Point de presse de M. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, sur les relations entre l'Union européenne et la Croatie, Paris le 22 juin 1999.

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Circonstance : Visite à Paris de M. Mate Granic ministre des affaires étrangères de Croatie, le 22 juin 1999

Texte intégral

Nous avons eu des contacts ensemble un certain nombre de fois, nous avons fait le point de nos relations bilatérales puisque c'est le premier objet de cette rencontre régulière. Nous voulons développer nos relations régulièrement, aussi bien sur le plan politique que sur le plan économique. Elles se développent bien, mais dans les deux cas, nous souhaiterions leur donner une impulsion supplémentaire. Nous avons fait le point des relations entre la Croatie et l'Union européenne et les perspectives la Croatie à cet égard. J'ai écouté avec un grand intérêt la présentation qui a été faite par
M. Granic des intentions, des attentes et des ambitions croates à cet égard. Nous avons eu hier, une discussion à Luxembourg au sein d'un Conseil Affaires générales dans laquelle nous avons marqué notre disponibilité à faire bénéficier la Croatie, dans un délai rapproché, des dispositions du programme FAR, - ce qui est un signe de la volonté des Quinze de développer cette relation, de la resserrer progressivement.
Nous avons évidemment parlé de la région, parlé de ce qui est en cours au Kosovo, et à cet égard, je crois que l'on peut dire qu'il y a une convergence de vues complète entre la Croatie et tout ce qui a été entrepris par la communauté internationale depuis des mois, que ce soit sous la forme du Groupe de contact, puis du G8 et enfin, du Conseil de sécurité. Nous avons parlé de la Bosnie aussi et nous avons eu un échange à propos de tout ce qui peut être fait par la Croatie pour consolider les évolutions positives en Bosnie.
Ceci nous a amené également à parler de la question du retour des réfugiés en Croatie. Certains retours ont eu lieu mais naturellement il faudrait qu'il y en ait plus. Nous avons parlé de la question générale du Pacte de stabilité. J'ai redit à mon homologue croate que nous avions beaucoup apprécié le travail de synthèse, de mise en ordre qui avait effectué par la présidence allemande à partir des très nombreuses propositions existantes pour que l'Union européenne ait une politique d'ensemble sur cette question et j'ai dit ma conviction que la Croatie pouvait apporter beaucoup dans cette démarche.
J'ai rappelé ce qui a été la position constante de la France dans la préparation de cette initiative, c'est-à-dire qu'il faut à la fois avoir une vision régionale de la question, puisque les problèmes se répercutent les uns sur les autres, mais il faut en même temps être capable de traiter chaque problème et chaque pays de façon particulière, en tenant compte de son état d'avancement économique et démocratique. Il faut donc travailler également sur mesure.
Voilà un résumé de notre échange de vues. Nous continuerons à travailler ensemble, à développer ces relations, et je voudrais redire tout l'intérêt que j'ai pris à cet échange.
Je remercie beaucoup M. Granic mais malheureusement, je dois partir car je dois voir le Premier ministre à l'Assemblée nationale avant les questions, mais j'ai dit à M. Granic qu'il était le bienvenu s'il voulait rester ici, répondre à des questions.
Je vous prie de m'excuser.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 juin 1999)