Texte intégral
Monsieur le Président de la République,
La tradition du Nouvel An a une vertu : elle nous rassemble pour un message d'espoir.
Elle nous rassemble pour vous offrir les voeux du Gouvernement, à vous, à Madame MITTERRAND, à tous ceux qui vous
sont chers. J'y ajoute mes voeux personnels affectueux et chaleureux, Monsieur le Président.
A travers votre personne, nous souhaitons aussi une bonne année aux Français et à la France. Plus que tout autre,
vous incarnez l'unité de la Nation. Le suffrage universel vous en a donné mandat à deux reprises. En ces temps
d'incertitudes où le bruit des bottes assourdit les cris de détresse de peuples affamés, nous avons besoin de votre
clairvoyance et de votre autorité.
Message d'espoir, ai-je dit : il dépend de notre capacité à préparer l'avenir et à le maîtriser.
J'en retiens trois exemples que nous lègue 1992. D'abord la présence de soldats français au Cambodge, en Somalie et
en Bosnie, sous les couleurs des Nations Unies. Ils font de la France la première puissance humanitaire du monde.
Fidèles au siècle des lumières, ils sont les fantassins d'un nouvel ordre international. Sur mandat du Conseil de
Sécurité des Nations Unies, comme vous l'avez dit jeudi soir, ils sont disponibles à tout moment pour garantir en
Bosnie droit à la paix et droit à la vie. Le gouvernement leur rend hommage. Ils témoignent, sous votre autorité,
de la grandeur de la France.
Ensuite, la ratification du traité d'Union Européenne au terme d'un débat riche et contrasté. Une majorité de
Français vous a approuvé. D'autres nous ont dit que l'Europe devait être plus proche d'eux. Leur message a été et
doit être entendu. Mais chacun doit savoir que toute cassure de l'Europe serait un désastre pour la France. La
jeunesse le comprend, elle qui pressent l'avenir. Redonnons lui confiance, au-delà des clivages partisans et
éphémères.
Troisièmement, la négociation du GATT. Nous avons apporté la preuve de notre volonté de défendre l'agriculture
française et européenne, dans un dialogue d'égal à égal avec les Etats-Unis, puissance alliée et amie. L'ordre
injuste de Yalta n'est plus. Les Etats-Unis comme l'Europe ont intérêt à un nouvel équilibre du monde où nul ne
dicte sa loi aux autres.
Message d'espoir aussi qu'il faut donner à ceux qui, chez nous, n'ont pas de travail. Le chômage nous angoisse. Il
sévit partout dans le monde et la société révèle son impuissance. L'inflation vaincue en France, la solidité du
franc confirmée, la Sécurité sociale préservée, il a suffi d'une récession aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en
Allemagne, pour qu'il recommence à croître. Il n'y a pas de remède économique propre à notre pays. Mais la France
se doit d'être à l'avant-garde du partage du travail et de la création des emplois d'utilité sociale. Nous l'avons
fait pour les chômeurs de longue durée. Il va falloir faire plus et mieux en 1993. C'est le nouveau chemin de la
solidarité.
Liberté et solidarité en France, en Europe et dans le monde. Ce combat, Monsieur le Président, vous est familier.
Avec vous, nous avons commencé à le traduire en actes à partir de 1981. Nous avons repris la tâche en 1988. Nous
allons la poursuivre, avant comme après les élections de mars, avec la volonté de convaincre nos concitoyens que la
cohésion nationale ne doit pas être à la merci des aléas de la conjoncture mondiale. Les Ministres qui m'entourent,
auxquels je demande une solidarité renforcée, savent que l'histoire ne retient pas les passions de l'instant et
qu'elle n'est guère indulgente aux gens pressés. L'histoire inscrit dans la durée la fermeté des attitudes et des
convictions. Vous en êtes le plus bel exemple.
La tradition du Nouvel An a une vertu : elle nous rassemble pour un message d'espoir.
Elle nous rassemble pour vous offrir les voeux du Gouvernement, à vous, à Madame MITTERRAND, à tous ceux qui vous
sont chers. J'y ajoute mes voeux personnels affectueux et chaleureux, Monsieur le Président.
A travers votre personne, nous souhaitons aussi une bonne année aux Français et à la France. Plus que tout autre,
vous incarnez l'unité de la Nation. Le suffrage universel vous en a donné mandat à deux reprises. En ces temps
d'incertitudes où le bruit des bottes assourdit les cris de détresse de peuples affamés, nous avons besoin de votre
clairvoyance et de votre autorité.
Message d'espoir, ai-je dit : il dépend de notre capacité à préparer l'avenir et à le maîtriser.
J'en retiens trois exemples que nous lègue 1992. D'abord la présence de soldats français au Cambodge, en Somalie et
en Bosnie, sous les couleurs des Nations Unies. Ils font de la France la première puissance humanitaire du monde.
Fidèles au siècle des lumières, ils sont les fantassins d'un nouvel ordre international. Sur mandat du Conseil de
Sécurité des Nations Unies, comme vous l'avez dit jeudi soir, ils sont disponibles à tout moment pour garantir en
Bosnie droit à la paix et droit à la vie. Le gouvernement leur rend hommage. Ils témoignent, sous votre autorité,
de la grandeur de la France.
Ensuite, la ratification du traité d'Union Européenne au terme d'un débat riche et contrasté. Une majorité de
Français vous a approuvé. D'autres nous ont dit que l'Europe devait être plus proche d'eux. Leur message a été et
doit être entendu. Mais chacun doit savoir que toute cassure de l'Europe serait un désastre pour la France. La
jeunesse le comprend, elle qui pressent l'avenir. Redonnons lui confiance, au-delà des clivages partisans et
éphémères.
Troisièmement, la négociation du GATT. Nous avons apporté la preuve de notre volonté de défendre l'agriculture
française et européenne, dans un dialogue d'égal à égal avec les Etats-Unis, puissance alliée et amie. L'ordre
injuste de Yalta n'est plus. Les Etats-Unis comme l'Europe ont intérêt à un nouvel équilibre du monde où nul ne
dicte sa loi aux autres.
Message d'espoir aussi qu'il faut donner à ceux qui, chez nous, n'ont pas de travail. Le chômage nous angoisse. Il
sévit partout dans le monde et la société révèle son impuissance. L'inflation vaincue en France, la solidité du
franc confirmée, la Sécurité sociale préservée, il a suffi d'une récession aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en
Allemagne, pour qu'il recommence à croître. Il n'y a pas de remède économique propre à notre pays. Mais la France
se doit d'être à l'avant-garde du partage du travail et de la création des emplois d'utilité sociale. Nous l'avons
fait pour les chômeurs de longue durée. Il va falloir faire plus et mieux en 1993. C'est le nouveau chemin de la
solidarité.
Liberté et solidarité en France, en Europe et dans le monde. Ce combat, Monsieur le Président, vous est familier.
Avec vous, nous avons commencé à le traduire en actes à partir de 1981. Nous avons repris la tâche en 1988. Nous
allons la poursuivre, avant comme après les élections de mars, avec la volonté de convaincre nos concitoyens que la
cohésion nationale ne doit pas être à la merci des aléas de la conjoncture mondiale. Les Ministres qui m'entourent,
auxquels je demande une solidarité renforcée, savent que l'histoire ne retient pas les passions de l'instant et
qu'elle n'est guère indulgente aux gens pressés. L'histoire inscrit dans la durée la fermeté des attitudes et des
convictions. Vous en êtes le plus bel exemple.