Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je suis toujours très heureux d'avoir l'occasion d'entretiens approfondis avec mon homologue Jozias Van Aartsen. J'ai pu me rendre compte, depuis un certain temps maintenant, à quel point la concertation avec les Pays-Bas est extrêmement riche et utile sur le plan bilatéral et européen.
Je suis heureux que nous ayons adopté un document qui marque et qui organise cette volonté d'intensification. Nous avons déjà eu ce matin des échanges très utiles sur les questions européennes et du Proche-Orient. A propos de la réunion du Gymnich, nous avons eu un échange sur la question de l'élargissement et de son financement, qui est un des gros sujets. Et sur la question du Proche-Orient, nous avons une volonté commune d'agir pour que l'on puisse sortir du piège et de l'impasse dans lesquels nous nous trouvons pour parvenir à la paix.
Nous avons des idées très proches, notamment sur deux choses qui doivent être prises au sérieux et qui méritent une réflexion pour avancer. Ce sont, d'une part, les idées Shimon Peres-Abou Ala ; et, d'autre part, ces idées d'élections dans les Territoires palestiniens.
Q - Est ce que votre visite devrait servir à une dernière poussée pour la vente de l'avion de combat ?
R - Cette question fait forcément partie des points évoqués puisque l'on parle de tout. Je ne peux donc pas oublier cette question.
Q - Quel en a été le résultat, Monsieur le ministre ?
R - Je vais en parler après. Je rappelle que l'avion français est considéré comme techniquement égal à ses concurrents.
Je n'ai pas eu de négociations avec M. Van Aartsen. Nous n'allons pas parler de technique ou de financement. Je n'ai rien à cacher. Je dirais d'abord que c'est un avion dont les caractéristiques sont aussi bonnes et équivalentes que celles de ses concurrents et, ensuite, que ce serait un geste européen très important.
()
J'ajoute un mot à ce que vient de dire M. Van Aartsen. Quand il y a des problèmes de compréhension, comme ça, entre deux sociétés, il ne suffit pas de fabriquer un organisme spécialisé. Il faut jouer sur l'ensemble du potentiel de contacts et de communication des deux sociétés. Cela paraît une approche plus moderne.
Q - Trouvez-vous que les Néerlandais devraient donner priorité ou préférence à l'avion de combat français plutôt qu'américain ?
R - Chaque fois que les Européens peuvent faire des choix européens, c'est mieux.
Mais je ne veux pas que vous omettiez tous les autres sujets. Je ne suis pas venu spécialement pour parler de cela, même si c'est une partie de notre échange. Je suis venu parce que nous avons intérêt à échanger, sur le fond, notre vision sur l'avenir de l'Europe, ainsi que sur les grands sujets d'actualité. C'est ce que nous faisons aujourd'hui.
Q - Qu'est ce qui se passe si les Néerlandais ne se décident pas pour un avion de combat français ?
R - Nous n'en sommes pas là. Le temps ne presse pas pour prendre une décision importante, surtout s'il s'agit d'une mauvaise décision !
Q - En ce qui concerne le Moyen-Orient, êtes-vous exactement d'accord ? Allez-vous entreprendre quelque chose en commun ?
R - J'ajoute simplement que les idées du président Arafat exprimées dans une interview récente sont très importantes et, à mon avis, permettent peut être de voir les choses sous un angle plus positif.
D'autre part, je peux reprendre à mon compte tout ce qui a été dit par Jozias Van Aartsen sur les autres points. Je me réjouis que la France et les Pays-Bas puissent travailler ensemble sur ce dossier.
Q - Vous négociez beaucoup avec M. Peres. Est-ce que vous voulez by-passer M. Sharon ? Est-ce que cela a une signification ?
