Texte intégral
Madame et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais tout d'abord remercier le ministre des Affaires étrangères, M. Tarô Kôno, et le ministre de la Défense, M. Itsunori Onodera, pour la chaleur de leur accueil. C'est avec joie que je retrouve le Japon, un pays où je me suis rendu à de nombreuses reprises par le passé d'abord comme ministre de la Défense. J'ai eu l'occasion déjà de travailler avec M. Onodera, puis, comme Président de la région Bretagne qui a des liens particuliers avec le Japon.
Nous célébrons cette année le 160e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre nos deux pays. Cet événement doit être l'occasion de donner un nouvel élan à notre partenariat d'exception parce que c'est un partenariat d'exception. Et notre entretien avec le Premier ministre Abe qui viendra à Paris au mois de juillet a confirmé cette orientation.
Dans ce contexte, la quatrième session du dialogue politico-militaire que nous tenons aujourd'hui revêt une importance particulière. Nous avons constaté à nouveau une grande proximité de vues entre nous sur les questions régionales et sur les questions internationales.
Vous le savez, depuis la dernière session du dialogue « 2+2 » à Paris, il y a un an, le régime nord-coréen a poursuivi ses programmes nucléaire et balistique, en violation des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Nous tenons à réaffirmer l'entière solidarité de la France avec nos partenaires japonais face à cette menace. La Corée du Nord porte atteinte au régime de non-prolifération et met en danger la sécurité régionale et internationale. Dans ce contexte, l'application pleine et entière des sanctions internationales, singulièrement celles qui viennent d'être décidées par le Conseil de sécurité du 22 décembre, cette application constitue une priorité. Notre objectif demeure de ramener Pyongyang à la table des négociations en vue d'un démantèlement définitif, irréversible et vérifiable de ses programmes proliférants.
Par ailleurs, nous avons réaffirmé notre attachement à la mise en oeuvre du Plan franco-japonais pour le développement durable, la santé et la sécurité en Afrique. Les Ministres Kôno et Onodera, mais aussi auparavant le Premier ministre, ont présenté la stratégie japonaise pour « un espace indo-pacifique libre et ouvert ». La France est favorable au développement de projets de coopération concrets en Afrique et en Asie en lien avec cette initiative.
Mme Parly parlera des enjeux de sécurité et de défense mais face aux défis globaux nous avons rappelé notre engagement à soutenir les efforts internationaux en faveur du maintien de la paix, du développement, de la lutte contre le terrorisme, contre le dérèglement climatique et contre la prolifération des armes de destructions massives.
La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité et puissance du Pacifique, accueille favorablement le souhait du Japon de jouer un rôle accru sur la scène internationale. Nous y voyons de nouvelles opportunités de coopération, notamment en matière de maintien de la paix, et de soutien à des initiatives de sécurité collective telles que le G5 Sahel.
Demain matin, M. Tarô Kôno et moi-même poursuivrons nos échanges sur les questions bilatérales. Mais dans nos échanges je ne saurais oublier les célébrations culturelles, en particulier l'opération « Japonismes » en France en 2018 qui sera inaugurée par le Premier ministre. Et cette opération culturelle importante va encore renforcer nos relations, les échanges fructueux entre nos peuples. Et par ailleurs, l'histoire fait que la coupe du monde de Rugby sera organisée au Japon en 2019 et en France en 2023, et les Jeux olympiques seront organisés à Tokyo en 2020 et à Paris en 2024. Voilà une bonne opportunité de renforcer nos échanges.
La France et le Japon ont de nombreux défis à relever ensemble pour la paix et la stabilité dans le monde, mais pour le renforcement de nos liens économiques et commerciaux, pour une connaissance toujours plus étroite de cultures et de nos histoires. C'est tout le sens des discussions que nous allons avoir encore ce soir et demain. Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 avril 2018