Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
La relation transatlantique connaît en effet une période de tension inhabituelle. Il est en effet très inhabituel qu'un président américain qualifie l'Union européenne d'adversaire des Etats-Unis. Inhabituel et inexact car ce sont les Européens qui ont volé au secours de l'Amérique après le 11 septembre en invoquant l'article 5 du traité de l'Atlantique nord.
Il est aussi très inhabituel qu'un président américain s'en prenne à l'Allemagne ou s'immisce dans la politique intérieure du Royaume-Uni, c'est inhabituel et c'est inamical. Il est encore inhabituel que des mesures commerciales soient prises par Washington sur la base d'un motif de sécurité nationale qui ressemble davantage à un prétexte.
Alors que devons-nous faire face à cette situation ? Il me semble que nous devons à la fois garder nos nerfs et garder notre cap. Garder nos nerfs, cela veut dire faire la différence entre des propos d'un style assez particulier et la réalité. La réalité du sommet de l'OTAN est qu'il a abouti à une déclaration signée par tous et que l'Alliance atlantique est plus solide que jamais pour une raison simple : c'est qu'elle bénéficie à chacun de ses membres. Garder nos nerfs, c'est répondre aux mesures commerciales américaines de manière unie et proportionnée et ne pas tomber dans le piège d'une guerre commerciale qui ne ferait que des perdants. Garder le cap c'est maintenir l'accord sur le nucléaire iranien avec nos partenaires européens mais surtout garder le cap, c'est refonder une Europe puissante, maîtresse de son destin, fidèle à ses alliances.
Je vous remercie.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 juillet 2018