Texte intégral
Retenue dans ma région, je ne peux pas être des vôtres aujourdhui, et je le regrette.
Cette convention nationale des territoires en développement fera date. Jen sui persuadée, parce quelle est lexpression dacteurs très divers mais qui tous ensemble, souhaitent reconstruire du sens et se réapproprier un devenir qui ne doit plus être abandonné à tous les fatalismes.
Alors que la mondialisation prend le visage dun libéralisme débridé, destructeur des cohésions sociales et des ressources naturelles, les territoires où les dynamiques de développement local sont à luvre apparaissent comme des espaces privilégiés pour reconstruire du lien social.
La mondialisation ne doit pas seulement être subie, elle nous invite aussi à une réinvention du local qui doit devenir lespace dune nouvelle résistance au libéralisme, pourvu quentre acteurs dun même territoire, les valeurs de coopération prévalent sur celles de compétition. Non il ny a pas de fatalité à léconomie des flux, pilleuses des territoires.
Le fatalisme, nous le ferons aussi reculer en nous réappropriant le réél. Cela passe forcément par une transformation des modes de production des décisions politiques. Oui, la crise que nous vivons est essentiellement une crise du politique. Il est donc urgent dapprofondir la démocratie, car cest par limplication et la participation des citoyens quémergeront les solutions pérennes à la dislocation de la société. Bien que laction publique soit de plus en plus décriée, lévénement de Carcassonne est bien la preuve que la chose publique intéresse toujours le citoyen, pour peu quon lui offre les espaces nécéssaires à lélaboration de lintérêt général.
Cest pourquoi jentends placer mon action sous le signe de la responsabilisation des territoires. Aussi bien les quartiers de nos villes que les territoires ruraux seront reconnus comme de nouveaux creusets produisant de la diversité, de lendogène, de la solidarité.
Ces nouveaux territoires de projet seront les points dappui essentiel dun aménagement du territoire qui ne doit plus se penser uniquement en terme de polarisation urbaine.
A lopposé des logiques équipementières, le rôle de lEtat doit être de donner aux territoires les moyens de leur autonomie et de lélaboration de leur propre stratégie de développement. Aujourdhui de nombreux teritoires sont en train de mourir équipés. Cest pourquoi lEtat prendra ses responsabilités pour accorder aux Territoires les moyens nécessaires en ingénierie afin que les idées se transforment en projets et les projets en réalisation. Sinon demain, de nombreuses salles polyvalentes resteront désespérément vides ...
Depuis maintenant quelques années, mes prédécesseurs se sont penchés sur la question des pays. Sur ce sujet, ma position est claire. Il nappartient pas à lEtat de décréter ce quest un pays, il appartient à lEtat de constater un pays. Loin dun exercice cartographique, un pays est lexpression dune alchimie singulière quassocie la volonté dacteurs politiques, associatifs, culturels, économiques, sociaux qui souhaitent ensemble construire leur avenir dans un bassin de vie au sein duquel ils se reconnaissent.
Les propositions qui sortiront de votre convention nationale, nous seront utiles, car cest avec vous, qui participez à la reconstruction du sens, que nous bâtirons une société solidaire, riche de son harmonie et ouverte sur le monde.
Je vous remercie.
(Source http://www,environnement,gouv,fr, le 14 septembre 2001)
Cette convention nationale des territoires en développement fera date. Jen sui persuadée, parce quelle est lexpression dacteurs très divers mais qui tous ensemble, souhaitent reconstruire du sens et se réapproprier un devenir qui ne doit plus être abandonné à tous les fatalismes.
Alors que la mondialisation prend le visage dun libéralisme débridé, destructeur des cohésions sociales et des ressources naturelles, les territoires où les dynamiques de développement local sont à luvre apparaissent comme des espaces privilégiés pour reconstruire du lien social.
La mondialisation ne doit pas seulement être subie, elle nous invite aussi à une réinvention du local qui doit devenir lespace dune nouvelle résistance au libéralisme, pourvu quentre acteurs dun même territoire, les valeurs de coopération prévalent sur celles de compétition. Non il ny a pas de fatalité à léconomie des flux, pilleuses des territoires.
Le fatalisme, nous le ferons aussi reculer en nous réappropriant le réél. Cela passe forcément par une transformation des modes de production des décisions politiques. Oui, la crise que nous vivons est essentiellement une crise du politique. Il est donc urgent dapprofondir la démocratie, car cest par limplication et la participation des citoyens quémergeront les solutions pérennes à la dislocation de la société. Bien que laction publique soit de plus en plus décriée, lévénement de Carcassonne est bien la preuve que la chose publique intéresse toujours le citoyen, pour peu quon lui offre les espaces nécéssaires à lélaboration de lintérêt général.
Cest pourquoi jentends placer mon action sous le signe de la responsabilisation des territoires. Aussi bien les quartiers de nos villes que les territoires ruraux seront reconnus comme de nouveaux creusets produisant de la diversité, de lendogène, de la solidarité.
Ces nouveaux territoires de projet seront les points dappui essentiel dun aménagement du territoire qui ne doit plus se penser uniquement en terme de polarisation urbaine.
A lopposé des logiques équipementières, le rôle de lEtat doit être de donner aux territoires les moyens de leur autonomie et de lélaboration de leur propre stratégie de développement. Aujourdhui de nombreux teritoires sont en train de mourir équipés. Cest pourquoi lEtat prendra ses responsabilités pour accorder aux Territoires les moyens nécessaires en ingénierie afin que les idées se transforment en projets et les projets en réalisation. Sinon demain, de nombreuses salles polyvalentes resteront désespérément vides ...
Depuis maintenant quelques années, mes prédécesseurs se sont penchés sur la question des pays. Sur ce sujet, ma position est claire. Il nappartient pas à lEtat de décréter ce quest un pays, il appartient à lEtat de constater un pays. Loin dun exercice cartographique, un pays est lexpression dune alchimie singulière quassocie la volonté dacteurs politiques, associatifs, culturels, économiques, sociaux qui souhaitent ensemble construire leur avenir dans un bassin de vie au sein duquel ils se reconnaissent.
Les propositions qui sortiront de votre convention nationale, nous seront utiles, car cest avec vous, qui participez à la reconstruction du sens, que nous bâtirons une société solidaire, riche de son harmonie et ouverte sur le monde.
Je vous remercie.
(Source http://www,environnement,gouv,fr, le 14 septembre 2001)