Lettre de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, adressée à M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations unies, sur la participation française à la force internationale de sécurité en Afghanistan, Paris le 21 décembre 2001.

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Circonstance : Résolution 1386 du Conseil de sécurité de l'Onu adoptée le 20 décembre 2001autorisant, suite à l'accord de Bonn du 5 décembre 2001, l'établissement pour six mois d'une force internationale de sécurité

Texte intégral

Le gouvernement français a annoncé, le 12 décembre dernier, que la France était prête, sur la base d'un mandat arrêté par le Conseil de sécurité des Nations unies, à participer à la force internationale de sécurité prévue dans l'accord signé à Bonn le 5 décembre dernier par les délégations afghanes réunies sous l'égide des Nations unies.
La France a, dans cette perspective, résolument uvré à l'adoption par le Conseil de sécurité, le 20 décembre, de la résolution 1386, qui autorise, comme envisagé dans l'annexe 1 de l'Accord de Bonn, l'établissement pour six mois d'une force internationale d'assistance à la sécurité dont la mission est d'assister l'autorité intérimaire afghane dans le maintien de la sécurité dans Kaboul et ses environs, de manière à ce que l'autorité intérimaire afghane et les personnels des Nations unies puissent y travailler dans un environnement sûr.
La France est prête à participer à cette force internationale, dans les mêmes conditions de durée que celles envisagées par le Royaume-Uni dans la lettre que M. Jack Straw vous a adressée le 19 décembre, diffusée comme document officiel du Conseil de sécurité (S/2001/1217).
La France entend déployer à cet effet des unités spécialisées immédiatement disponibles pour participer à la sécurité des personnes et à la protection des bâtiments de l'administration intérimaire afghane à Kaboul.
La France est d'autre part disposée, parallèlement à sa contribution à la force internationale d'assistance à la sécurité, à s'associer à la formation d'équipes afghanes qui se spécialiseraient dans les opérations de déminage. Elle pourrait également participer, dans des conditions à définir avec ses partenaires, notamment européens, à la formation future des forces armées et de sécurité afghanes, si cela est souhaité.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir faire diffuser la présente lettre comme document officiel du Conseil de sécurité.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 janvier 2002)