ai réuni le Comité d'orientation stratégique dans lequel siègent aussi bien M. Pinton que J.-P. Michel. Cela s'est très bien passé, il y avait W. Abitbol, il y avait A. Le Pors, ils ont eu un échange. Et en définitive, ils ont tous conclu que ce qui était important était ce que nous voulions faire ensemble. Je dois dire que l'atmosphère était tout à fait positive. Chacun a évoqué le souvenir de P. Mendès-France, qui rassemblait des gens très divers, y compris des gaullistes, je le rappelle, à l'époque de Chaban-Delmas ; le Général de Gaulle à la Libération. Vous savez, cela allait des communistes jusqu'au MRP..."
N'est-ce pas un patchwork ? Comme vous le dites vous-même et qu'A. Duhamel a cité dans un papier de Libé, un "oxymore", l'alliance des contraires ?
- "Ce n'est pas l'alliance des contraires. Je prends ce qu'il y a de meilleur à droite et ce qu'il y a de meilleur à gauche. Et naturellement, c'est sur la base d'un projet, parce que nous sommes dans une situation où je considère que la France est en péril - et je ne suis pas le seul qui le pense."
Vous êtes l'homme providentiel ?
- "Je ne suis pas "l'homme providentiel", mais j'essaye de correspondre au profil que le général de Gaulle a décrit, comme celui devant être le profil de ses successeurs à la présidence de la République, c'est-à-dire l'homme de la nation. Je ne veux pas être élu Président de la gauche et je ne veux pas être élu Président de la droite. Je veux être élu président de la République ! C'est tout à fait différent."
Président de la France... Quand vous voyez que F. Bayrou va déclarer sa candidature aujourd'hui, vous souriez, vous vous dites que la guerre du "troisième homme" est finie et que c'est vous qui l'avait gagnée ?
- "Non, je lui souhaite bonne chance, c'est difficile Donc, au-delà des différences qui peuvent nous opposer, je sais que c'est toujours une entreprise qui implique, on mobilise au fond de soi-même des valeurs auxquelles on croit. C'est difficile et je souhaite bonne chance à F. Bayrou. Il est nécessaire pour animer le débat dans son camp, car il est se range quand même dans le camp de la droite."
Vous êtes généreux et vous montrez de la mansuétude ?
- "Je ne sais pas si vous pouvez appeler cela de la mansuétude. Mais j'observe que F. Bayrou se bat, comme d'autres candidats, pour apporter ses voix au deuxième tour à l'un des deux sortants, ce qui, je crois n'est pas le souhait d'une majorité de Français."
Et vous ?
- "Je me bats pour être présent au deuxième tour, pour gagner et pour ouvrir à la France un nouveau chemin."
Etes-vous toujours de gauche aujourd'hui ?
- "Mais tout le monde connaît mon parcours ! Evidemment, j'ai un parcours, une histoire..."
Est-ce que vous êtes toujours de gauche ou pas ?
- "Mais vous connaissez les options qui sont les miennes."
Oui, justement. Et aujourd'hui, il n'y a pas de contradictions ? Est-ce que vous êtes toujours de gauche ?
- "Revaloriser le travail..."
Vous ne répondez pas à ma question. Vous vous sentez toujours de gauche ou bien ce n'est plus votre vocabulaire ?
- "Je viens de vous dire que je ne veux pas être le Président de la gauche. Et je sais très bien que pour changer ce qui a changé, et pour conserver ce qu'il y a à conserver - par exemple la nation républicaine, ou bien relever l'école, ou bien assurer une politique cohérente de sécurité -, il ne faut pas seulement s'appuyer sur la gauche telle qu'elle est. Il faut rassembler plus largement, ce que je suis en train de faire avec succès."
Vendredi, vous allez témoigner devant le Tribunal d'Ajaccio, vous avez été convoqué dans l'affaire B. Bonnet. Allez-vous faire preuve de la même neutralité bienveillante à l'égard de l'ancien préfet qu'au début de cette affaire des paillotes ?
- "Non, je n'ai accepté de témoigner - je l'avais d'ailleurs écrit au président du tribunal - que pour contribuer à éclairer la justice sur les faits reprochés aux prévenus. Je ferai donc de mon mieux pour éclairer le tribunal. A charge pour lui de compléter son information. Car je n'étais pas le seul membre du Gouvernement qui pouvait avoir à connaître de cette affaire."