R - On ne va pas "by-passer", comme vous dites, M. Sharon. Ce serait aussi absurde que de chercher à "by-passer" M. Arafat. Nous cherchons à faire évoluer les choses.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2002)
Je suis toujours très heureux d'avoir l'occasion d'entretiens approfondis avec mon homologue Jozias Van Aartsen. J'ai pu me rendre compte, depuis un certain temps maintenant, à quel point la concertation avec les Pays-Bas est extrêmement riche et utile sur le plan bilatéral et européen.
Je suis heureux que nous ayons adopté un document qui marque et qui organise cette volonté d'intensification. Nous avons déjà eu ce matin des échanges très utiles sur les questions européennes et du Proche-Orient. A propos de la réunion du Gymnich, nous avons eu un échange sur la question de l'élargissement et de son financement, qui est un des gros sujets. Et sur la question du Proche-Orient, nous avons une volonté commune d'agir pour que l'on puisse sortir du piège et de l'impasse dans lesquels nous nous trouvons pour parvenir à la paix.
Nous avons des idées très proches, notamment sur deux choses qui doivent être prises au sérieux et qui méritent une réflexion pour avancer. Ce sont, d'une part, les idées Shimon Peres-Abou Ala ; et, d'autre part, ces idées d'élections dans les Territoires palestiniens.
Q - Est ce que votre visite devrait servir à une dernière poussée pour la vente de l'avion de combat ?
R - Cette question fait forcément partie des points évoqués puisque l'on parle de tout. Je ne peux donc pas oublier cette question.
Q - Quel en a été le résultat, Monsieur le ministre ?
R - Je vais en parler après. Je rappelle que l'avion français est considéré comme techniquement égal à ses concurrents.
Je n'ai pas eu de négociations avec M. Van Aartsen. Nous n'allons pas parler de technique ou de financement. Je n'ai rien à cacher. Je dirais d'abord que c'est un avion dont les caractéristiques sont aussi bonnes et équivalentes que celles de ses concurrents et, ensuite, que ce serait un geste européen très important.
()
J'ajoute un mot à ce que vient de dire M. Van Aartsen. Quand il y a des problèmes de compréhension, comme ça, entre deux sociétés, il ne suffit pas de fabriquer un organisme spécialisé. Il faut jouer sur l'ensemble du potentiel de contacts et de communication des deux sociétés. Cela paraît une approche plus moderne.
Q - Trouvez-vous que les Néerlandais devraient donner priorité ou préférence à l'avion de combat français plutôt qu'américain ?
R - Chaque fois que les Européens peuvent faire des choix européens, c'est mieux.
Mais je ne veux pas que vous omettiez tous les autres sujets. Je ne suis pas venu spécialement pour parler de cela, même si c'est une partie de notre échange. Je suis venu parce que nous avons intérêt à échanger, sur le fond, notre vision sur l'avenir de l'Europe, ainsi que sur les grands sujets d'actualité. C'est ce que nous faisons aujourd'hui.
Q - Qu'est ce qui se passe si les Néerlandais ne se décident pas pour un avion de combat français ?
R - Nous n'en sommes pas là. Le temps ne presse pas pour prendre une décision importante, surtout s'il s'agit d'une mauvaise décision !
Q - En ce qui concerne le Moyen-Orient, êtes-vous exactement d'accord ? Allez-vous entreprendre quelque chose en commun ?
R - J'ajoute simplement que les idées du président Arafat exprimées dans une interview récente sont très importantes et, à mon avis, permettent peut être de voir les choses sous un angle plus positif.
D'autre part, je peux reprendre à mon compte tout ce qui a été dit par Jozias Van Aartsen sur les autres points. Je me réjouis que la France et les Pays-Bas puissent travailler ensemble sur ce dossier.
Q - Vous négociez beaucoup avec M. Peres. Est-ce que vous voulez by-passer M. Sharon ? Est-ce que cela a une signification ?
R - On ne va pas "by-passer", comme vous dites, M. Sharon. Ce serait aussi absurde que de chercher à "by-passer" M. Arafat. Nous cherchons à faire évoluer les choses.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2002)