Déclaration de M. Philippe Douste-Blazy, ministre délégué à la santé, sur l'action de la Fondation pour la recherche médicale française, Paris le 11 octobre 1993.

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Texte intégral

Messieurs les Présidents,
Mes Chers Collègues,
Mesdames, Messieurs,

Ma présence ici lors de cette manifestation atteste l'importance que le Gouvernement attache à votre Institution. Son utilité administrativement reconnue est quotidiennement appréciée par le monde de la Recherche biomédicale française.

Permettez-moi de souligner ici son originalité. Différente des organismes de recherche, elle n'en a ni les statuts, ni les moyens, elle ne poursuit pas les mêmes objectifs. Son rôle n'est pas de se substituer à eux mais de compléter leur action là où c'est nécessaire, quand c'est nécessaire.

Cette intervention rapide évitant les complications administratives grâce à une commission permanente qui peut juger à tout moment, permet de résoudre des problèmes immédiats qui auraient pu interrompre une bonne recherche en cours.

Cette disponibilité confère donc à votre Association le rôle de relais souvent indispensable.

Ceci est particulièrement remarquable quand il s'agit d'aider un chercheur en attendant qu'il puisse intégrer l'INSERM ou le CNRS.

Cette action s'exerce aussi au profit des étudiants notamment médecins qui préparent un DEA ou une thèse d'université. Elle s'exerce enfin pour compléter des bourses de séjour à l'étranger souvent insuffisantes.

Différente des organismes de recherche, elle l'est aussi des autres fondations dont l'objectif est ciblé : cancer, Sida, sclérose en plaques par exemple.

La Fondation pour la Recherche intervient dans tous les domaines de la Recherche pourvu qu'ils soient de qualité.

Elle est orientée dans ses choix par un Conseil Scientifique qui réunit les personnalités françaises les plus compétentes dans leur domaine et dont l'objectivité est unanimement reconnue.

Enfin, la Fondation assure une aide pluriannuelle aux meilleures équipes de recherche travaillant en FRANCE. Cette aide, certes minime au regard du financement global est un symbole et ressentie par ceux qui la reçoivent comme une reconnaissance par la communauté scientifique toute entière.

Cette fondation à laquelle s'attache le nom de Mme le docteur Escoffier-Lambiotte, à laquelle je me plais ici à rendre hommage, vous avez pendant sept ans, monsieur le Président, su la guider avec la prudence et la rigueur nécessaires pour la maintenir dans sa vocation primitive et pour développer régulièrement son importance.

Sans publicité tapageuse vous avez su recueillir les fonds nécessaires à son action. En un mot, vous resterez dans les annales de la Fondation comme l'un de ses plus grands Présidents. Nul doute que votre successeur, monsieur Pierre Joly que je connais bien et dont j'apprécie les qualités saura continuer votre œuvre.