Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je ne suis pas sûr que le terme "gérant", qui peut peut-être convenir à un conseil d'administration ou à une entreprise privée, soit le mieux adapté pour parler des institutions de la République dans cette enceinte.
La Constitution ne me fait pas "gardien" des institutions, mais elle fait que, depuis quatre ans et demi, dans la continuité, devant l'opinion, constamment avec l'appui d'une majorité cohérente, débattant certes, mais votant les textes, sans que jamais... Messieurs les députés de l'opposition, vous devriez au contraire lever le pouce, car je n'ai jamais, moi, eu à utiliser le 49.3 pour forcer ma majorité ! Nous avons débattu, nous avons discuté, pendant quatre ans et demi, sans avoir derrière nous l'appui, le soutien, l'impulsion, l'inspiration d'un autre membre de l'exécutif. Nous avons géré les affaires du pays et nous l'avons fait, affrontant tous les problèmes : les accidents de la nature quand ils se présentaient - les marées noires, les tempêtes, les inondations -, réglant les problèmes de l'économie, faisant reculer le chômage d'1 million de personnes, ayant la possibilité de nourrir la croissance pendant quatre ans, redonnant de l'espoir aux Français, faisant de grandes réformes sociales.
Et nous avons aussi modernisé ce qui pouvait l'être puisque nous avons adopté le quinquennat qui était en panne depuis le Président Pompidou. Nous avons réformé les institutions puisque nous avons limité le cumul des mandats. Et que vous n'avez pas devant vous, un Gouvernement à mi-temps, mais un Gouvernement entièrement consacré à sa tâche.
La justice est une autorité indépendante ; nous n'interférons pas dans les affaires judiciaires. Nous avons coupé le cordon ; nous n'avons pas besoin d'envoyer des hélicoptères dans l'Himalaya pour faire intervenir sur des affaires particulières. Mais nous lui donnons des moyens et Mme Lebranchu a eu l'occasion de dire ici, à plusieurs reprises, qu'en quatre ans, nous avions créé plus d'emplois de magistrats dans la Justice que pendant les dix-sept années précédentes, et notamment pendant que vous étiez au pouvoir. Nous n'aurions pas, effectivement, les problèmes qui existent aujourd'hui dans des grands services publics chargés, au nom de la République, de la protection des Français : policiers de la Police nationale, gendarmes qui doivent, pour cela, bénéficier du respect de l'ensemble des Français.
Mais nous avons créé 6 000 emplois de titulaires dans la Police nationale, plus les adjoints de sécurité et nous avons accordé, au cours des dernières semaines, sur le plan indemnitaire, à la Police nationale et aussi d'ailleurs à la gendarmerie, des avancées qu'elles n'avaient jamais connues jusque là. Alors, au lieu de mettre de l'huile sur le feu, au lieu d'exploiter des problèmes que vous n'avez pas traités quand vous étiez aux responsabilités, soyez, à mon sens, plus modestes dans vos imputations. Dans ce domaine aussi, nous faisons face et de la même manière que nous avons fait reculer le chômage. Si on nous fait confiance à nouveau dans la durée, nous ferons reculer plus encore l'insécurité.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 décembre 2001)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
Je ne suis pas sûr que le terme "gérant", qui peut peut-être convenir à un conseil d'administration ou à une entreprise privée, soit le mieux adapté pour parler des institutions de la République dans cette enceinte.
La Constitution ne me fait pas "gardien" des institutions, mais elle fait que, depuis quatre ans et demi, dans la continuité, devant l'opinion, constamment avec l'appui d'une majorité cohérente, débattant certes, mais votant les textes, sans que jamais... Messieurs les députés de l'opposition, vous devriez au contraire lever le pouce, car je n'ai jamais, moi, eu à utiliser le 49.3 pour forcer ma majorité ! Nous avons débattu, nous avons discuté, pendant quatre ans et demi, sans avoir derrière nous l'appui, le soutien, l'impulsion, l'inspiration d'un autre membre de l'exécutif. Nous avons géré les affaires du pays et nous l'avons fait, affrontant tous les problèmes : les accidents de la nature quand ils se présentaient - les marées noires, les tempêtes, les inondations -, réglant les problèmes de l'économie, faisant reculer le chômage d'1 million de personnes, ayant la possibilité de nourrir la croissance pendant quatre ans, redonnant de l'espoir aux Français, faisant de grandes réformes sociales.
Et nous avons aussi modernisé ce qui pouvait l'être puisque nous avons adopté le quinquennat qui était en panne depuis le Président Pompidou. Nous avons réformé les institutions puisque nous avons limité le cumul des mandats. Et que vous n'avez pas devant vous, un Gouvernement à mi-temps, mais un Gouvernement entièrement consacré à sa tâche.
La justice est une autorité indépendante ; nous n'interférons pas dans les affaires judiciaires. Nous avons coupé le cordon ; nous n'avons pas besoin d'envoyer des hélicoptères dans l'Himalaya pour faire intervenir sur des affaires particulières. Mais nous lui donnons des moyens et Mme Lebranchu a eu l'occasion de dire ici, à plusieurs reprises, qu'en quatre ans, nous avions créé plus d'emplois de magistrats dans la Justice que pendant les dix-sept années précédentes, et notamment pendant que vous étiez au pouvoir. Nous n'aurions pas, effectivement, les problèmes qui existent aujourd'hui dans des grands services publics chargés, au nom de la République, de la protection des Français : policiers de la Police nationale, gendarmes qui doivent, pour cela, bénéficier du respect de l'ensemble des Français.
Mais nous avons créé 6 000 emplois de titulaires dans la Police nationale, plus les adjoints de sécurité et nous avons accordé, au cours des dernières semaines, sur le plan indemnitaire, à la Police nationale et aussi d'ailleurs à la gendarmerie, des avancées qu'elles n'avaient jamais connues jusque là. Alors, au lieu de mettre de l'huile sur le feu, au lieu d'exploiter des problèmes que vous n'avez pas traités quand vous étiez aux responsabilités, soyez, à mon sens, plus modestes dans vos imputations. Dans ce domaine aussi, nous faisons face et de la même manière que nous avons fait reculer le chômage. Si on nous fait confiance à nouveau dans la durée, nous ferons reculer plus encore l'insécurité.
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 6 décembre 2001)