Texte intégral
Q - Bonjour Monsieur Lemoyne, vous êtes ce matin à Marignane pour annoncer la livraison de 3 hélicoptères par Airbus Hélicoptères Hong Kong. Que dites-vous Jean-Baptiste Lemoyne, cocorico ?
Je rappelle quand même qu'Airbus Hélicoptères a décroché un énorme contrat avec l'Ukraine récemment pour la livraison de 55 hélicoptères.
R - Cela montre que l'export, c'est aussi de la pérennisation de l'emploi et du développement économique. Nous sommes effectivement très heureux de la confiance des autorités de Hong Kong; nous pensons que cela peut également servir par la suite, pour convaincre le gouvernement chinois de la Chine continentale, car il y a un marché considérable, d'environ 3.000 hélicoptères sur 20 ans. C'est un vrai premier pas.
Q - Avec de l'emploi à la clef, tout en tout cas de la consolidation d'emploi ?
R - Oui, vous le savez, c'est un marché très compétitif avec de nombreux constructeurs de par le monde. En tant que secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, je peux vous dire que dans tous mes déplacements et ceux de mes collègues nous faisons en sorte d'être les VRP des entreprises françaises, que ce soient des PME ou des grands groupes. Airbus Hélicoptères fait partie de ces grands groupes bien sûr, mais je suis aussi ici ce matin, pour lancer toute une dynamique avec Renaud Muselier, le président de la Région et avec la CCI et business-France car, ce que nous voulons faire, c'est faire en sorte que le parcourt vers l'export soit beaucoup plus simple.
Q - On ne sait pas bien se vendre, il faut dire les choses quand même en France. On a un savoir-faire réel, on a des compétences, les entreprises regrettent de ne pas être suffisamment bien accompagnées à l'export, et elles se plaignent souvent également du poids des charges et de trop de paperasses ?
R - C'est pour cela, nous sommes là pour simplifier, avec un guichet unique, désormais il n'y a qu'une seule équipe : les équipes de la Chambre de commerce, celles de Business-France vont faire une seule et même équipe qui sera supervisée par la région. Ici, vous faites d'ores et déjà de très belles choses en matière de soutien à l'exportation. Maintenant, nous allons additionner les forces, nous rapatrierons des effectifs en région, afin qu'un patron de PME se dise que vendre à l'international, ce n'est pas compliqué et qu'il peut être accompagné. Nous allons les aider, avec un véritable coaching de proximité. Tout cela bien sûr, ce sont des emplois à la clef.
Q - Vous confirmez donc un guichet unique ?
R - Oui, un guichet unique en effet. Avant il y avait beaucoup d'interlocuteurs, maintenant, on y va tous ensemble. Il y a vraiment cette d'équipe bleue, blanc, rouge ; on oublie les querelles de chapelle.
Grâce au président de la République, je me mesure tous les jours, à l'étranger, le regard sur la France a changé et nous sommes devenus à la mode. Il faut que tout cela se convertisse en contrats, en exportations. Encore une fois, nous avons en France environ 125.000 entreprises qui exportent, c'est deux fois moins que nos voisins italiens et allemands, nous avons donc des marges de progression qui sont considérables.
Avec le Premier ministre, nous voulons mettre les bouchées-doubles, c'est la raison de ce nouveau dispositif qui est lancé aujourd'hui et qui va faciliter la vie des entreprises à l'export.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juin 2018