Texte intégral
GUILLAUME ERNER
Nous accueillons Frédérique VIDAL. Bonjour, vous êtes ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Depuis plusieurs semaines les blocages d'universités se multiplient dans toute la France en signe de protestation contre la loi Orientation et réussite des étudiants. Les étudiants bloqueurs dénoncent la sélection déguisée derrière cette loi adoptée le 15 février 2018 à l'Assemblée nationale. Cette nuit la Sorbonne a été évacuée. Du coup ce matin une archive s'imposait, elle concerne la Sorbonne mais le 22 mai 1968 à l'époque le Canard enchainé titrait : le gouvernement a perdu le contrôle de ses facultés.
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GUILLAUME ERNER
Ca nous rappelle quelque chose Frédérique VIDAL ?
FREDERIQUE VIDAL
Bonjour. Oui c'est toujours très émouvant d'écouter ces archives où l'on voit que les préoccupations des étudiants comme des enseignants à l'époque c'était plus d'autonomie pour les universités, c'était plus de facilités pour les filles et les garçons de se rencontrer, c'était repenser à un modèle universitaire. Aujourd'hui on est en train de mettre en place une loi qui permet de supprimer le tirage au sort pour les lycéens et qui permet de mieux accompagner ces lycéens lorsqu'ils rentrent à l'université notamment en première année, on est finalement sur des sujets qui sont totalement différents.
GUILLAUME ERNER
Et la crise que nous traversons elle est-elle similaire ? Est-ce que l'on est en train de revivre un autre mai, un mai 50 ans plus tard mais un mai finalement tout aussi colérique, tout aussi important ?
FREDERIQUE VIDAL
C'est difficile de vous répondre, moi j'avais 4 ans en mai 68 et je pense que la très grande majorité des étudiants n'ont de mai 68 que quelques images ou quelques récits qu'ils ont pu lire de-ci de-là. Moi ce que j'observe c'est qu'aujourd'hui la très grande majorité des 1,6 million d'étudiants inscrits à l'université souhaitent passer leurs examens et que nous sommes dans une période où effectivement il y a une tentative d'instrumentalisation de ce qui se passe dans les universités comme on a pu le voir à l'automne avec d'autres sujets.
GUILLAUME ERNER
Instrumentalisation, qu'est-ce que ça veut dire ?
FREDERIQUE VIDAL
Ca veut dire que moi évidemment comme je suis professeur des universités j'ai côtoyé des étudiants toute ma vie et donc je sais qu'on n'a pas besoin d'aller en tant que politique dans les amphithéâtres faire des explications de texte pour les étudiants surtout lorsque ces explications de texte sont fausses, on parle de supprimer la compensation, il n'en est pas question. On parle d'interdire le redoublement, il n'en est pas question non plus. Donc il y a beaucoup de choses qui sont mises en avant, qui n'ont rien à avoir avec le texte de loi qui ne sont prévus nulle part mais dont on sait que ce sont effectivement des irritants pour les étudiants.
GUILLAUME ERNER
Mais était-ce une bonne idée de faire évacuer la Sorbonne cette nuit Frédérique VIDAL ?
FREDERIQUE VIDAL
Alors c'est le rectorat de Paris cette nuit qui était effectivement
GUILLAUME ERNER
Mais votre opinion ?
FREDERIQUE VIDAL
Occupé par des étudiants. Moi je suis toujours dans la même opinion, à savoir que ce sont les responsables des lieux qui estiment la dangerosité de ce qui est en train de se dérouler et qui donc normalement doivent exercer le devoir de police, doit maintenir l'ordre public et lorsqu'ils ne se sentent plus en capacité de le faire, lorsqu'ils estiment qu'il peut y avoir des risques ils font appel aux forces de l'ordre. Je dois dire que ce qu'on a vu ces derniers temps à savoir des assemblées générales qui pouvaient dégénérer à cause de petits groupes violents dont une fois de plus je ne suis pas complètement persuadée que ce soir des étudiants, n'incitent pas à laisser des étudiants la nuit dans les amphithéâtres.
