Déclaration de Mme Nathalie Loiseau, ministre des affaires européennes, en réponse à une question sur l'usage de l'arme chimique en Syrie, au Sénat le 10 avril 2018.

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Circonstance : Question d'actualité au gouvernement au Sénat, le 10 avril 2018

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Monsieur le Sénateur,
Samedi 7 avril, 2 attaques chimiques ont eu lieu à Douma en Syrie. Ces attaques ont causé un bilan encore provisoire mais déjà terrifiant, au moins 50 morts, au moins un millier de blessés, des civils : des hommes, des femmes et des enfants.
En 1925, en adoptant le protocole de Genève qui interdisait les gaz asphyxiants, la communauté internationale avait dit : "plus jamais ça". En 1993, en adoptant la convention interdisant l'usage des armes chimiques, la communauté internationale avait dit : "plus jamais ça".
Qui est derrière ces attaques perpétrées en Syrie ? Qui est derrière ces attaques qui ont utilisé du chlore sans aucun doute et des neurotoxiques au vu des symptômes que nous avons constatés sur les victimes ? Ceux qui ont le savoir-faire pour développer ce type d'agent toxiques et ceux qui croient dans leur intérêt militaire de les utiliser. Il fait peu de doute que le régime syrien est derrière ces attaques.
Qu'en est-il de la responsabilité des alliés du régime syrien ? On le sait aujourd'hui, pas un seul avion syrien ne décolle sans en informer les autorités russes.
Nous demandons donc à la Russie un comportement de responsabilité. C'est ce qui nous a conduits à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies qui s'est réuni hier soir et qui se réunit à nouveau en ce moment, c'est ce qui conduit le président de la République à se concerter avec nos partenaires et nos alliés. Il s'est entretenu deux fois avec le président Trump, il s'est entretenu également avec la Première ministre britannique.
La communauté internationale est aujourd'hui face à ses responsabilités, nous devons ensemble, de manière unie et de manière résolue, tenir nos engagements et tenir notre parole.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 avril 2018