Texte intégral
Monsieur le Président, Messieurs les chefs d'entreprises,
Monsieur le Directeur général de la police nationale,
Messieurs les directeurs et chefs des services centraux de la police nationale,
Mesdames, Messieurs,
J'ai tenu aujourd'hui à signer personnellement l'accord conclu entre le ministère de l'Intérieur et le syndicat national des entreprises de sécurité, relatif à l'insertion professionnelle de certains adjoints de sécurité.
Cette signature est en effet à mes yeux d'abord l'exemple même d'un travail en partenariat réussi. Elle est aussi l'illustration de la politique du gouvernement pour lequel promotion de l'emploi et droit à la sécurité, qui sont ses deux priorités, vont de pair.
Le gouvernement auquel j'appartiens combat l'injustice sociale sous toutes ses formes, qu'il s'agisse du chômage ou de l'insécurité, parce que ces deux injustices sont intolérables et parce qu'elles se nourrissent l'une de l'autre.
Le ministère de l'Intérieur a décidé, dès octobre 1997, de contribuer au dispositif "emplois jeunes", un dispositif ambitieux, destiné à redonner espoir à une société qui n'était plus en mesure d'offrir un projet à ses jeunes, en recrutant 20 000 adjoints de sécurité. Quelque 27 000 jeunes se sont relayés sur ces postes dont près de la moitié - je le rappelle - étaient demandeurs d'emploi avant leur recrutement. Ils sont venus renforcer les services actifs de la police nationale et concourir à la mise en oeuvre de la police de proximité.
La réussite de cette réforme essentielle, qui place le citoyen au centre de l'action policière, doit beaucoup aux adjoints de sécurité et au regard nouveau qu'ils ont porté sur les relations entre police et citoyens.
Leur contribution à la mise en place de la police de proximité, à laquelle ils apportent le dynamisme, la disponibilité et l'ouverture d'esprit de leur jeunesse, est aujourd'hui de mieux en mieux reconnue et appréciée, aussi bien par les services de police qui les emploient que par les partenaires de l'Etat dans le cadre des contrats locaux de sécurité. Police de proximité et contrats locaux de sécurité constituent les deux piliers de la politique globale de sécurité voulue, et conduite, par ce gouvernement : ce nouveau mode d'intervention, basé sur le partenariat et la proximité, plus personne ne le conteste. Les adjoints de sécurité en constituent le dénominateur commun.
Nous avons souhaité, dès l'origine, saisir l'occasion qu'offrait ce dispositif pour faire évoluer le recrutement de la police nationale, afin de le rendre plus conforme à la diversité de la population, plus féminisé aussi, en faisant venir au sein de l'institution des catégories de jeunes qui n'osaient pas, ou n'imaginaient pas, se présenter aux concours de recrutement traditionnels et en particulier dans la police. Nous avons réussi ce pari.
En contrepartie de cet engagement qui est le leur, nous avons le devoir de veiller à leur insertion professionnelle, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la police nationale.
C'est - rappelons-le - le devoir de tout employeur qui a recours au dispositif " nouveaux services emplois-jeunes ". C'est - par surcroît - mon souci en tant que ministre de l'Intérieur, en charge du service public de la sécurité. C'est, enfin, un témoignage de reconnaissance à l'égard de ces jeunes qui ont choisi un métier que je sais à la fois difficile et exaltant, au service de la sécurité de nos concitoyens.
Naturellement, la majorité de ces jeunes ont, ou auront, vocation à intégrer par la voie du concours les corps de titulaires de la police nationale. C'est déjà le cas pour près de 6 000 d'entre eux, soit 22 % de ceux qui ont participé au dispositif depuis 1997.
Ce sera également le cas, dans les années à venir, de milliers d'autres, grâce à l'ouverture depuis septembre 2001 du second concours de recrutement des gardiens de la paix, créé spécialement pour les adjoints de sécurité ayant effectué trois années de service.
Ne négligeons pas pour autant ceux des adjoints de sécurité qui, par choix ou par nécessité, ne poursuivront pas leur carrière au sein de la police nationale. La question de leur insertion professionnelle est tout autant posée. C'est pourquoi la direction générale de la police nationale s'est engagée, avec conviction et méthode, dans une démarche dynamique pour atteindre cet objectif essentiel.
J'évoquerai, en premier lieu, la possibilité qui est offerte, à ceux qui le souhaitent de valider l'expérience acquise à travers la délivrance d'un diplôme professionnel, élaboré en partenariat avec l'éducation nationale, la mention complémentaire " d'agent de sûreté des espaces ouverts au public ". Je remercie le syndicat national des entreprises de sécurité d'avoir bien voulu en soutenir la création officielle. C'est chose faite.