GUILLAUME ERNER
Vous ne pensez pas que cela contribue à durcir le mouvement, autrement dit à chaque fois qu'il y a des interventions policières on voit bien qu'il y a une augmentation de la colère chez les étudiants, Frédérique VIDAL, est-ce que c'est une bonne stratégie ?
FREDERIQUE VIDAL
Il faut toujours je pense réagir en fonction des circonstances et quand on voit les salles de serveur détruites à Montpellier ou quand on voit des bâtiments avec des personnels qui travaillent à l'intérieur caillassés à Nantes c'est vrai que la montée de la violence qui est observée sur les campus n'incitent pas les présidents d'université à la sérénité.
GUILLAUME ERNER
On écoute les propos d'Emmanuel MACRON hier, c'était au 13 heures de TF1 au sujet des étudiants.
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GUILLAUME ERNER
Un état d'ordre, ce sont des propos très durs du chef de l'Etat, Frédérique VIDAL.
FREDERIQUE VIDAL
Oui mais quand on voit que sur ces derniers jours il y a eu des centaines de milliers d'euros de dégradations dans les établissements avec des outils de travail dégradés à la fois pour les étudiants et pour les personnels, on annonce ça les serveurs de Montpellier 3 sont détruits, mais ça veut dire que derrière il y a plus de système de paie, il n'y a plus de système d'information et c'est extrêmement grave, à la fois pour les étudiants et pour les personnels donc évidemment qu'il faut faire en sorte que le débat ait lieu, mais le débat c'est un échange ce n'est pas uniquement des gens qui prennent la parole et puis qui ensuite cassent, ça ce n'est pas du débat et ça ce n'est pas de l'université.
GUILLAUME ERNER
Mais vous êtes professeur, vous savez diriger une fac, vous savez également comment on parle aux étudiants, vous savez que ce type de discours à de fortes chances d'être mal reçu, peut-être même a-t-il été formulé pour cela ?
FREDERIQUE VIDAL
Je crois que ce que le président a voulu faire c'est vraiment rassurer une fois de plus les centaines de milliers d'étudiants qui sont très inquiets sur la tenue de leurs examens, et là aussi ça se dit en une phrase. Mais qu'est-ce qui va se passer pour les étudiants qui doivent obtenir leur licence cette année, qui commence à postuler pour des masters et qui finalement n'auront pas leurs examens ? Qu'est-ce qui va leur arriver ? Ca veut dire pas de poursuite d'études pour tous ces jeunes ? C'est pour cela que c'est très important que les examens soient maintenus et les présidents d'université le souhaitent.
GUILLAUME ERNER
Vous parlez beaucoup des étudiants mais il n'y a pas que les étudiants qui sont inquiets, il y a aussi les professeurs, les maîtres de conférence, les personnels des universités, ce qui témoigne finalement d'une inquiétude qui dépasse ces professionnels du désordre comme les appelle Emmanuel MACRON.
FREDERIQUE VIDAL
Alors effectivement vous avez raison de rappeler que les personnels, les enseignants et les enseignants chercheurs avec les représentants desquels d'ailleurs toute cette réforme a été construite, puisque je rappelle les plus de réunions qui se sont tenues cet été, je rappelle que le CNESER qui réunit donc tous les représentants des organisations représentants des personnels et des étudiants a validé le texte de loi, on a beaucoup travaillé dessus. On a pris des amendements et qu'ensuite le débat a eu lieu au Parlement, donc moi j'entends ceux qui font partie des syndicats qui étaient opposés à ce texte, mais je rappelle quand même que le CNESER l'a voté favorablement et qu'une fois de plus il faut respecter la démocratie, il faut respecter les avis qui sont demandés et qui sont donnés, il faut respecter les votes du parlement, donc j'entends tout à fait. J'entends tout à fait aussi qu'ils disent il n'y a pas de moyens, je leur rappelle qu'en projet de loi de finances on a rajouté 25 millions d'euros sur le budget, qu'on a rajouté 10 millions supplémentaires en gestion.
