Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Nous avons souhaité, Bruno Le Maire et moi-même, recevoir les entreprises qui sont directement ou indirectement concernées par les conséquences que peut avoir la décision de retrait des Etats-Unis de l'accord de Vienne.
Je voudrais d'abord dire que la France regrette cette décision ; redire que les accords de Vienne sont maintenus et que les autres signataires ont bien l'intention de faire vivre cet accord. Parce que c'est un accord de sécurité, c'est un accord pour notre propre sécurité, parce qu'il évite la prolifération nucléaire dans une région qui est déjà particulièrement déstabilisée.
Nous avons souhaité échanger avec les entreprises sur les conséquences. Nous leur avons dit notre détermination à nous battre pour que les décisions prises par les Etats-Unis n'aient pas de répercussions sur les entreprises françaises, singulièrement, qui ont investi en Iran. Nous leur avons dit que du côté de la France - c'est la position du président de la République - les décisions d'extraterritorialité des sanctions américaines étaient pour nous inacceptables et qu'il y avait là un défi que nous devons reprendre, en particulier au niveau européen. Nous avons décidé d'engager avec les entreprises françaises un dialogue continu et approfondi pour mesurer jour après jour les conséquences et les initiatives à prendre.
En tout cas, nous sommes, Bruno Le Maire et moi-même, déterminés à faire valoir notre propre souveraineté et notre propre capacité de décision dans cette situation. Nous avons senti la même détermination de la part des entreprises.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 mai 2018