Texte intégral
Q - (Sur le Manifeste pour l'Europe de Tony Blair et Gehrard Schröder)
R - Il y a des différences, c'est certain, entre nous. Nous avons une tradition française forte du service public, à laquelle nous tenons. Nous pensons effectivement qu'il faut stabiliser les prélèvements obligatoires pour ensuite les baisser, mais nous sommes surtout attachés à l'efficacité de la dépense publique, c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait des impôts qui correspondent au haut niveau de protection que nous souhaitons.
Les Français ne souhaitent pas renoncer à la protection sociale ; les Français ne souhaitent pas renoncer à l'éducation nationale ; les Français ne souhaitent pas renoncer au service public des transports. Cette tradition-là doit être financée, et elle correspond à des acquis sociaux plus développés dans nos pays. Là encore, on retrouve l'influence du passage des conservateurs allemands ou des conservateurs britanniques au pouvoir, car, dans des pays où tout a été régulé, privatisé, libéralisé, la question des prélèvements obligatoires ne se pose pas dans les mêmes termes. Nous avons aussi trouvé un équilibre en France, entre la justice sociale, le service public et un système de prélèvements qui s'efforce, là encore, de réduire les inégalités.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juin 1999)
R - Il y a des différences, c'est certain, entre nous. Nous avons une tradition française forte du service public, à laquelle nous tenons. Nous pensons effectivement qu'il faut stabiliser les prélèvements obligatoires pour ensuite les baisser, mais nous sommes surtout attachés à l'efficacité de la dépense publique, c'est-à-dire qu'il faut qu'il y ait des impôts qui correspondent au haut niveau de protection que nous souhaitons.
Les Français ne souhaitent pas renoncer à la protection sociale ; les Français ne souhaitent pas renoncer à l'éducation nationale ; les Français ne souhaitent pas renoncer au service public des transports. Cette tradition-là doit être financée, et elle correspond à des acquis sociaux plus développés dans nos pays. Là encore, on retrouve l'influence du passage des conservateurs allemands ou des conservateurs britanniques au pouvoir, car, dans des pays où tout a été régulé, privatisé, libéralisé, la question des prélèvements obligatoires ne se pose pas dans les mêmes termes. Nous avons aussi trouvé un équilibre en France, entre la justice sociale, le service public et un système de prélèvements qui s'efforce, là encore, de réduire les inégalités.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 juin 1999)