GUILLAUME ERNER
On va revenir sur les questions budgétaires.
FREDERIQUE VIDAL
On a 30 millions de plus qui ont été donnés aux universités, 65 millions en tout
GUILLAUME ERNER
Oui mais alors il faut contextualiser ces chiffre .
FREDERIQUE VIDAL
Pour cette réforme
GUILLAUME ERNER
Frédérique VIDAL il faut contextualiser ces chiffres, le budget de l'Education nationale, du supérieur c'est 13,4 milliards d'euros, 25 millions c'est une minuscule goutte d'eau.
FREDERIQUE VIDAL
Oui bien sûr mais dans ces 13 milliards d'euros vous avez 82 % qui constituent la masse salariale, donc si vous regardez ce qu'il reste et si vous regardez ce que ça fait 65 millions d'euros uniquement pour l'entrée à l'université vous voyez que jamais un effort identique n'a été fait.
GUILLAUME ERNER
Peut-être qu'aucun effort identique n'a été fait parce qu'effectivement depuis 2008, j'ai regardé précisément les chiffres, l'université se mobilise, mais avant de parler de chiffres et ces chiffres sont importants effectivement, il faut en parler Frédérique VIDAL, il y a malgré tout des professeurs qui ont signé une pétition, il y a un appel de ces professeurs pour que soit retiré aujourd'hui cette mesure qui finalement fait débat, la loi Ore, peut-être il faudrait que vous rappeliez, Frédérique VIDAL, votre vision de cette loi et que vous répondiez à cette inquiétude qui s'exprime aujourd'hui.
FREDERIQUE VIDAL
Oui très volontiers, donc il faut repartir de la raison de la concertation, c'est l'année dernière plus de 65.000 étudiants qui ont été tirés au sort. L'objectif c'était donc de faire en sorte qu'on ne tire plus au sort les étudiants et l'objectif c'était aussi qu'on ait plus de 30 % de réussite en première année de licence et tous les gens qui ont enseigné en première année savent de quoi je parle, on démarre avec des amphis pleins et à partir de janvier les amphis sont vides. Donc c'était vraiment cet objectif là, c'était de donner plus, de donner mieux, d'accueillir plus et de faire en sorte qu'on s'inscrive à l'université et surtout qu'on y réussisse. Donc ça se traduit par quoi ? Ca se traduit par le fait que nous demandons maintenant aux enseignants et aux enseignants chercheurs, aux équipes pédagogiques de première année, aux personnels qui accueillent les étudiants de regarder quel est le profil de ces étudiants de manière à ce que si c'est nécessaire ils puissent avoir des cours personnalisés, qu'on puisse leur affecter un tuteur, on puisse les aider à réussir. Après j'entends bien, on me dit mais il n'y a pas de place supplémentaires dans les universités donc on va être obligé de les refuser, moi je dis simplement qu'on a déjà financé 19.000 places supplémentaires, qu'on a, et je l'ai dit
GUILLAUME ERNER
19.000 places c'est très, très peu par rapport à la masse des étudiants.
FREDERIQUE VIDAL
Mais non, mais non parce qu'il y a un peu plus de 25.000 bacheliers supplémentaires cette année, que moins de 50 % des étudiants choisissent l'université et que donc lorsque l'on met 22.000 places, ce qui était initialement prévu mais je dis qu'on pouvait évidemment en mettre autant que nécessaire, ça veut dire qu'on est en capacité pour la première fois de mettre là où les étudiants le souhaitent plus de place dans les universités.