Vous regrettez d'être le seul à être convoqué, à y aller ? Vous auriez aimé qu'il y en ait d'autres qui vous accompagnent ?
- "Non, mais je peux comprendre que pour ceux qui siègent encore au gouvernement, il y a une procédure particulière - l'autorisation du Conseil des ministres. Mais je rappelle que cet incendie condamnable a été réalisé par les gendarmes du GPS qui n'avaient rien à voir avec le ministère de l'Intérieur et dont je n'avais jamais entendu parler."
Mais vous n'avez pas montré quand même une certaine forme de soutien à l'ancien préfet, vous ne l'avez pas vanté ses qualités. Vous ne le regrettez pas ?
- "Non, je vais être très clair. J'ai toujours défendu la présomption d'innocence, et en tant que tuteur des préfets, j'ai considéré qu'il était de mon rôle de donner au préfet Bonnet, le minimum de garantie pour se défendre. Mais je ne suis pas partie à ce procès. Quant au choix de B. Bonnet, je vous rappelle qu'il procède d'un décret pris en Conseil des ministres. Le Conseil des ministres est présidé par J. Chirac et que ce décret a été pris sur proposition du ministre de l'Intérieur et du Premier ministre. Par conséquent, la décision est collective. Je ne pratique pas l'art de la défausse. J'assume les responsabilités et je veux dire que B. Bonnet a été volontaire, il a fait preuve de courage dans cette circonstance, alors que d'autres n'ont pas donné suite à ma proposition."
Vous continuez un peu à le soutenir quand même...
- "Non, je rappelle que B. Bonnet connaissait la Corse..."
Dernière question : Kandahar va tomber aujourd'hui, sans doute. Applaudissez-vous les Américains après un mois et demi de guerre en Afghanistan ?
- "Je vais répondre à votre question, mais je voudrais conclure sur l'affaire de la paillote. Celle-ci a été considérablement gonflée, surmédiatisée pour justifier un retournement à 180 degrés de la politique gouvernementale. Et on peut dire qu'à partir de l'affaire de la paillote, la Corse est redevenue un objet de politique intérieur, un objet de conflit entre la droite et la gauche, alors qu'on pouvait penser, déjà depuis 1996, au moment où A. Juppé avait interrompu les négociations..."
On ne va pas revenir à des temps si anciens...
- "Mais après l'assassinat de C. Erignac, on pouvait penser, et cela aurait été normal, que ce soit un objet de consensus national. Maintenant, je réponds à votre question sur l'Afghanistan : je considère que la présence américaine dans les zones pachtounes est tout à fait légitime. D'abord, à cause de la présence du mollah Omar et d'Al-Qaeda, et d'autre part pour des raisons d'équilibrage ..."
Politique à l'intérieur d'un pouvoir afghan...
- " ... à l'intérieur de l'Afghanistan."
Donc, vous applaudissez les Américains aujourd'hui ?
- "Donc, je considère que cette intervention se justifie, même si je suis très inquiet de certaines déclarations dans l'administration américaine, concernant une soi disant deuxième phase, concernant l'Irak, parce que je pense, encore une fois, que nous ne sommes pas engagés dans une guerre avec le monde arabo-musulman, mais contre le terrorisme."
(Source http://Sig.premier-ministre.gouv.fr, le 27 novembre 2001)
- "Non, des sensibilités très diverses me rejoignent sur la base d'un projet que j'ai défini dans un discours que j'ai prononcé à Vincennes, le 9 septembre dernier. C'est donc sur le fond que viennent des gens très différents. J'ai entendu ce que vous venez de dire : "les communistes orthodoxes", "des gaullistes historiques" ? Mais cela veut dire tout simplement des communistes qui sont logiques avec leur cheminement historique. N'oubliez pas, concernant la Fédération du Pas-de-Calais, que c'est dans ce département qu'a eu lieu la première grande grève pendant la guerre contre l'occupant."
Il y a aussi des gaullistes historiques qui étaient très proches du Général de Gaulle, ou bien W. Abitbol, qui est un bras droit de C. Pasqua...
- "Ce sont des gens qui ont des racines historiques, qui ont une authenticité, qui nous rejoignent, qui ont fait un mouvement..."
