Texte intégral
France - Tchad : Mise au point du ministre des relations extérieures.
- Les déclarations faites par M. Giscard d'Estaing au lendemain de l'intervention télévisée du Président de la République à propos du Tchad appellent la mise au point suivante :
- De 1969 à 1980, le Tchad n'avait connu que la guerre civile. L'armée française est intervenue pendant plusieurs années (1969 - 1973), (1978 - 1980), soit cinq ans environ.
- Notre armée intervenait donc dans des conflits internes et se battait directement contre des Tchadiens en prenant parti pour les uns contre les autres. En agissant ainsi, elle a exacerbé les conflits au lieu d'aider à les résoudre.
- L'OUA était alors hostile à notre présence au Tchad. Les accords de Lagos, conclus sous son égide, ont condamné en 1979 l'intervention française, "obstacle à la réconciliation nationale". En février 1980, le président Goukouni demandait officiellement le départ des Français. Ceci veut dire que nous ne sommes pas partis parce que le problème tchadien était réglé, mais parce que nous avons été priés de partir. La raison en était que tout ce que nous avions fait auparavant, c'est-à-dire notre engagement dans la guerre civile tchadienne, nous avait moralement disqualifiés aux yeux de la plupart des Africains.
- En revanche, en 1983, la France a envoyé ses troupes au Tchad (Opération MANTA) à la demande du gouvernement tchadien pour arreter une invasion étrangère. L'ensemble des pays africains a approuvé cette action et nous n'avons pas eu la moindre critique de l'OUA.
- Les déclarations faites par M. Giscard d'Estaing au lendemain de l'intervention télévisée du Président de la République à propos du Tchad appellent la mise au point suivante :
- De 1969 à 1980, le Tchad n'avait connu que la guerre civile. L'armée française est intervenue pendant plusieurs années (1969 - 1973), (1978 - 1980), soit cinq ans environ.
- Notre armée intervenait donc dans des conflits internes et se battait directement contre des Tchadiens en prenant parti pour les uns contre les autres. En agissant ainsi, elle a exacerbé les conflits au lieu d'aider à les résoudre.
- L'OUA était alors hostile à notre présence au Tchad. Les accords de Lagos, conclus sous son égide, ont condamné en 1979 l'intervention française, "obstacle à la réconciliation nationale". En février 1980, le président Goukouni demandait officiellement le départ des Français. Ceci veut dire que nous ne sommes pas partis parce que le problème tchadien était réglé, mais parce que nous avons été priés de partir. La raison en était que tout ce que nous avions fait auparavant, c'est-à-dire notre engagement dans la guerre civile tchadienne, nous avait moralement disqualifiés aux yeux de la plupart des Africains.
- En revanche, en 1983, la France a envoyé ses troupes au Tchad (Opération MANTA) à la demande du gouvernement tchadien pour arreter une invasion étrangère. L'ensemble des pays africains a approuvé cette action et nous n'avons pas eu la moindre critique de l'OUA.