GUILLAUME ERNER
L'UNEF dit qu'il va y avoir 300.00 étudiants sur le carreau, vous parlez de 19.000 places, donc on voit bien qu'on a un problème de cohérence des chiffres mais au-delà de ça l'idée que vous poursuivez, Frédérique VIDAL, c'est de dire que finalement le tirage au sort n'est pas une manière d'orienter les étudiants, jusque là on vous suit, et ensuite on entend ces profs qui vont se retrouver avec une masse de dossiers, une masse de dossiers qu'ils ne vont pas être en mesure sur le plan humain de classer et cette inquiétude-là elle va déboucher nécessairement sur un autre processus de sélection au hasard, non ?
FREDERIQUE VIDAL
Alors moi évidemment tout ce que je peux vous dire c'est que les professeurs que je rencontre et les personnels que je rencontre sont au travail et ils me disent que pour eux tout va bien se passer.
GUILLAUME ERNER
Là on ne rencontre pas les mêmes
FREDERIQUE VIDAL
Voilà, on ne rencontre pas les mêmes et puis ensuite ce que je voudrais rappeler par exemple c'est que lorsqu'au travers des campus France on reçoit 70.000 dossiers à examiner pour les entrées en master on sait les gérer, lorsqu'au sein des universités, les IUT reçoivent des milliers de dossiers pour quelques centaines de places on sait le gérer alors pourquoi est-ce qu'on ne serait pas capable de prendre en charge, de s'occuper et de veiller au bon accueil des bacheliers à l'université alors qu'on le fait dans tout un tas d'autres endroits et on le fait à l'université pour tout un tas d'autre étudiants, alors où est le problème ?
GUILLAUME ERNER
Ensuite il y a un autre problème, puisqu'on ne va pas continuer à dire qu'on n'entend pas la même chose à ce sujet, Frédérique VIDAL, il y a un autre problème qui est le contenu en fait du dossier qui est fait par ces étudiants pour postuler, alors par exemple il y a une lettre de motivation, du coup maintenant il y a des coachs qui sont montés, qui vont être rémunérés pour écrire des lettres de motivation, ,n'est-ce pas une manière de sélectionner très injuste parce qu'il va y avoir un biais social là-dedans ?
FREDERIQUE VIDAL
Alors une fois de plus, il ne s'agit pas de sélectionner. Ensuite, la lettre de motivation il faut la prendre, j'allais dire, non pas comme une lettre de motivation comme on pourrait l'entendre pour un emploi. Il s'agit juste en quelques mots que le lycéen dise pourquoi il s'agit cette filière. Et pourquoi on a demandé ça ? Parce que l'été dernier au téléphone, on avait des bacheliers qui nous disaient : « Finalement, j'ai bien réfléchi et je ne veux pas du tout aller là où j'ai été affecté. Est-ce que vous pouvez me changer ? » Et donc, ça aussi c'est des dizaines de milliers de bacheliers qui ont été traités à la main, au téléphone pour qu'on essaye de finalement leur trouver quelque chose qui leur plaisait. Lorsque vous devez vous poser quelques minutes pour écrire la raison pour laquelle vous voulez faire ça, si rien ne vous vient, c'est qu'en fait vous n'avez pas vraiment envie de le faire. Et je voudrais aussi rappeler quelque chose. C'est qu'évidemment on parle de la loi, mais il faut regarder le Plan étudiant dans son ensemble. Ce Plan étudiant, il prévoit une deuxième phase, nous avons commencé la concertation. Les syndicats qui sont contre la loi ont d'ailleurs quitté la table et c'est la reconnaissance de l'engagement des enseignants chercheurs à la fois dans l'indemnitaire mais aussi dans les carrières et la reconnaissance de façon générale des personnels. Moi, je ne comprends pas que des syndicats quittent la table des négociations au moment où on parle de ça.
GUILLAUME ERNER
Peut-être qu'il y a également une autre question liée effectivement à un mot. Vous ne voulez pas prononcer le mot de « sélection ». On voit bien qu'il y a toutes sortes de périphrases dans le débat pour ne pas l'utiliser et pourtant, c'est vraiment l'oeuf cube, votre histoire. C'est-à-dire que vous êtes obligée de prendre un nombre bien inférieur d'étudiants par filière, puisque les filières sont en nombre aujourd'hui trop limité. Pourquoi ne pas employer ce terme, Frédérique VIDAL ?
