Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Il y a deux aspects dans votre question. Concernant le rôle des Russes, vous vous rappelez bien ici que depuis des semaines, nous avons agi pour que les Russes puissent jouer le rôle légitime qui doit être le leur, à propos d'une question qui engage tout l'avenir de la sécurité et de la stabilité en Europe. Sur le plan diplomatique, cela s'est conclu par une réussite à travers le vote de la résolution au Conseil de sécurité sur lequel nous avions travaillé au cours des semaines précédentes.
Sur le plan militaire, les négociations qui avaient été également entamées un certain temps avant n'ont pas abouti dans le détail en temps utile parce que nous n'avions pas voulu que se reproduisent les difficultés, les erreurs qui avaient été commises au début en Bosnie. Nous n'avons pas voulu que puisse se recréer dans le Kosovo de demain, c'est-à-dire maintenant d'aujourd'hui, des différences entre zones ou entre secteurs car il doit y avoir - et cette notre ligne -, dans le Kosovo une seule politique de sécurité, assumée par l'ensemble de la KFOR, l'ensemble des participants étant solidaires et parfaitement coordonnés. C'est toujours notre position : nous ne voulons pas d'une implantation géographique des forces russes qui puisse préfigurer en quoi que ce soit une partition, notamment par rapport aux zones où il y a des minorités serbes car la partition représenterait les mêmes risques et serait la même erreur tragique que l'indépendance du Kosovo que, pour des raisons symétriques, nous avons refusé.
Les négociations sont en cours. Je pense que dans les quelques jours qui viennent, nous allons trouver une solution pour l'insertion des Russes qui évitera les dangers fondamentaux que j'ai cités et dont nous ne voulons pas. Il y aura une seule politique de sécurité menée par l'ensemble de la KFOR pour l'ensemble du Kosovo et on ne pourra pas parler de politiques différentes selon les zones et les secteurs.
Pour le reste, vous faites allusion aux difficultés qui sont rencontrées. Mais c'est normal, il ne faut pas s'en étonner : la tâche qui a été confiée à la KFOR est une tâche d'une extraordinaire difficulté. C'est pour cela que depuis des semaines et déjà à Rambouillet, nous avions insisté sur le caractère indispensable de cette force de sécurité. Elle est à l'oeuvre maintenant, elle peut rencontrer des difficultés du côté des Serbes comme du côté de l'UCK. Dans les deux cas, elle est mandatée par le Conseil de sécurité pour agir et je dis ici, devant l'Assemblée nationale, que j'ai une pleine confiance dans la capacité de la KFOR telle qu'elle a été organisée et décidée pour mener sa tâche à bien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juin 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Nous avons, en effet, entamé un nouveau chapitre et maintenant, c'est en tant que bâtisseur de la paix au Kosovo mais plus largement dans les Balkans que nous sommes à l'oeuvre. Nous sommes devant les difficultés, cela fait des semaines qu'elles étaient connues, attendues, identifiées. Cela fait des semaines que nous avons travaillé sur la façon dont cette KFOR, force pour le Kosovo, doit faire régner la sécurité. Cela ne se fait pas en quelques heures, cela se fait en quelques jours. Il faudra que le retrait serbe, qui s'effectue conformément aux accords soit complètement terminé pour que nous ayons une vue complète de la situation, de ce qui s'est passé avant, de ce qu'il faut faire maintenant pour reconstruire.
D'autre part, le secrétaire général de l'ONU vient juste de nommer, à titre intérimaire, son représentant pour cette région, comme étant le premier responsable de cette administration civile internationale transitoire, parce qu'un jour, il faudra mettre en place les institutions de l'autonomie qui ont été envisagées. Nous sommes donc à pied d'oeuvre. C'est dire que, si nous avons en tête les difficultés que vous citez, si nous avons énuméré ces problèmes, si nous nous sommes concertés avec nos partenaires européens et alliés sur ce qu'il faut faire sur chacun de ces points, ce n'est que petit à petit que la mise en oeuvre va s'effectuer. La sécurité, le retour des réfugiés, la reconstruction, l'administration, la formation et toutes les perspectives d'avenir, c'est notre travail de maintenant. Je ne peux pas vous dire dès aujourd'hui ce que nous allons faire et ce que nous allons trouver, mais je sais que tout a été préparé, tout a été étudié, tout a été organisé pour que l'on puisse surmonter, petit à petit, tous les problèmes que vous traitez, jusqu'à ce que nous ayons un Kosovo véritablement pacifique dans lequel les communautés puissent cohabiter, coexister. A cet égard, je pense que les Serbes du Kosovo eux-mêmes comprendront que la KFOR est là pour assurer vraiment la sécurité pour tous et que nous sommes cohérents avec nos propres valeurs, nos propres principes et que, dans le même temps, nous saurons organiser dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire, peut-être pas précipitamment mais le plus vite possible, le retour des Kosovars qui, en Albanie, en Macédoine, en Europe occidentale, ailleurs, attendent cela, parce que nous l'avons essentiellement pour eux.