En deuxième lieu, je soulignerai la recherche de débouchés, dans le cadre d'accords partenariaux avec des secteurs économiques porteurs d'emplois, comme celui de la sécurité privée, que vous représentez aujourd'hui, monsieur le président.
Enfin, je n'aurai garde d'oublier, parce que là encore votre organisation s'est associée à nos efforts, les opportunités que nous avons su faire naître d'un commun accord, à travers les conventions passées avec certains conseils régionaux : je pense notamment à la Région Nord-Pas-de-Calais, où nous étions ensemble le 15 décembre 2000 ou encore Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou Midi-Pyrénées - et la liste n'est pas close, pour faire cofinancer des formations qualifiantes et favoriser l'insertion des adjoints de sécurité sur le marché de l'emploi.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'accord-cadre que nous allons signer dans quelques instants.
Il résulte d'un constat lucide fait par votre organisation, dans une période où la loi - et je pense naturellement à la loi du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne - confère à vos entreprises un rôle significatif dans la coproduction de sécurité, rehaussant par là-même le niveau d'exigence requis pour accéder à vos professions.
Vous avez en effet considéré collectivement que les adjoints de sécurité, grâce aux compétences qu'ils ont acquises à travers leur formation initiale, portée à 14 semaines pour tenir compte de leurs compétences nouvelles d'agents de police judiciaire adjoints du fait de la loi relative à la sécurité quotidienne, grâce aussi à la formation continue dont ils bénéficient, peuvent constituer une ressource humaine de qualité pour vos entreprises.
Outre la formation, leur expérience sur le terrain, dans un environnement parfois hostile, leur permet d'acquérir une maîtrise des situations d'emploi où il leur faut, à travers le port d'une tenue reconnaissable par tous, assumer pleinement et avec dignité l'image d'une fonction d'autorité.
Je considère également comme un atout leur capacité à se conformer pendant plusieurs années aux normes professionnelles et aux règlements d'une institution hiérarchisée, sous le contrôle d'un encadrement exigeant.
Enfin, pour achever ce tableau positif, je rappellerai que chaque adjoint de sécurité a fait l'objet, lors de son recrutement, d'une vérification de son casier judiciaire ainsi que de tests psychotechniques.
Ainsi, le professionnalisme des adjoints de sécurité, reconnu et validé sur une période de 5 ans, me paraît offrir une garantie de fiabilité qui devrait répondre aux attentes des entreprises adhérentes à votre organisation. Il reste à le leur faire savoir, et à mettre sur pied les procédures concrètes qui permettront aux jeunes intéressés de réaliser ce transfert d'un cadre institutionnel vers le monde de l'entreprise privée.
C'est tout l'objet de l'accord-cadre que nous allons signer aujourd'hui, en cohérence parfaite avec les dispositions législatives que j'évoquais précédemment, pour inscrire encore mieux dans les faits, la notion de coproduction de sécurité, à laquelle je sais que vous êtes - tout comme moi - attaché, monsieur le président. Je la considère moi-même comme indispensable pour assurer la sécurité générale des biens et des personnes, dans l'état actuel de notre société.
Car la sécurité ne peut pas être de la seule responsabilité de la police ou de la gendarmerie. Elle doit, aujourd'hui, mobiliser l'ensemble des acteurs concernés par la lutte contre la délinquance : police, gendarmerie et justice bien sûr, mais aussi éducation nationale, collectivités territoriales, transporteurs, bailleurs, travailleurs sociaux et associations. Je n'oublie pas, non plus, dans cette énumération, la sécurité privée qui est appelée à jouer un rôle éminent et complémentaire de celui de la sécurité publique.
Je conclurai en félicitant tous ceux qui, au sein du syndicat national des entreprises de sécurité, ont contribué à l'établissement de cet accord constructif.
Je remercie aussi la direction générale de la police nationale, et tout particulièrement la direction de la formation, pour l'investissement dont elle a fait preuve en matière d'insertion professionnelle des adjoints de sécurité.
Mais, bien entendu, mes voeux s'adressent aussi, et surtout, à tous ces jeunes qui ont fait le choix de la police nationale, pour y faire un bout de chemin ou pour accompagner plus durablement son développement. C'est à eux que cet accord est destiné, en remerciement de leurs bons et loyaux services, et je souhaite qu'en s'emparant de cet accord, ils fassent progresser, avec nous, la sécurité.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 14 février 2002)
Monsieur le Directeur général de la police nationale,
Messieurs les directeurs et chefs des services centraux de la police nationale,
Mesdames, Messieurs,
J'ai tenu aujourd'hui à signer personnellement l'accord conclu entre le ministère de l'Intérieur et le syndicat national des entreprises de sécurité, relatif à l'insertion professionnelle de certains adjoints de sécurité.