FREDERIQUE VIDAL
Mais parce que si c'était de la sélection, je le dirais et cela n'en ai pas. Aujourd'hui dans les universités enfin, pas aujourd'hui : à la rentrée universitaire 2017 il restait cent mille places dans les universités. Donc on n'a pas de problème de places dans les universités.
GUILLAUME ERNER
Mais pas là où les étudiants veulent aller, c'est tout le problème.
FREDERIQUE VIDAL
C'est bien pour ça que nous avons d'ores et déjà rajouté dix-neuf mille places sur la base de ce qui s'est passé l'année dernière, et si l'année dernière ces dix-neuf mille places avaient existé, alors on n'aurait pas eu les problèmes qu'on a eus. Et nous sommes prêts à en rajouter encore sur la base de l'analyse des demandes qui maintenant sont faites.
GUILLAUME ERNER
Alors concrètement, où est-ce que vous voudriez en rajouter puisqu'on manque de places ? En STAPS, on manque de places, en psychologie, en droit, dans les filières d'économie.
FREDERIQUE VIDAL
En BTS, en IUT. Absolument.
GUILLAUME ERNER
Qu'est-ce que vous pouvez faire à cet égard concrètement ? Parce que dix-neuf mille places, ça reste malgré tout assez abstrait, Frédérique VIDAL.
FREDERIQUE VIDAL
Ce n'est pas qu'est-ce que je peux faire, c'est qu'est-ce que j'ai déjà fait, en fait. Les recteurs ont parlé avec les présidents d'université. Ils ont comparé les chiffres de l'an dernier, ils ont regardé où est-ce qu'il aurait fallu cent places de plus ici, cinquante ici, ouvrir une antenne de STAPS là et ç'a été fait comme ça. Donc les présidents d'université, les doyens et les recteurs ont fait remonter au ministère un état des lieux des besoins pour que la rentrée 2018 se passe bien et nous avons financé ces besoins. C'est ça, ces dix-neuf mille places.
GUILLAUME ERNER
Ces dix-neuf mille places, si elles sont très largement insuffisantes j'ai dit « si », je ne veux pas faire de pari sur l'avenir qu'est-ce qui va se passer à la rentrée prochaine ? Est-ce que vous n'avez pas peur qu'il y ait là aussi un monde estudiantin plus encore en colère, Frédérique VIDAL ?
FREDERIQUE VIDAL
Mais une fois de plus, comme tout l'objectif c'est que nous mettions des places là où il y a des demandes, moi je veux bien qu'on fasse des hypothèses et qu'on démarre avec si. Ça ferait plaisir aux économistes.
GUILLAUME ERNER
En tout cas, ça ferait plaisir à l'UNEF qui considère qu'il manque encore deux cent quatre-vingt mille places d'étudiants.
FREDERIQUE VIDAL
Oui, alors je ne sais pas d'où l'UNEF sort ces chiffres. Effectivement, pourquoi deux cent quatre-vingt mille ? Pourquoi pas trois cent vingt mille ? Enfin, l'UNEF peut donner les chiffres qu'il souhaite.
GUILLAUME ERNER
On va chercher le téléphone de l'UNEF mais
FREDERIQUE VIDAL
Voilà. Moi ce que je constate, c'est qu'il y a six cent cinquante mille jeunes qui se préparent à passer leur baccalauréat et le nombre de places qui sont en face de ces jeunes est suffisant. Maintenant ce qu'il faut faire, c'est à la marge rajouter des places là où il y en a encore besoin et c'est ce que nous ferons.
GUILLAUME ERNER
Frédérique VIDAL, vous êtes Ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, on se retrouve aux environs de 08 heures 20
source : Service d'information du Gouvernement, le 19 avril 2018