Texte intégral
Q - Bonsoir Nathalie Loiseau
R - Bonsoir
Q - Ministre chargée des affaires européennes auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères. Le quai d'Orsay qui l'a confirmé malheureusement tout à l'heure, il y a quatre français parmi les victimes de cette catastrophe.
R - Il y a effectivement à ce stade quatre victimes françaises. Le consulat général à Milan suit de très près la question avec les autorités italiennes. Nous avons désormais la confirmation qu'il y a quatre jeunes Français qui sont décédés dans cette catastrophe. Les familles ont été prévenues et une première famille est déjà sur place.
Q - Est-ce que vous avez des informations aussi concernant les blessés, est-ce qu'il y a des éventuels Français parmi ces blessés ?
R - Au moment où nous parlons, il n'y a pas de blessés français. Il est toutefois possible qu'il y ait encore des disparus et donc nous restons en contact très étroit avec les autorités italiennes pour faire le point plusieurs fois par jour. Mais au moment où nous parlons, il n'y a pas de blessés français.
Q - Alors justement le centre de gestion de crise du quai d'Orsay est activé, qu'est-ce qu'il est prévu pour la prise en charge de ces familles et éventuellement aussi des proches qui ont perdu quelqu'un dans cette terrible catastrophe ?
R - S'agissant des familles des quatre victimes, il y a déjà une famille qui est arrivée et notre consulat général à Milan l'accompagne à Gênes. Comme vous vous en doutez, la zone de l'accident est bouclée, il faut pouvoir être accompagné pour pouvoir s'approcher de la zone. Il va falloir procéder à l'identification des corps des victimes et naturellement les agents du consulat vont aider les familles. Ensuite le centre de crise va les aider dans les procédures de rapatriement de corps vers la France.
Q - Il y a un centre de crise joignable au 01 53 59 11 00, je donne le numéro.
R - Exactement. Ce que l'on a demandé également, via des messages de notre ambassade en Italie, c'est aux personnes qui étaient dans la région de Gênes d'appeler leurs proches pour les rassurer, pour leur confirmer qu'ils vont bien.
Comme je vous le disais, à ce stade, on n'a pas de raison de penser qu'il y ait des blessés français et donc pour le moment, c'est quatre victimes. Mais il y a encore peut-être des disparus donc tous les Français qui sont dans la région de Gênes, et dont les proches en France pourraient s'inquiéter, sont invités à appeler leurs familles.
Ce que nous conseillons souvent aux Français qui voyagent, en particulier pendant cette période estivale, c'est de s'enregistrer auprès du quai d'Orsay sur l'application Ariane. C'est une procédure qui est très simple qui permet de vous localiser, de vous identifier. Si vous êtes quelque part où une catastrophe est intervenue, cela permet très vite de savoir si vous allez bien et de pouvoir rassurer vos familles.
Q - En tous cas, on entend votre appel. Si vous êtes donc Français et vous êtes en ce moment à Gênes, faut penser à prévenir la famille que tout va bien. C'est ça, si je comprends bien ?
R - Exactement. Il y a encore des gens qui s'inquiètent, pas beaucoup. Manifestement, beaucoup de Français ont pensé à appeler leurs proches.
Q - En terme de secouristes, est-ce que l'Italie demande l'aide de la France ou demande un soutien particulier ?
R - Nous sommes en contact avec les autorités italiennes depuis hier. Le président de la République a appelé le président du Conseil italien et nous avons fait part de notre disponibilité à convoyer vers l'Italie des secouristes ou des moyens, en particulier de recherche de personnes ensevelies ou de disparus. Pour le moment, les autorités italiennes n'ont fait appel à aucun pays étranger mais ils savent que nous sommes disponibles.
Nous sommes des pays voisins, très proches et cela pourrait être très facile, si le besoin s'en fait sentir, d'acheminer des secours sur place.
Q - Donc vous êtes prêts à intervenir, s'il le faut. Il y a peut-être déjà des équipes pré positionnées ?
R - Nous attendons l'éventuelle formalisation d'un besoin spécifique italien, cela ne sert à rien de bloquer des gens si ces besoins-là ne s'expriment pas. Pour le moment, les secours se passent évidemment dans des conditions compliquées. Vous avez vu que ce viaduc est au-dessus d'une zone industrielle et donc d'une zone habitée mais on a pleine confiance dans la capacité des secouristes italiens à faire leur travail.
Q - Merci beaucoup Nathalie Loiseau, ministre chargée des affaires européennes auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 août 2018