Ils sont beaucoup à droite. Beaucoup viennent de la droite et parfois de la droite extrême...
- "Non, vous ne pouvez pas dire cela ! Ils me rejoignent sur la base des principes républicains, que j'ai réaffirmés : la souveraineté populaire, la citoyenneté avec ses droits et ses devoirs, l'autorité de la loi, égale pour tous, égalité des chances. C'est la république."
C'est votre projet. Mais concrètement, c'est une vraie curiosité, si vous étiez élu comment feriez-vous pour les faire coller dans le même équipage ? Je vous donne un exemple, parce qu'il peut y en avoir d'autres : J.-P. Michel, un de vos vieux amis, qui a milité pour le Pacs - et comment, et combien ! -, et M. Pinton de l'UDF, qui est à l'origine de la pétition contre le Pacs. Concrètement, comment cela peut se passer ?
- "Le Pacs n'est pas un choix structurant. De toute façon, il a été voté, il s'applique. Hier, j'ai réuni le Comité d'orientation stratégique dans lequel siègent aussi bien M. Pinton que J.-P. Michel. Cela s'est très bien passé, il y avait W. Abitbol, il y avait A. Le Pors, ils ont eu un échange. Et en définitive, ils ont tous conclu que ce qui était important était ce que nous voulions faire ensemble. Je dois dire que l'atmosphère était tout à fait positive. Chacun a évoqué le souvenir de P. Mendès-France, qui rassemblait des gens très divers, y compris des gaullistes, je le rappelle, à l'époque de Chaban-Delmas ; le Général de Gaulle à la Libération. Vous savez, cela allait des communistes jusqu'au MRP..."
N'est-ce pas un patchwork ? Comme vous le dites vous-même et qu'A. Duhamel a cité dans un papier de Libé, un "oxymore", l'alliance des contraires ?
- "Ce n'est pas l'alliance des contraires. Je prends ce qu'il y a de meilleur à droite et ce qu'il y a de meilleur à gauche. Et naturellement, c'est sur la base d'un projet, parce que nous sommes dans une situation où je considère que la France est en péril - et je ne suis pas le seul qui le pense."
Vous êtes l'homme providentiel ?
- "Je ne suis pas "l'homme providentiel", mais j'essaye de correspondre au profil que le général de Gaulle a décrit, comme celui devant être le profil de ses successeurs à la présidence de la République, c'est-à-dire l'homme de la nation. Je ne veux pas être élu Président de la gauche et je ne veux pas être élu Président de la droite. Je veux être élu président de la République ! C'est tout à fait différent."
Président de la France... Quand vous voyez que F. Bayrou va déclarer sa candidature aujourd'hui, vous souriez, vous vous dites que la guerre du "troisième homme" est finie et que c'est vous qui l'avait gagnée ?
- "Non, je lui souhaite bonne chance, c'est difficile Donc, au-delà des différences qui peuvent nous opposer, je sais que c'est toujours une entreprise qui implique, on mobilise au fond de soi-même des valeurs auxquelles on croit. C'est difficile et je souhaite bonne chance à F. Bayrou. Il est nécessaire pour animer le débat dans son camp, car il est se range quand même dans le camp de la droite."
Vous êtes généreux et vous montrez de la mansuétude ?
- "Je ne sais pas si vous pouvez appeler cela de la mansuétude. Mais j'observe que F. Bayrou se bat, comme d'autres candidats, pour apporter ses voix au deuxième tour à l'un des deux sortants, ce qui, je crois n'est pas le souhait d'une majorité de Français."
Et vous ?
- "Je me bats pour être présent au deuxième tour, pour gagner et pour ouvrir à la France un nouveau chemin."
Etes-vous toujours de gauche aujourd'hui ?
- "Mais tout le monde connaît mon parcours ! Evidemment, j'ai un parcours, une histoire..."
Est-ce que vous êtes toujours de gauche ou pas ?
- "Mais vous connaissez les options qui sont les miennes."
Oui, justement. Et aujourd'hui, il n'y a pas de contradictions ? Est-ce que vous êtes toujours de gauche ?
- "Revaloriser le travail..."
Vous ne répondez pas à ma question. Vous vous sentez toujours de gauche ou bien ce n'est plus votre vocabulaire ?