Vous pourrez suivre le développement de cet effort qui va se dérouler dans les jours qui viennent./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juin 1999)
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Il y a deux aspects dans votre question. Concernant le rôle des Russes, vous vous rappelez bien ici que depuis des semaines, nous avons agi pour que les Russes puissent jouer le rôle légitime qui doit être le leur, à propos d'une question qui engage tout l'avenir de la sécurité et de la stabilité en Europe. Sur le plan diplomatique, cela s'est conclu par une réussite à travers le vote de la résolution au Conseil de sécurité sur lequel nous avions travaillé au cours des semaines précédentes.
Sur le plan militaire, les négociations qui avaient été également entamées un certain temps avant n'ont pas abouti dans le détail en temps utile parce que nous n'avions pas voulu que se reproduisent les difficultés, les erreurs qui avaient été commises au début en Bosnie. Nous n'avons pas voulu que puisse se recréer dans le Kosovo de demain, c'est-à-dire maintenant d'aujourd'hui, des différences entre zones ou entre secteurs car il doit y avoir - et cette notre ligne -, dans le Kosovo une seule politique de sécurité, assumée par l'ensemble de la KFOR, l'ensemble des participants étant solidaires et parfaitement coordonnés. C'est toujours notre position : nous ne voulons pas d'une implantation géographique des forces russes qui puisse préfigurer en quoi que ce soit une partition, notamment par rapport aux zones où il y a des minorités serbes car la partition représenterait les mêmes risques et serait la même erreur tragique que l'indépendance du Kosovo que, pour des raisons symétriques, nous avons refusé.
Les négociations sont en cours. Je pense que dans les quelques jours qui viennent, nous allons trouver une solution pour l'insertion des Russes qui évitera les dangers fondamentaux que j'ai cités et dont nous ne voulons pas. Il y aura une seule politique de sécurité menée par l'ensemble de la KFOR pour l'ensemble du Kosovo et on ne pourra pas parler de politiques différentes selon les zones et les secteurs.
Pour le reste, vous faites allusion aux difficultés qui sont rencontrées. Mais c'est normal, il ne faut pas s'en étonner : la tâche qui a été confiée à la KFOR est une tâche d'une extraordinaire difficulté. C'est pour cela que depuis des semaines et déjà à Rambouillet, nous avions insisté sur le caractère indispensable de cette force de sécurité. Elle est à l'oeuvre maintenant, elle peut rencontrer des difficultés du côté des Serbes comme du côté de l'UCK. Dans les deux cas, elle est mandatée par le Conseil de sécurité pour agir et je dis ici, devant l'Assemblée nationale, que j'ai une pleine confiance dans la capacité de la KFOR telle qu'elle a été organisée et décidée pour mener sa tâche à bien.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juin 1999)
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Nous avons, en effet, entamé un nouveau chapitre et maintenant, c'est en tant que bâtisseur de la paix au Kosovo mais plus largement dans les Balkans que nous sommes à l'oeuvre. Nous sommes devant les difficultés, cela fait des semaines qu'elles étaient connues, attendues, identifiées. Cela fait des semaines que nous avons travaillé sur la façon dont cette KFOR, force pour le Kosovo, doit faire régner la sécurité. Cela ne se fait pas en quelques heures, cela se fait en quelques jours. Il faudra que le retrait serbe, qui s'effectue conformément aux accords soit complètement terminé pour que nous ayons une vue complète de la situation, de ce qui s'est passé avant, de ce qu'il faut faire maintenant pour reconstruire.
D'autre part, le secrétaire général de l'ONU vient juste de nommer, à titre intérimaire, son représentant pour cette région, comme étant le premier responsable de cette administration civile internationale transitoire, parce qu'un jour, il faudra mettre en place les institutions de l'autonomie qui ont été envisagées. Nous sommes donc à pied d'oeuvre. C'est dire que, si nous avons en tête les difficultés que vous citez, si nous avons énuméré ces problèmes, si nous nous sommes concertés avec nos partenaires européens et alliés sur ce qu'il faut faire sur chacun de ces points, ce n'est que petit à petit que la mise en oeuvre va s'effectuer. La sécurité, le retour des réfugiés, la reconstruction, l'administration, la formation et toutes les perspectives d'avenir, c'est notre travail de maintenant. Je ne peux pas vous dire dès aujourd'hui ce que nous allons faire et ce que nous allons trouver, mais je sais que tout a été préparé, tout a été étudié, tout a été organisé pour que l'on puisse surmonter, petit à petit, tous les problèmes que vous traitez, jusqu'à ce que nous ayons un Kosovo véritablement pacifique dans lequel les communautés puissent cohabiter, coexister. A cet égard, je pense que les Serbes du Kosovo eux-mêmes comprendront que la KFOR est là pour assurer vraiment la sécurité pour tous et que nous sommes cohérents avec nos propres valeurs, nos propres principes et que, dans le même temps, nous saurons organiser dans les meilleures conditions possibles, c'est-à-dire, peut-être pas précipitamment mais le plus vite possible, le retour des Kosovars qui, en Albanie, en Macédoine, en Europe occidentale, ailleurs, attendent cela, parce que nous l'avons essentiellement pour eux.
Vous pourrez suivre le développement de cet effort qui va se dérouler dans les jours qui viennent./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juin 1999)