Déclaration de M. Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat chargé du commerce extérieur, sur les liens économiques entre la France et le Chili, Santiago le 11 novembre 1997.

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Circonstance : Exposition "Francia 2000" à Santiago du Chili, novembre 1997.

Texte intégral

Monsieur le président de la République,
Messieurs les ministres,
Messieurs les ambassadeurs,
Messieurs les sénateurs,
Messieurs les députés,
Mesdames et messieurs,
C'est pour moi un très grand honneur et une très grande joie d'être aujourd'hui à Santiago pour cette magnifique exposition.
Lorsque vous avez été, monsieur le Président, reçu en France, au printemps dernier, par Monsieur Jacques Chirac, vous avez souhaité que les entreprises françaises participent à la marche de votre pays vers ce que vous avez appelé son développement total.
Je crois qu'aujourd'hui, sept mois exactement après votre visite en France, vous avez été entendu. Ce sont, en effet, deux cent soixante-seize entreprises françaises qui sont présentes à Santiago. Il s'agit d'un record absolu pour une exposition si loin géographiquement de notre continent.
Beaucoup d'autres voulaient venir, je dois le souligner. Mais nous n'avons retenu que celles qui répondaient pleinement aux besoins du marché chilien. Sont ici rassemblées des entreprises très solides, extrêmement performantes.
Beaucoup ont déjà de nombreux succès à l'international sur des marchés extrêmement exigeants.
La France est la quatrième puissance commerciale du monde, la deuxième dans le domaine des services. Je souligne en particulier la force de notre agriculture et de notre industrie agro-alimentaire ainsi que la qualité de notre savoir-faire dans le domaine des services publics.
Parmi les entreprises présentes ici, les deux tiers sont des petites et moyennes entreprises. La moitié viennent au Chili pour la première fois.
Derrière ces chiffres, vous devinez l'extraordinaire enthousiasme qui se manifeste dans toutes les régions françaises pour le Chili et l'exposition de Santiago.
Cet enthousiasme sans précédent, comment pouvons-nous l'expliquer ?
J'y vois trois raisons.
La première est que le Chili, grâce a ses gouvernants, dispose d'une économie extraordinairement solide. Votre croissance est continue depuis dix ans. Vos réformes structurelles audacieuses font figure de référence, même au-delà du continent latino-américain. Les mouvements qui perturbent les marchés financiers d'Asie ne peuvent que rehausser les mérites du développement chilien, qui vous a déjà permis d'échapper aux perturbations de la crise mexicaine.
La seconde raison est la suite logique de la première. Votre économie est extraordinairement ouverte. Vous commercez de manière équilibrée avec toutes les grandes zones économiques du monde. Vous avez conclu des accords avec l'Apec, le Mercosur et, bien sûr, l'Europe. Dans cette ouverture sur le monde, la France, elle aussi nation latine, et les entreprises françaises peuvent, je crois, vous apporter beaucoup :
- la France, dans le cadre du dialogue entre l'Europe et le Chili ;
- les entreprises françaises parce qu'elles disposent des compétences qui peuvent vous permettre de poursuivre la modernisation de votre pays et le développement de vos exportations.
Enfin, il y a une troisième raison, plus profonde peut-être, qui explique l'attrait qu'exerce votre pays sur la France. Nos liens sont anciens : la France a été la première nation européenne a reconnaître le Chili. Une culture commune nous unit. Elle embrasse aussi bien Saint-Exupéry et Pablo Neruda que les constructeurs de ce magnifique bâtiment, collaborateurs de Gustave Eiffel.
Je crois, comme l'a dit le président de la République, qu'il y a des liens entre le commerce et l'amour, et comme nous nous aimons beaucoup, nous pouvons commercer beaucoup. Sûrement beaucoup plus que nous ne le faisons actuellement.
Avant d'inaugurer avec vous cette exposition, monsieur le Président, il me faut saluer ceux qui ont contribué à son succès. Je ne peux évidemment les citer tous. Mais je dois remercier en particulier Monsieur José Manuel Morales pour le travail en faveur de la coopération franco-chilienne qu'il a accompli pendant quatre ans à Paris. Je remercie également notre ambassade, notre poste d'expansion et le président du CFME-ACTIM. Monsieur Karpelès, qui ont organisé cette manifestation.
À l'aube du vingt et unième siècle, les ambitions du Chili impliquent le recours à des savoir-faire avancés dans tous les secteurs.
L'ambition de mon gouvernement, et celui de mon pays, est de participer à ces projets.
Ils contribueront, selon votre voeu, monsieur le Président, au bien-être de l'ensemble de la nation chilienne, y compris à celui des plus démunis.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)