- "Je viens de vous dire que je ne veux pas être le Président de la gauche. Et je sais très bien que pour changer ce qui a changé, et pour conserver ce qu'il y a à conserver - par exemple la nation républicaine, ou bien relever l'école, ou bien assurer une politique cohérente de sécurité -, il ne faut pas seulement s'appuyer sur la gauche telle qu'elle est. Il faut rassembler plus largement, ce que je suis en train de faire avec succès."
Vendredi, vous allez témoigner devant le Tribunal d'Ajaccio, vous avez été convoqué dans l'affaire B. Bonnet. Allez-vous faire preuve de la même neutralité bienveillante à l'égard de l'ancien préfet qu'au début de cette affaire des paillotes ?
- "Non, je n'ai accepté de témoigner - je l'avais d'ailleurs écrit au président du tribunal - que pour contribuer à éclairer la justice sur les faits reprochés aux prévenus. Je ferai donc de mon mieux pour éclairer le tribunal. A charge pour lui de compléter son information. Car je n'étais pas le seul membre du Gouvernement qui pouvait avoir à connaître de cette affaire."
Vous regrettez d'être le seul à être convoqué, à y aller ? Vous auriez aimé qu'il y en ait d'autres qui vous accompagnent ?
- "Non, mais je peux comprendre que pour ceux qui siègent encore au gouvernement, il y a une procédure particulière - l'autorisation du Conseil des ministres. Mais je rappelle que cet incendie condamnable a été réalisé par les gendarmes du GPS qui n'avaient rien à voir avec le ministère de l'Intérieur et dont je n'avais jamais entendu parler."
Mais vous n'avez pas montré quand même une certaine forme de soutien à l'ancien préfet, vous ne l'avez pas vanté ses qualités. Vous ne le regrettez pas ?
- "Non, je vais être très clair. J'ai toujours défendu la présomption d'innocence, et en tant que tuteur des préfets, j'ai considéré qu'il était de mon rôle de donner au préfet Bonnet, le minimum de garantie pour se défendre. Mais je ne suis pas partie à ce procès. Quant au choix de B. Bonnet, je vous rappelle qu'il procède d'un décret pris en Conseil des ministres. Le Conseil des ministres est présidé par J. Chirac et que ce décret a été pris sur proposition du ministre de l'Intérieur et du Premier ministre. Par conséquent, la décision est collective. Je ne pratique pas l'art de la défausse. J'assume les responsabilités et je veux dire que B. Bonnet a été volontaire, il a fait preuve de courage dans cette circonstance, alors que d'autres n'ont pas donné suite à ma proposition."
Vous continuez un peu à le soutenir quand même...
- "Non, je rappelle que B. Bonnet connaissait la Corse..."
Dernière question : Kandahar va tomber aujourd'hui, sans doute. Applaudissez-vous les Américains après un mois et demi de guerre en Afghanistan ?
- "Je vais répondre à votre question, mais je voudrais conclure sur l'affaire de la paillote. Celle-ci a été considérablement gonflée, surmédiatisée pour justifier un retournement à 180 degrés de la politique gouvernementale. Et on peut dire qu'à partir de l'affaire de la paillote, la Corse est redevenue un objet de politique intérieur, un objet de conflit entre la droite et la gauche, alors qu'on pouvait penser, déjà depuis 1996, au moment où A. Juppé avait interrompu les négociations..."
On ne va pas revenir à des temps si anciens...
- "Mais après l'assassinat de C. Erignac, on pouvait penser, et cela aurait été normal, que ce soit un objet de consensus national. Maintenant, je réponds à votre question sur l'Afghanistan : je considère que la présence américaine dans les zones pachtounes est tout à fait légitime. D'abord, à cause de la présence du mollah Omar et d'Al-Qaeda, et d'autre part pour des raisons d'équilibrage ..."
Politique à l'intérieur d'un pouvoir afghan...
- " ... à l'intérieur de l'Afghanistan."
Donc, vous applaudissez les Américains aujourd'hui ?
- "Donc, je considère que cette intervention se justifie, même si je suis très inquiet de certaines déclarations dans l'administration américaine, concernant une soi disant deuxième phase, concernant l'Irak, parce que je pense, encore une fois, que nous ne sommes pas engagés dans une guerre avec le monde arabo-musulman, mais contre le terrorisme."
(Source http://Sig.premier-ministre.gouv.fr, le 27 novembre 2001)