Cette signature est en effet à mes yeux d'abord l'exemple même d'un travail en partenariat réussi. Elle est aussi l'illustration de la politique du gouvernement pour lequel promotion de l'emploi et droit à la sécurité, qui sont ses deux priorités, vont de pair.
Le gouvernement auquel j'appartiens combat l'injustice sociale sous toutes ses formes, qu'il s'agisse du chômage ou de l'insécurité, parce que ces deux injustices sont intolérables et parce qu'elles se nourrissent l'une de l'autre.
Le ministère de l'Intérieur a décidé, dès octobre 1997, de contribuer au dispositif "emplois jeunes", un dispositif ambitieux, destiné à redonner espoir à une société qui n'était plus en mesure d'offrir un projet à ses jeunes, en recrutant 20 000 adjoints de sécurité. Quelque 27 000 jeunes se sont relayés sur ces postes dont près de la moitié - je le rappelle - étaient demandeurs d'emploi avant leur recrutement. Ils sont venus renforcer les services actifs de la police nationale et concourir à la mise en oeuvre de la police de proximité.
La réussite de cette réforme essentielle, qui place le citoyen au centre de l'action policière, doit beaucoup aux adjoints de sécurité et au regard nouveau qu'ils ont porté sur les relations entre police et citoyens.
Leur contribution à la mise en place de la police de proximité, à laquelle ils apportent le dynamisme, la disponibilité et l'ouverture d'esprit de leur jeunesse, est aujourd'hui de mieux en mieux reconnue et appréciée, aussi bien par les services de police qui les emploient que par les partenaires de l'Etat dans le cadre des contrats locaux de sécurité. Police de proximité et contrats locaux de sécurité constituent les deux piliers de la politique globale de sécurité voulue, et conduite, par ce gouvernement : ce nouveau mode d'intervention, basé sur le partenariat et la proximité, plus personne ne le conteste. Les adjoints de sécurité en constituent le dénominateur commun.
Nous avons souhaité, dès l'origine, saisir l'occasion qu'offrait ce dispositif pour faire évoluer le recrutement de la police nationale, afin de le rendre plus conforme à la diversité de la population, plus féminisé aussi, en faisant venir au sein de l'institution des catégories de jeunes qui n'osaient pas, ou n'imaginaient pas, se présenter aux concours de recrutement traditionnels et en particulier dans la police. Nous avons réussi ce pari.
En contrepartie de cet engagement qui est le leur, nous avons le devoir de veiller à leur insertion professionnelle, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la police nationale.
C'est - rappelons-le - le devoir de tout employeur qui a recours au dispositif " nouveaux services emplois-jeunes ". C'est - par surcroît - mon souci en tant que ministre de l'Intérieur, en charge du service public de la sécurité. C'est, enfin, un témoignage de reconnaissance à l'égard de ces jeunes qui ont choisi un métier que je sais à la fois difficile et exaltant, au service de la sécurité de nos concitoyens.
Naturellement, la majorité de ces jeunes ont, ou auront, vocation à intégrer par la voie du concours les corps de titulaires de la police nationale. C'est déjà le cas pour près de 6 000 d'entre eux, soit 22 % de ceux qui ont participé au dispositif depuis 1997.
Ce sera également le cas, dans les années à venir, de milliers d'autres, grâce à l'ouverture depuis septembre 2001 du second concours de recrutement des gardiens de la paix, créé spécialement pour les adjoints de sécurité ayant effectué trois années de service.
Ne négligeons pas pour autant ceux des adjoints de sécurité qui, par choix ou par nécessité, ne poursuivront pas leur carrière au sein de la police nationale. La question de leur insertion professionnelle est tout autant posée. C'est pourquoi la direction générale de la police nationale s'est engagée, avec conviction et méthode, dans une démarche dynamique pour atteindre cet objectif essentiel.
J'évoquerai, en premier lieu, la possibilité qui est offerte, à ceux qui le souhaitent de valider l'expérience acquise à travers la délivrance d'un diplôme professionnel, élaboré en partenariat avec l'éducation nationale, la mention complémentaire " d'agent de sûreté des espaces ouverts au public ". Je remercie le syndicat national des entreprises de sécurité d'avoir bien voulu en soutenir la création officielle. C'est chose faite.
