Déclaration de M. Jean-Jack Queyranne, ministre des relations avec le Parlement, en réponse à une question sur l'accroissement des demandes d'asile et la lutte contre les filières d'immigration clandestine, à l'Assemblée nationale le 16 janvier 2002.

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Texte intégral

L'accroissement du nombre des demandeurs d'asile ces dernières années est moins dû à une dégradation de la situation politique dans les pays d'origine qu'à une pression migratoire d'ordre économique et à l'organisation de filières d'immigration clandestine.
Face à cet afflux, nous avons réagi. D'abord en augmentant de 40 %, par rapport à l'an passé, le nombre de places d'hébergement - nous disposons de 5.300 places. Ensuite, en renforçant les effectifs de l'OFPRA ainsi que des services de préfecture qui reçoivent les dossiers. Le but était de réduire les délais d'instruction des demandes. Nous avons, en troisième lieu, adopté le principe d'une réforme de la procédure : il s'agit de confier à l'OFPRA la responsabilité de l'instruction des demandes, qu'il s'agisse de l'asile conventionnel - Convention de Genève - ou de l'asile territorial, le but étant d'éviter des demandes abusives et des détournements de procédure. Enfin, l'Europe des Quinze travaille à une harmonisation des instruments juridiques.
Le gouvernement continuera de conduire une politique ferme contre les trafiquants et les filières d'importation irrégulière, qui entravent l'application des conventions internationales. Il importe que les vrais demandeurs d'asile ne soient pas pénalisés par les demandes infondées. L'enjeu est bien de préserver le droit d'asile pour les vrais demandeurs, ceux qui sont persécutés chez eux. Cela correspond à la tradition séculaire de notre pays./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 janvier 2002)