En deuxième lieu, je soulignerai la recherche de débouchés, dans le cadre d'accords partenariaux avec des secteurs économiques porteurs d'emplois, comme celui de la sécurité privée, que vous représentez aujourd'hui, monsieur le président.
Enfin, je n'aurai garde d'oublier, parce que là encore votre organisation s'est associée à nos efforts, les opportunités que nous avons su faire naître d'un commun accord, à travers les conventions passées avec certains conseils régionaux : je pense notamment à la Région Nord-Pas-de-Calais, où nous étions ensemble le 15 décembre 2000 ou encore Provence-Alpes-Côte d'Azur, ou Midi-Pyrénées - et la liste n'est pas close, pour faire cofinancer des formations qualifiantes et favoriser l'insertion des adjoints de sécurité sur le marché de l'emploi.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'accord-cadre que nous allons signer dans quelques instants.
Il résulte d'un constat lucide fait par votre organisation, dans une période où la loi - et je pense naturellement à la loi du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne - confère à vos entreprises un rôle significatif dans la coproduction de sécurité, rehaussant par là-même le niveau d'exigence requis pour accéder à vos professions.
Vous avez en effet considéré collectivement que les adjoints de sécurité, grâce aux compétences qu'ils ont acquises à travers leur formation initiale, portée à 14 semaines pour tenir compte de leurs compétences nouvelles d'agents de police judiciaire adjoints du fait de la loi relative à la sécurité quotidienne, grâce aussi à la formation continue dont ils bénéficient, peuvent constituer une ressource humaine de qualité pour vos entreprises.
Outre la formation, leur expérience sur le terrain, dans un environnement parfois hostile, leur permet d'acquérir une maîtrise des situations d'emploi où il leur faut, à travers le port d'une tenue reconnaissable par tous, assumer pleinement et avec dignité l'image d'une fonction d'autorité.
Je considère également comme un atout leur capacité à se conformer pendant plusieurs années aux normes professionnelles et aux règlements d'une institution hiérarchisée, sous le contrôle d'un encadrement exigeant.
Enfin, pour achever ce tableau positif, je rappellerai que chaque adjoint de sécurité a fait l'objet, lors de son recrutement, d'une vérification de son casier judiciaire ainsi que de tests psychotechniques.
Ainsi, le professionnalisme des adjoints de sécurité, reconnu et validé sur une période de 5 ans, me paraît offrir une garantie de fiabilité qui devrait répondre aux attentes des entreprises adhérentes à votre organisation. Il reste à le leur faire savoir, et à mettre sur pied les procédures concrètes qui permettront aux jeunes intéressés de réaliser ce transfert d'un cadre institutionnel vers le monde de l'entreprise privée.
C'est tout l'objet de l'accord-cadre que nous allons signer aujourd'hui, en cohérence parfaite avec les dispositions législatives que j'évoquais précédemment, pour inscrire encore mieux dans les faits, la notion de coproduction de sécurité, à laquelle je sais que vous êtes - tout comme moi - attaché, monsieur le président. Je la considère moi-même comme indispensable pour assurer la sécurité générale des biens et des personnes, dans l'état actuel de notre société.
Car la sécurité ne peut pas être de la seule responsabilité de la police ou de la gendarmerie. Elle doit, aujourd'hui, mobiliser l'ensemble des acteurs concernés par la lutte contre la délinquance : police, gendarmerie et justice bien sûr, mais aussi éducation nationale, collectivités territoriales, transporteurs, bailleurs, travailleurs sociaux et associations. Je n'oublie pas, non plus, dans cette énumération, la sécurité privée qui est appelée à jouer un rôle éminent et complémentaire de celui de la sécurité publique.
Je conclurai en félicitant tous ceux qui, au sein du syndicat national des entreprises de sécurité, ont contribué à l'établissement de cet accord constructif.
Je remercie aussi la direction générale de la police nationale, et tout particulièrement la direction de la formation, pour l'investissement dont elle a fait preuve en matière d'insertion professionnelle des adjoints de sécurité.
Mais, bien entendu, mes voeux s'adressent aussi, et surtout, à tous ces jeunes qui ont fait le choix de la police nationale, pour y faire un bout de chemin ou pour accompagner plus durablement son développement. C'est à eux que cet accord est destiné, en remerciement de leurs bons et loyaux services, et je souhaite qu'en s'emparant de cet accord, ils fassent progresser, avec nous, la sécurité.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 14 février 2002)